Mise à jour
Par : Benoit Charette
Une version familiale très attendue de nombreux clients et un VR6 de 200 chevaux viennent insuffler un vent de fraîcheur à la gamme Jetta en 2003. Malgré les hauts et les bas dans la qualité du produit, la Jetta dégage toujours beaucoup de charme.
Carrosserie
La silhouette est encore l'une des plus sexy de la catégorie, et son format pratique n'a d'égal que sa tenue de route très positive. Voilà une petite voiture qui offre plusieurs des avantages qu'on trouve dans les grandes : amplement d'espace pour quatre adultes, un immense coffre pour le rangement des bagages, un châssis très rigide et une qualité de fabrication enviable et sans reproche. Ajoutez à cela une version familiale pour 2003. Une voiture bien dessinée et un format très pratique.
Mécanique
Tout comme la Golf, la Jetta propose une version révisée du 4 cylindres 1.8T qui développe maintenant 180 chevaux. Pour 2003, un nouveau VR6 qui produit 200 chevaux sera également offert à la clientèle et la traction asservie sera disponible en option sauf la version GLX qui l'offre de série. Il est toujours possible de se procurer les versions GL et GLS avec un moteur à 4 cylindres de 2 litres produisant 115 chevaux ainsi qu'un 4 cylindres de 1,9 litre turbodiesel. Le moteur de 1,8 litre n'est offert qu'en version GLS, et le VR6, en GLX. Vous me suivez toujours ? La mécanique qui offre le meilleur compromis avec le châssis est sans contredit le 1.8T. Le turbodiesel suit de près. Nous n'avons pas eu l'occasion d'essayer le V6 (prometteur), et je ne sais pas ce que Volks attend pour reléguer le 2 litres aux oubliettes.
Comportement
Grâce à son surcroît de puissance, la Jetta 1.8T peut franchir le 0 à 100 km/h en 7,7 secondes. De plus, elle est bien équipée pour la conduite fougueuse. Des freins à disque avec ABS aux quatre roues avec un dispositif d'antipatinage et un verrouillage électronique du différentiel donnent beaucoup d'assurance au volant. La boîte de vitesses manuelle est toujours aussi agréable à utiliser, et la nouvelle boîte automatique à cinq rapports est d'une vivacité surprenante. La suspension pêche encore par une certaine mollesse quand on pousse la Jetta un peu fort, particulièrement avec les pneus de 15 pouces de base. Les pneus de 17 pouces, combinés à la suspension sport en option, maintiendront un meilleur contact avec le bitume. Pour sa part, le moteur turbodiesel offre beaucoup de couple, mais de nombreux amateurs aimeraient bien voir les versions européennes de 115 et de 150 chevaux se présenter chez nous. Volks n'a pas confirmé de date encore pour ces deux nouveaux moteurs qui, soit dit en passant, sont d'un agrément de conduite impressionnant.
Habitacle
Malgré leurs performances, les Jetta sont très sûres. Outre des coussins gonflables frontaux et latéraux offerts en équipement de série, la Jetta offre également en option un rideau gonflable qui protège la tête des passagers avant et arrière en cas de collision latérale. À l'arrière, on trouve des appuie-tête verrouillables pour les trois passagers. Le tableau de bord, bien agencé, est pourvu d'un lecteur CD (sauf pour la version GL). Ceux qui désirent les sièges en cuir chauffants avec réglage électrique devront opter pour la VR6 GLX qui les offre en équipement de série. Un défaut agaçant et récurrent sur tous les modèles : l'assise très courte des sièges avant qui donne toujours l'impression qu'on va glisser sous le volant.
Conclusion
Les Jetta ont toujours exercé beaucoup de charme auprès des acheteurs québécois, mais la période noire du début des années 90, jointe à une garantie boiteuse, voire douteuse, a grandement ralenti les ardeurs de nombreux clients potentiels. Cette période étant révolue, on peut avancer sans crainte maintenant qu'en ce début du troisième millénaire la Jetta demeure l'une des voitures compactes les plus intéressantes sur le marché de l'automobile.
Deuxième avis : Amyot Bachand
La nouvelle familiale a de quoi plaire. L'aménagement du coffre mérite à lui seul cinq étoiles avec son double fond, son plateau et ses espaces de rangement. Si les performances vous intéressent, le 1.8 T vous comblera même avec sa boîte de vitesses automatique : les reprises sont rapides avec un passage des vitesses à la sportive. Si, à l'avant, on jouit d'un bon confort, l'arrière se limite aux enfants. Mais tout cela se gâte sur la route : est-ce dû aux pneumatiques ou à un calibrage bizarre des amortisseurs ? Il faudra vérifier, mais notre modèle d'essai faisait exactement le contraire de ce que nous attendions : trop ferme en ville et trop mou sur la route !