Surfin' USA !
Auteur : Hugues Gonnot
La Californie, le soleil, les vagues et une myriade de bikinis s'agitant sur la plage au son de California girls ou Surfin' USA. Soudain, 2 surfeurs bronzés descendent de leur SSR jaune flamboyant. Ambiance… Si les Beach Boys chantaient aujourd'hui, nul doute que le Super Sport Roadster, alias SSR, serait l'un de leur jouet favori. Les lignes sont nostalgiques à souhait, mais les dessous de l'engin, eux, n'ont rien de rétro.
Carrosserie
Les premiers dessins de ce qui n'était encore qu'un prototype ont été réalisés durant l'été 99. Le but était de rendre un hommage au passé mais pas trop appuyé. Le SSR devait être aussi un engin parfaitement intégré à la gamme contemporaine de Chevrolet. Le choix s'est porté sur la génération de camions 1947-1953. Sur le SSR, on retrouve la traditionnelle barre chromée à l'avant et le traitement monochrome ainsi que les énormes roues (19 pouces à l'avant et 20 pouces à l'arrière !), qui ajoutent à l'agressivité des lignes. Les réactions lors de sa présentation au salon de Detroit en 2000 ont poussé GM à le mettre sur la liste des véhicules à industrialiser. Ce qui n'a pas posé de grands problèmes, car, dès les phases initiales de la conception, la faisabilité en grande série était un paramètre prépondérant dans les choix techniques. Présentée exactement 2 ans plus tard, la version finale diffère légèrement du véhicule concept : empattement plus court de quelques millimètres mais longueur supérieure de 14 centimètres et plus 4,5 centimètres en largeur. Ce qui n'a pas changé, c'est la présence du toit rigide rétractable électriquement, derrière les sièges, qui transforme le SSR en un cabriolet en quelques secondes. Coupé, cabriolet mais aussi pick-up avec une boîte d'environ 5 pieds par 3 pieds.
Mécanique
Si le prototype renfermait un V8 Vortec 6000, la version finale hérite d'un Vortec 5300 offrant déjà la confortable puissance de 285 chevaux, envoyés directement aux roues arrière avec pour seul système d'aide à la conduite un différentiel Torsen (dérivé des dernières Camaro). Le châssis séparé provient de la famille GMT 360 (Chevrolet TrailBlazer, GMC Envoy), mais il a été adapté au SSR avec un empattement raccourci de 8 centimètres. Ce châssis fait largement appel à l'hydroformage, ce qui améliore la rigidité.
Comportement
Seuls quelques très rares privilégiés ont eu l'occasion de conduire la bête et très peu d'informations ont filtré. Mais pensez-vous vraiment que le SSR va manquer de caractère? Le SSR devrait être en mesure de ranimer la flamme des amateurs de muscle cars malgré un poids somme toute conséquent (on parle de presque 2,1 tonnes, soit un poids légèrement plus élevé que le TrailBlazer, ce qui reste un peu difficile à expliquer puisque le SSR est une simple propulsion). La barre des 100 km/h devrait être franchie en moins de 8 secondes.
Habitacle
L'intérieur verse aussi dans le rétro avec des lignes très dépouillées et plusieurs éléments finis couleur carrosserie, à l'image des camions de l'époque. Il conserve une allure qui lui est propre et n'emprunte que très peu d'éléments au TrailBlazer. En passant à la version de série, le SSR a gagné des sièges baquets et une console centrale.
Conclusion
Le début de la production du SSR est prévu pour la fin de 2002 avec une commercialisation début 2003. Chevrolet est très conservatrice sur ses estimations de ventes (entre 10 000 et 12 000 exemplaires par an), ce qui peut paraître surprenant, vu les passions que l'engin déchaîne un peu partout. Pourtant, son prix, estimé entre 40 000 et 50 000 $ canadiens, en fait bel et bien un véhicule de niche. Mais quelle niche! Car le SSR est très hautement désirable. Comme le chantaient les Beach Boys : good vibrations…