Un croisement sympathique
Une étude génétique savante de l'Avalanche nous apprendrait qu'il s'agit d'une camionnette sportive, de tourisme ou d'un utilitaire à ciel ouvert. Sérieusement, à mi-chemin entre une Silverado et un Tahoe, ce véhicule a tout (ou presque) pour séduire le sportif qui a la bougeotte, ou encore le travailleur multidisciplinaire. Il est pratique, sympathique et bien conçu. Assez pour se demander pourquoi GM les vend au compte-gouttes.
Par Annuel de l'Auto 2009
Carrosserie
L'Avalanche a subi une refonte esthétique en 2007. Depuis lors, nous pouvons affirmer que cette camionnette affiche une mine moderne. De front, la calandre et le logo confirment qu'il s'agit d'une Chevrolet. Vue de l'arrière, elle fait penser aux engins de la concurrence nippone. On pense, bien sûr, à la Honda Ridgeline qui propose une configuration semblable. Chose certaine, l'Avalanche possède une bouille sympathique. Son caractère athlétique fait de cette camionnette un véhicule polyvalent et musclé.
Habitacle
L'intérieur de l'Avalanche est accueillant. Les sièges offrent un bon confort malgré la position de conduite que GM pourrait sans doute améliorer. Ce véhicule bénéficie d'un équipement complet. La planche de bord a fait l'objet d'une cure de rajeunissement, et c'est tant mieux. Les matériaux utilisés inspirent confiance, et la qualité de la présentation a pris du galon. En ouvrant la portière, on remarque immédiatement la console centrale. Gigantesque ! On pourrait pratiquement y faire pénétrer son caniche. Un bémol : le modèle d'essai était muni de sièges en tissu dont la qualité laissait grandement à désirer. Les fameux baquets en « minou » devraient recevoir un autre matériau.
Mécanique
Chez GM, on fait confiance au V8 de 5,3 litres qui produit 310 chevaux. On vous propose également un second moteur plus puissant, un V8 de 6 litres capable de produire 366 chevaux. Par le passé, il y aurait eu problème. En effet, GM persistait à utiliser une boîte de vitesses des années 1970. Vous vous en doutez, la combinaison aurait été décevante. Heureusement, l'Avalanche est désormais équipée d'une boîte automatique à 6 rapports. Évidemment, la consommation de carburant s’en trouve améliorée. De plus,le fabricant a introduit ce moteur avec un système de désactivation des cylindres, ce qui permet de réduire la combustion de carburant. Voilà qui est bien. Le fait de passer de huit à quatre cylindres n'a cependant pas pour effet de diminuer la consommation de moitié. Inefficace en zone urbaine, il entre en fonction quand la situation le permet, surtout sur la route. Pour les plus téméraires, l'ensemble tout-terrain prévoit des amortisseurs à gaz monotubes et à ressorts calibrés.
Comportement
La mine de l'Avalanche commande une mécanique capable de lui assurer une certaine vélocité. En appuyant à fond sur l'accélérateur, on remarque la force du moteur et l'effet bénéfique du couple puissant. Donc, rien à reprocher en ce qui concerne le groupe motopropulseur. Le freinage ne laisse planer aucun doute quant à son efficacité. Même si la direction est d'une précision surprenante pour un tel véhicule, le conducteur aura intérêt à négocier les virages avec gentillesse. Le système StabiliTrak offre un contrôle efficace de la stabilité pour prévenir les roulis, mais cela ne semble pas suffire. De même, la suspension Autoride de GM fait de petites merveilles, mais elle n'empêche pas les sautillements quand la chaussée devient mauvaise. Quoi qu'il en soit, l'Avalanche offre un degré de confort satisfaisant pour les occupants.
Conclusion
Dans le cas de l'Avalanche, en particulier depuis sa refonte, on peut parler d'une belle réussite. Pour les intéressés, cette camionnette propose de belles lignes jeunes et dynamiques. Le nouveau châssis est rigide, et la motorisation, plus que convenable. N'ou-blions pas qu'il est possible de tirer des charges avec cette camionnette. Si le prix de l'Avalanche intéresse la clientèle, gardons tout de même à l'esprit que le véhicule commande une con-sommation de carburant importante. Le gros V8 vous en donnera pour votre argent, mais les visites à la pompe seront plus fréquentes.
Deuxième avis : Benoit Charette
Je sais ce que vous allez me dire : Encore un gros camion qui boit du carburant avec un appétit sans limite et vous avez partiellement raison. Mais une fois au volant de l'Avalanche, les préjugés s'envolent. Les suspensions sont très bien maîtrisées et on se sent avant tout en parfaite sécurité. Un passage un peu trop rapide sur un chemin bosselé ? La suspension absorbe les défauts sans les communiquer au conducteur. En virage ? Ca tient la route tout simplement. Evidemment, vous n'êtes pas au volant d'une voiture sport, mais on ne se sent jamais mal à l'aise à son volant. Il y a cependant un prix à payer pour rouler dans un confort absolu. Pour ceux qui ne passent pas trop souvent à la pompe. Vous pouvez vous procurer un modèle presque neuf pour une chanson, à ce prix , cela vaut la peine.