Trop discrète
Par Amyot Bachand
La Buick Regal LS est une intermédiaire discrète, mais fiable avec son moteur de 3,6 litres. Malheureusement, General Motors a retiré le système de freinage ABS de la liste de l'équipement de série offert sur le modèle LS, obligeant la clientèle à payer pour obtenir un élément important de sécurité. Pourtant, GM a été l'une des premières à équiper de série ses modèles de base avec l'ABS.
Carrosserie
La Buick Regal est si discrète qu'on pourrait la qualifier d'invisible; et c'est là l'un des problèmes d'image des Buick : un style effacé. Les stylistes de Buick n'ont qu'à s'inspirer du style du Tigre pour relancer la marque. La caisse de la Regal fait preuve d'une bonne rigidité en raison de la présence de deux barres de renforcement sous le capot. Ce dernier s'ouvre aisément grâce à son support hydraulique, et l'on peut vérifier facilement le niveau des fluides. Le coffre, quant à lui, est profond, mais gêné par le passage des roues.
Habitacle
L'ouverture des portes, facilitée par la télécommande, donne accès à un habitacle de bonne finition. Nous avons apprécié la section centrale noire du tableau de bord où sont logés cadrans et commandes. Si la partie supérieure projette un reflet dans le pare-brise, elle ne gêne pas la visibilité. La Regal possède plusieurs espaces de rangement dont un coffret très profond au milieu des sièges avant, des porte-gobelet efficaces et un compartiment cendrier dont une section s'aventure sous le tableau de bord et permet de loger un téléphone cellulaire, un paquet de cigarettes ou un ordinateur de poche. Nous avons aimé le petit diamètre de la partie supérieure du volant qui permet une bonne prise. Le tableau de bord présente des cadrans à fond noir et à chiffres blancs ainsi que des commandes faciles d'accès. Le siège réglable nous permet de trouver une position de conduite confortable et agréable. C'est sur la route que les choses se gâtent un peu; les sièges en cuir sont glissants et manquent de soutien latéral. Malgré un système de climatisation efficace, on reste le dos moite en raison du fait que le cuir ne respire pas suffisamment. Pensez alors au revêtement en tissu. À l'arrière, les passagers profitent d'une bonne visibilité, même vers l'avant, ce qui est rare dans les berlines d'aujourd'hui. Les appuie-tête troués, l'angle parfait et l'assise assez élevée du siège arrière procurent un bon confort aux passagers. Même à l'arrière, on compte sur plusieurs espaces de rangement utiles dans les portes, les sièges avant et l'appui-bras central. L'insonorisation est bonne, mais elle est gâchée par des pneus bruyants sur route inégale et des bruits éoliens au-dessus de 100 km/h.
Mécanique
Mue par le vénérable V6 de 3,8 litres couplé à une boîte de vitesses automatique à quatre rapports, notre Regal d'essai a réalisé de très bonnes performances pour une voiture de cette catégorie avec un temps de dépassement de 6,8 secondes pour passer de 80 à 120 km/h. Ce groupe motopropulseur livre satisfaction et douceur de fonctionnement. Malgré ses quatre freins à disque, les distances de freinage de 100 à 0 km/h demeurent longues, même avec l'ABS en option : sans le système, nous aurions dépassé les 50 mètres.
Comportement
Malgré ses dimensions, la Regal se faufile bien en circulation urbaine et procure un bon confort à ses occupants. Stable sur route bosselée, elle garde le cap dans les virages, mais ses pneumatiques préviennent rapidement de leur limite. En courbe serrée, la Regal démontre un léger survirage qui se contrôle bien. Sur l'autoroute, le régulateur de vitesse fait merveille.
Conclusion
Plaisante, offrant une bonne tenue de route et puissante, cette intermédiaire américaine fait bon figure. Si vous choisissez une version avec des tissus et si vous gardez vos distances, vous profiterez d'une bonne routière un peu trop discrète. Elle mérite un meilleur sort.