Le seigneur des anneaux, ou presque
Par Carl Nadeau
Bien que le constructeur allemand n'ait plus à démontrer sa réputation, la TT redessinée étale une fois de plus les qualités de l'emblème aux quatre anneaux. Plus masculine que la version précédente, cette petite sportive s'attirera de nouveaux acheteurs.
Carrosserie
La nouvelle génération de la TT impose un caractère plus musclé grâce, en partie, à l'avant de la voiture, actualisé au goût des nouvelles générations Audi. Comme elle a emprunté certaines lignes à la R8, elle affiche des airs de famille qui sont tout à l'avantage du coupé plus abordable. Les feux de freinage de la nouvelle génération ont été redessinés, et les lignes des ailes ont été mises en évidence; bref, l'allure européenne à son meilleur. L'apparence de la version roadster est plus fluide qu'avant et elle conserve heureusement les arceaux de sécurité classiques derrière les sièges, qui ont su forger l'identité du modèle. Le coupé, quant à lui, est plus allongé vers les feux de freinage, ce qui lui procure ainsi un aspect plus masculin et trapu. Le seul point faible constitue l'absence de phares bixénon en monte d'origine; même s'ils devraient faire partie de l'équipement de série dans cette catégorie de véhicules, Audi les offre en option.
Habitacle
Le constructeur a fait tout un effort de design pour améliorer une formule gagnante. L'intérieur de la TT invite à l'évasion sur de longues routes sinueuses. La qualité de la finition est fidèle à la tradition, comme en témoignent les cuirs et les accents en aluminium. Les inconditionnels de la TT apprécieront la mise à jour de l'esthétique sans toutefois se sentir dépaysés. La position de conduite est optimale, et les commandes se manipulent bien, avec un minimum d'effort de déplacement. La nouvelle ligne de toit améliore la visibilité dans les angles morts et rend la conduite en ville un peu moins hasardeuse. Pour le confort des passagers arrière, on repassera ! La banquette, décorative, offre très peu d'espace pour les jambes, et le dégagement pour la tête est pratiquement absent. Enfin, la forme asymétrique du volant semble n'être qu'un compromis inutile basée sur une simple fantaisie esthétique. Pour ma part, rien de mieux qu'un volant rond et uniforme…
Mécanique
Deux groupes motopropulseurs sont proposés dans la TT : le 4-cylindres de 2 litres TFSI et le V6 de 3,2 litres FSI. Le modèle de base à moteur à 4 cylindres turbocompressé demeure, à mon avis, le meilleur choix, autant au chapitre de la consommation de carburant que de l'agrément de conduite. Seule la boîte de vitesses automatique à mode séquentiel est offerte sur le 2-litres. Le rendement de cette boîte est plus que satisfaisant, même si l'on ne peut profiter du plaisir de l'embrayage. La meilleure nouvelle pour l’année 2009 est l’arrivé du modèle quattro avec le moteur 4 cylindres. Une combinaison que l’on attandait depuis longtemps. Ce même système combiné au V6 ankylose les performances malgré les 50 chevaux supplémentaires. Donc, plus de compromis à faire, la combinaison 2.0T et quattro est la meilleur solution.
Comportement
Au premier essai, un conducteur aguerri saura remarquer que le châssis de la nouvelle génération est extrêmement rigide par rapport au modèle précédent. La suspension ferme réagit bien, et vous pouvez même ajouter, en option, un réglage de la rigidité. Le modèle à moteur de 2 litres profite énormément du système quattro. Plus de patinage des roues avant comme le modèle à traction qui demeure toujours disponible. La question n’est pas de savoir si vous voulez un système quattro, mais bien sur quel modèle vous le désirez. Mon choix est clair j’y vais pour le 4 cylindres.
Conclusion
La refonte de l'Audi TT en 2007 était une réussite quasi totale. Le châssis meilleur que jamais, ses allures de mini R8 qui lui vont à ravir, mais il manquait encore quelque chose. La venue du système quattro avec le moteur 4 cylindres est la cerise sur le sundea. Il s'agit définitivement de l'un de mes coups de cœur de cette année !
Deuxième avis : Philippe Laguë
La TT demeure l’une des plus belles voitures de la planète. Renouvelée il y a deux ans, elle affiche une allure un poil plus agressive, ce qui se ressent également dans son comportement. Cela dit, il ne faut pas s’attendre au dynamisme d’une Porsche; la TT joue la carte du grand tourisme en proposant un amalgame de confort, de raffinement et de performances, avec une solide tenue de route à la clé. Autre avantage, et non le moindre, elle peut être utilisée été comme hiver, grâce à sa transmission intégrale qui pour la première fois en 2009 est disponible avec le moteur 4 cylindres, l’un des meilleurs moteurs de l’industrie et, en plus, il consomme peu. Idem pour la boîte robotisée DSG, véritable petit bijou de technologie.