Un coupé sport pure race !
Lancé en 1996, le coupé sport TT a toujours fait tourner les têtes et… attiré la police. Dans sa version ALMS (American Le Mans Series), le coupé de 225 chevaux a de quoi satisfaire bien des sportifs.
Carrosserie
Les lignes tout en courbes et en rondeurs de la Audi TT plaisent aux amateurs et aux mordus. Fidèle au prototype présenté en 1995, la TT constitue un exercice de style des plus modernes et contemporains. Elle deviendra un classique… Du point de vue de l'aspect pratique, les sièges arrière et l'angle du hayon limitent le volume du coffre; quand on rabat le dossier des sièges, on obtient alors suffisamment de place pour les bagages de vacances. En plaçant çà et là et bien en vue de nombreuses étiquettes " Ashtung ! ", Audi nous rappelle clairement de faire attention pour ne pas se blesser à la tête ou pour ne pas briser d'effets fragiles au moment de fermer le hayon. L'accès à la mécanique est aisé, mais nous réserve une surprise : l'orifice de remplissage du réservoir de lave-glace est situé dans l'aile de la voiture.
Habitacle
La courbe avancée du toit exige de la prudence quand on sort de la voiture, sinon on risque de se frapper la tête. Une fois assis dans des baquets confortables, on trouve des commandes qui s'apparentent à l'esthétique extérieure, tant par leur forme arrondie que par leur maniement aisé. Elles tombent bien dans les mains. Seuls les porte-gobelet placés à l'arrière de la console centrale sont difficiles à atteindre. Les cuirs et l'aluminium brossé s'y marient avec goût et modernité. Les lignes du toit exigent du conducteur qu'il porte une attention particulière aux piétons et aux cyclistes, car le pilier avant (A) obstrue le champ de vision; le pilier arrière (B) crée un angle mort important au cours des manœuvres de dépassement et de stationnement. On réservera l'espace arrière à des enfants de 5 à 10 ans, en raison de l'accès difficile et du dégagement limité. Pour les amateurs audiophiles, on apprécie la chaîne audio, mais on cherche la présence des haut-parleurs arrière, malgré l'excellente insonorisation de cette TT.
Mécanique
Tirer 225 chevaux d'un 4 cylindres de 1,8 litre sans qu'il vous casse les oreilles, mérite une mention. Cette puissance, Audi l'obtient grâce à ses deux turbocompresseurs et la transmet aux roues par l'intermédiaire de son système Quattro et d'une boîte de vitesses manuelle à six rapports.
Comportement
Ne cherchez pas à démarrer en trombe avec la TT Quattro à moins de vouloir griller l'embrayage; un véhicule à transmission intégrale doit démarrer en douceur, et une fois lancé, il peut bondir. À compter de 3000 tours par minute, ses turbocompresseurs prennent leur envol, et si nous n'avons pas obtenu les 6,7 secondes du fabricant pour le 0 à 100 km/h, les résultats obtenus reflètent bien la réalité avec nos 8,5 secondes. C'est au chapitre des dépassements que la bête se manifeste avec 4,5 secondes pour passer de 80 à 120 km/h. Très stable à haute vitesse, elle colle très bien à la route en virages serrés malgré un léger tangage des pneumatiques à taille basse sur les routes bosselées. Sous la pluie, le système Quattro donne sa pleine mesure et vous accorde une marge de sécurité typique des vraies intégrales. Les changements de vitesses se passent bien, mais on préférerait une course plus courte du levier ainsi qu'un deuxième rapport plus long. La fermeté de la suspension affecte évidemment le confort, mais rien de trop fatigant. Quant au freinage, les quatre disques avec ABS nous ont permis de d'obtenir d'excellentes distances de freinage avec une moyenne 31,5 mètres pour passer de 100 à 0 km/h, ce qui est conforme aux attentes.
Conclusion
Joli, d'un style unique, le coupé Audi TT vous offre l'avantage de pouvoir profiter d'une sportive racée à longueur d'année.