Grands-parents en visite
Par Amyot Bachand
Le Highlander se veut un compromis intéressant entre une fourgonnette et une voiture. En 2004, Toyota a choisi d’offrir une troisième banquette sur ses versions à 4 roues motrices et de proposer un nouveau V6 dans ce modèle.
Carrosserie
Rien d’éclatant au chapitre de l’esthétique ! En affichant un style trop discret, le Highlander se faufile dans la foule en inconnu ou presque. La qualité d’assemblage demeure irréprochable. La version à traction demeure au catalogue, et l’on compte sur deux versions à transmission intégrale : le 4RM et le 4RM Limited.
Habitacle
Cette année, Toyota adoucit légèrement les teintes de l’habitacle. Au chapitre de l’aménagement intérieur, le Highlander se démarque cette année grâce à l’addition possible d’une troisième rangée (en option) sur les versions à 4 roues motrices. Toyota souhaite ainsi répondre aux demandes de la clientèle qui voudrait, à l’occasion, faire monter un ou deux passagers supplémentaires. Ainsi, quand les grands-parents s’annoncent, on peut penser aller au restaurant tous ensemble dans un seul véhicule. Cette banquette est définitivement conçue pour de jeunes enfants : elle s’escamote entièrement pour laisser place à un plancher plat. L’espace de chargement n’a donc pas diminué puisque la roue de secours se retrouve maintenant sous le véhicule, enveloppée pour éviter l’accumulation de poussière et de saletés. Pour faciliter l’accès à cette troisième rangée, la deuxième banquette, toujours divisible (60/40), repose maintenant sur des glissières.La position de conduite est bonne, et les commandes, aisément accessibles. Le levier de vitesses n’invite pas à jouer avec les rapports. Toutefois, il libère de l’espace car, sous cette console, on peut placer un sac à main. Les porte-gobelet, placés dans les portes, se révèlent bien utiles. Au chapitre du confort, les recouvrements de tissus sont plus confortables, car les sièges en cuir sont chauds et glissants en été, même si le climatiseur fonctionne. À ce chapitre, nous avons jugé les bouches d’aération bien placées, mais le ventilateur, bruyant. Il faudra penser à rehausser la qualité de la chaîne audio si vous êtes un audiophile averti.
Mécanique
Le V6 de 3 litres fait place au 3,3-litres qui propulse le Lexus RX 330. Accouplé à une nouvelle boîte de vitesses à 5 rapports, ce moteur, d’une puissance de 230 chevaux et dont le couple fait 243 livres-pied, améliore la souplesse de conduite et fournit de meilleures performances sans pour autant augmenter de beaucoup la consommation de carburant. Ainsi, on coupe une seconde du 0 à 100 km/h et une seconde du temps de dépassement de 80 à 120 km/h; on obtient donc 10,5 secondes et 8,2 secondes, respectivement. Ces secondes deviennent précieuses quand il s’agit de s’engager sur une voie rapide ou de doubler sur une route secondaire. Le 4-cylindres de 2,4 litres accouplé à la boîte à 4 rapports continue d’entraîner le modèle à traction. Tous les modèles comptent sur un dispositif de la stabilité du véhicule et sur un régulateur de traction. De plus, les 4 freins à disque assistés possèdent un répartiteur de pression accouplé au système de freinage antiblocage, permettant des arrêts complets à partir de 100 km/h en 36,8 mètres.
Comportement
En circulation urbaine et sur les routes secondaires, le Highlander tend à rebondir légèrement. En ville, il retransmet certaines vibrations, ce qui affecte le confort des passagers. Poussé, il présente un comportement sous-vireur, tangue légèrement en courbe, mais suit la direction demandée : une conduite se rapprochant de celle de l’automobile. Mieux chaussé, ces caractéristiques négatives s’atténueraient. Assis haut, on voit venir les obstacles, et la visibilité est bonne tout autour.
Conclusion
Le Highlander fait tout raisonnablement bien. Le nouveau groupe motopropulseur des versions à 4 roues motrices agrémente la conduite au quotidien. Sa silhouette anonyme le fait se fondre dans la foule. Il est ce qu’on attend de lui : un bon compromis.
Forces
Son aménagement intérieur Il fait tout raisonnablement bien. Un nouveau groupe motopropulseur (4RM)
Faiblesses
Son confort en zone urbaine Des lignes anonymes La présence de roulis
Nouveautés
Son V6 de 3,3 litres (4RM) Sa boîte de vitesses à 5 rapports (4RM) Une troisième banquette offerte (4RM)
Philippe Laguë 2e opinion
Le Highlander aura été le pionnier de ces hybrides – qu’on appelle également crossovers – et il demeure, encore aujourd’hui, la meilleure exécution du genre. Ce VUS qui n’en est pas un, mais qui n’est pas une familiale non plus, utilise la plateforme et la mécanique de la berline Camry, ce qui est un gage de qualité en soi. Comme tout bon véhicule Toyota qui se respecte, il brille par sa solidité et sa fiabilité tandis que son habitacle est confortable, spacieux et soigneusement fini. Je continue de préférer une automobile munie de la transmission intégrale à n’importe quel hybride; mais s’il m’en fallait un, ce serait lui. Et aucun autre.