Une dernière chance
Par : Benoit Charette
Dans la vie tout le monde fait des erreurs, et L'Aztek est fut une. À sa troisième année seulement sur le marché, les ventes n'ont jamais levé, même avec une chirurgie prématurée sur le patient l'an dernier. Pour 2003, Pontiac revient à la charge sans changement visuel, mais on en profite pour enlever du contenu de base pour maintenant l'offrir en option histoire de sauver quelques dollars. Si 2003 est à l'image des deux premières années au chapitre des ventes, l'Aztek risque de se retrouver au musée de l'automobile plus rapidement que prévu.
Carrosserie
Pour décrire rapidement l'Aztek, disons que Pontiac a utilisé la plate-forme et la mécanique du Montana et transformé la robe extérieure pour aller chercher un public jeune et aventurier. Les lignes criardes, agressives ne manquent pas de frapper l'imaginaire. Dans la tradition Pontiac, les concepteurs insistent pour que l'image de leurs véhicules soit plus grande que nature. Il faut admettre que le re carrossage de l'an dernier a sensiblement améliorée la ligne. Mais vous connaissez le proverbe, vous n'avez pas une deuxième chance de faire une première impression, le mal était déjà fait.
Moteur
Le V6 3,4 litres fournit juste ce qu'il faut de puissance, mais sans plus. Pour bien faire les choses, l'Aztek aurait besoin de 30 à 35 chevaux de plus pour affronter les routes vallonneuses sans trop faiblir à la tâche. Toutefois, il est bon de souligner que les 185 chevaux du 3,4 litres sont sobres, silencieux et d'une fiabilité rassurante depuis son arrivé sur le marché.
Comportement
La suspension indépendante aux quatre roues et les voies élargies typique à Pontiac procure une conduite solide et rassurante. Mais les compliments s'arrête ici. La transmission intégrale essayée en février dernier est une des plus mauvaise, voire dangereuse que j'ai expérimentée. Le système prend une éternité à réagir en situation de dérapage et le fait très subitement rendant une situation délicate encore plus problématique. La suspension et les freins sont de piètre qualité et vous devez changez les pneus d'origine pour l'hiver pour éviter un accident, tellement ces derniers sont mal adaptées à la neige
Habitacle
Le design intérieur est un peu à l'image de l'extérieur, provocateur et jeune. Des boulons apparents un peu partout, des cadrans en relief, un tout qui ressemble à un croisement entre une motocyclette et un sous-marin de plongée (assez réussi). La plus grande qualité de ce véhicule est sans doute sa grande flexibilité. Avec un espace intérieur plus généreux que la plupart des utilitaires, L'Aztec se transforme presque à l'infini pour transporter toutes sortes de choses. En enlevant les deux sièges capitaines derrière, vous pouvez transporter une quantité impressionnante de matériaux divers. Une tablette spécialement adaptée permet de transporter près de 200 kilos d'équipements (vélo, équipements d'escalades,, camping) Une tente spécialement conçue pour l'Aztek est également disponible pour les amateurs de plein air, ainsi que l'option cycliste et randonneurs. Cette année, les passagers pourront en plus bénéficier d'un système de divertissement DVD. Pour ceux qui pratique le remorquage, L'Aztek peut tirer jusqu'à 3500 livres avec les bonnes options.
Conclusion
Lors du lancement du véhicule , les dirigeants de GM affirmaient que le côté rebelle plairait à la jeune génération d'aventuriers et amateur de plein air. Il s ont découvert que les jeunes avaient plus de goût que cela et qu'ils n'avaient surtout pas 30,000$ et plus à débourser sur une chose aussi laide. 2003 sera peut-être la dernière année de l'Aztek, les chiffres de vente auront le dernier mot. Avis aux amateurs de cause désespérée.
Forces
Véhicule polyvalent
Mécanique qui offre un bon rendement
Conduite confortable
Faiblesses
Transmission intégrale de piètre qualité
Frein et suspension à revoir
Ligne discutable
Deuxième avis : Luc Gagné
C'est clair, l'Aztek est l'Edsel de Pontiac : mauvais produit au mauvais moment ! Ses formes tranchées à la hache conviendraient mieux à une bande dessinée de science-fiction. D'ailleurs, l'allure grotesque du tableau de bord donne l'impression qu'il a été emprunté à la Batmobile – ai-je conduit la minifourgonnette de Batwoman ? Et cette " fameuse " tente optionnelle, l'idée n'est ni nouvelle, ni même pratique. (Kaiser en offrait une pour la Vagabond des années 50). Même le côté pratique, que le constructeur fait tant miroiter, est à revoir. La visibilité vers l'arrière est déplorable et rend les manœuvres de stationnement délicates. Le hayon l-o-u-r-d est difficile à soulever, alors que le battant se rabat trop haut par rapport au plancher. Déposez une boîte lourde derrière et n'oubliez pas de prendre rendez-vous avec votre chiro ! Quant à la transmission intégrale Versatrak, elle dose mal le transfert de couple des roues avant aux roues arrière, surtout avec les pneus d'origine, ce qui rend ce véhicule 4RM imprévisible en hiver. Drôle de paradoxe.