L’heure de la retraite ?
Jean-Pierre Bouchard
La catégorie des intermédiaires propose de nombreux choix, dont les plus récentes Chevrolet Malibu, Ford Fusion, Honda Accord et Toyota Camry, pour n’en nommer que quelques-unes. Sans être une mauvaise voiture, la Galant n’offre pas, par comparaison à cette concurrence, une vraie valeur ajoutée. Vous savez, ce petit quelque chose qui fait une différence et qui fait pencher la balance en sa faveur. Pourquoi la choisir, elle ?
Carrosserie
En matière d’esthétique, la carrosserie ne présente rien de particulièrement original. Les gros phares la déguisent en la faisant ressembler à un camion, l’utilitaire Endeavor, par exemple. Les deux sont d’ailleurs assemblés à la même usine, aux États-Unis. Je suis persuadé que les stylistes de la firme qui a mis la clé dans la porte de son studio de Californie feront mieux lors de la prochaine refonte.
Habitacle
Une voiture doit créer une impression de solidité et de convivialité. Or, quand on ferme les portes de la Galant, on entend un désagréable son de tôle. Cela étant dit, les occupants des places avant disposent d’un bon dégagement pour les jambes. Mais pour la tête, il est un peu juste pour les personnes de grande taille. Les sièges fournissent un confort adéquat, mais pourraient être un peu plus enveloppants, surtout pour offrir plus de maintien latéral. Celui du conducteur de l’ES n’est muni d’aucun réglage pour le soutien lombaire. La position de conduite serait également un peu plus confortable si le volant était télescopique. La visibilité latérale du côté droit est pénalisée par une ligne de caisse haute et un large pilier arrière. Le soir, seule la commande du lève-glace du conducteur est timidement éclairée.
La présentation de la planche de bord est classique. Les matériaux utilisés sont de bonne facture, et ceux de ma voiture d’essai étaient bien assemblés. Le faux fini aluminium de la console centrale fait, justement, un peu trop faux fini. Autrement, l’instrumentation est facile à consulter, et les commandes sont placées dans l’environnement du conducteur.
La banquette arrière offre un bon confort. Le dégagement pour les jambes est généreux, mais celui pour la tête des occupants de plus grande taille est insuffisant. Elle ne comporte que deux appuie-tête intégrés. Le coffre propose un bon volume de chargement, mais il n’est pas aussi spacieux que celui de plusieurs concurrentes. De plus, la banquette n’est malheureusement pas rabattable. Pour le transport d’objets plus longs, on doit se contenter d’un passe-ski.
Mécanique
Afin de réaliser mon essai et de me rafraîchir la mémoire, j’ai conduit une version dotée du moteur à 4 cylindres de 2,4 litres jumelé à une boîte de vitesses automatique à 4 rapports. Dans les côtes qui mènent vers Charlevoix, l’ensemble livre des performances tout ce qu’il y a de plus honnêtes. Je lui aurais toutefois ajouté une pincé de chevaux. La boîte automatique fonctionne en douceur. Elle est munie d’un mode manuel. Il faudra vous contenter de ce moteur si vous voulez faire l’achat d’un modèle 2010, car les modèles V6 ont été retiré du catalogue cette année.
Comportement
Les conducteurs apprécieront d’emblée la belle douceur de roulement sur la route. Sur certaines imperfections, la voiture réagit de façon plus sentie. En virages, la Galant garde le cap. D’une façon générale, la voiture offre un comportement routier honnête, mais qui manque de raffinement. La version ES n’est par ailleurs pas dotée du contrôle de la stabilité du véhicule. À ce chapitre, elle tire de la roue.
Conclusion
La Galant est une voiture qui ne suscite aucune émotion particulière et qui, quand on la compare aux principales rivales, n’offre rien de vraiment distinctif, si ce n’est une garantie de 10 ans ou 160 000 kilomètres sur le groupe motopropulseur. Or, je doute que ce soit suffisant dans le contexte concurrentiel actuel.
Forces
Habitabilité
Garantie
Douceur de roulement
Faiblesses
Absence de dossier arrière rabattable
Absence de contrôle de la stabilité (ES)
Manque de…