Un bel amalgame
Par : Jean-Pierre Bouchard
Les véhicules dits " multisegments " ont actuellement la cote. Du moins, pour le moment. Car le prix du carburant qui ne cesse de grimper pourrait faire tourner le vent. L'un d'eux, le CX-9, s'inscrit sur la liste des bons choix au sein de cette catégorie. Mazda commercialise ce véhicule, capable d'accueillir jusqu'à sept occupants, en deux versions, soit GS et GT.
Carrosserie
Le CX-9 repose sur une plateforme utilisée également pour les Ford Edge et Lincoln MKX. A priori, son design se rapproche de celui, enveloppé, du Buick Enclave. Le véhicule de Mazda est, sur le plan des dimensions, plus imposant que la plupart des rivaux, à l'exception de l'intéressant trio Enclave, Saturn Outlook et GMC Acadia.
Habitacle
L'accès aux places avant du CX-9 ne présente aucune difficulté. Le con-ducteur prend place sur un siège confortable, en plus de bénéficier d'un excellent dégagement pour les jambes, la course de siège étant très longue, ainsi que d'un bon dégagement pour la tête. La recherche d'une bonne position de conduite est facilitée par la présence d'un volant inclinable et télescopique. L'instrumentation est claire, tandis que les commandes sont à portée de la main, sauf celles des glaces électriques placées un peu trop loin de la main gauche du conducteur ainsi que celle qui permet de régler le volume de la radio, flanquée au centre de la radio. Au lieu d'en régler le volume, vous risquez davantage de changer de station. Agaçant. De plus, au moment de tourner le volant, la main heurte facilement les petits boutons pour changer les postes de radio ou régler le volume. La visibilité est bonne, sauf en marche arrière. L'habitacle du CX-9 est de très belle facture. Je dois toutefois l'admettre, celui du Hyundai Veracruz, un rival, est plus raffiné en ce qui concerne ces petits détails qui font la différence. L'été, le cuir des sièges respire mal car il n'est pas perforé. Conséquence : une désagréable sensation de dos humide. Le constructeur utilise des plastiques qui, si on les compare une fois de plus à ceux du Veracruz, manquent de fini. Glissez simplement votre main sur la planche de bord et comparez. Leur assemblage est néanmoins soigné. L'insonori-sation est adéquate, sauf pour les bruits de vent et de roulement. L'accès à la banquette de deuxième rangée est aisé. Les passagers disposent d'un bon dégagement pour la tête et les jambes. La manœuvre est plus difficile du côté de la banquette de troisième rangée, divisée dans une proportion 50/50. Surtout pour s'en extirper. Le confort de cette banquette conviendra aux enfants. Et, une fois les sièges en position, elle réduira l'espace utilitaire. À ce chapitre, le plus volumineux demeure le GMC Acadia et compagnie.
Mécanique
Le Mazda CX-9 est équipé d'un V6 de 3,7 litres qui assure des accélérations et des reprises adaptées au poids du véhicule. La boîte de vitesses automatique à 6 rapports fonctionne en douceur. Par temps froid, celle de mon véhicule d'essai tardait à passer de la marche arrière à la position " D ". La capacité de remorquage atteint 1 588 kilos (3 500 livres), soit moins que celle du Toyota Highlander ou du Buick Enclave. La transmission intégrale équipe de série la version GT. La consommation de carburant frise les 16 litres aux 100 kilomètres. Une marque trop élevée. Certains concurrents font un poil mieux.
Comportement
Le comportement routier est l'un des attraits du CX-9. Au quotidien, il est agréable à conduire. La suspension conjugue la douceur de roulement avec la fermeté, ce qui lui confère un tempérament plus dynamique, une qualité totalement absente des Hyundai Veracruz et Toyota Highlander. Certaines réactions sont parfois prononcées, mais elles ne pertur-bent pas le confort des occupants. Le véhicule aborde les courbes avec un bel équilibre tout en assurant une portée confortable sur la route. La direction est rapide. Un peu lourde, par contre, à basse vitesse, ce qui est en partie attribuable aux grosses roues de 20 pouces de la GT, au lieu des 18 pouces de la GS.
Conclusion
Le CX-9 fait preuve d'un bel équilibre en termes de polyvalence, de confort, de performances et d'agrément de conduite. Autrement dit, la réunion des meilleurs ingrédients… pour un véhicule de cette catégorie. Reste la consommation de carburant élevée.
Deuxième avis : Nadine Filion
Le Mazda CX-9 est beaucoup plus réfléchi et mature que son "petit" frère le CX-7. Moins agile et moins athlétique, aussi. Voilà qui ne l'a pas empêché de remporter le titre du " Meilleur camion nord-américain " l'an dernier. Sa silhouette sportive est agréable à l'œil et dissimule bien le fait que l'utilitaire en est un pleine grandeur. Jusqu'à ce qu'on se retrouve dans la dense circulation montréalaise et qu'on se mette à craindre le choc des rétroviseurs… À bord, l'ambiance est conviviale, l'habitacle est très bien insonorisé, et les sept places sont confortables, même à l'arrière. Le coffre offre 487 litres de chargement quand toutes les banquettes sont occupées – c'est plus que la majorité des berlines intermédiaires. Petit détail déplaisant : le hayon est malaisé à refermer, il exige une vilaine contorsion du poignet. Payez-vous donc l'ouverture électrique…