Civilisée
Par: Alexandre Crépault
La Tundra est sans l’ombre d’un doute, la seule véritable concurrence dans le segment des camionnettes pleine grandeur venant de l’extérieur des États-Unis. Un avantage… sans doute.
Carrosserie
La Tundra a beau être d’origine nipponne, il n’y a absolument rien de petit sur cette camionnette. De l’immense calandre jusqu’aux roues de 18 pouces (20 pouces en option), en passant par les poignées surdimensionnées, la Tundra se bat à armes égales avec la concurrence américaine. Trois formats de cabine sont offerts : régulier, double cab et Crewmax. Les véhicules équipés de la cabine régulière peuvent seulement être jumelés avec la plus grande caisse offerte sur la Tundra, soit de 8,1 pieds. La version double cab, elle, peut être jumelée avec la même longue caisse que le modèle régulier ou une caisse de format moyen (6,5pieds). Enfin, la cabine Crewmax a droit à la plus petite caisse des trois modèles, avec une longueur limitée à 5,5 pieds. Peu importe son choix de combinaison, la caisse de la Tundra offre un système de rabattement hydraulique qui en facilite l’ouverture et la fermeture, et un système de rail pouvant être utilisé pour divers besoins.
Habitacle
C’est une fois à bord de la Tundra qu’on se rend compte de son énorme avantage sur la concurrence. Les produits américains ont beau avoir fait des pas de géant au chapitre des matériaux et de la finition intérieure, face à la qualité de la planche de bord de la Tundra, ils ne font tout simplement pas le poids. Les gros boutons et l’immense levier de vitesses sont faciles à manier, et il y a du rangement pour les fins et les fous. Comme ses rivales, la Tundra peut être équipée au strict minimum, avec une banquette avant et des sièges en tissu, tout comme elle peut devenir une luxueuse camionnette d’affaire, pourvue de cuir, d’un écran à cristaux liquides de 7 pouces, d’un GPS, d’une chaîne audio performante JBL et ainsi de suite.
Mécanique
Deux V8 à carburant, de prime abord similaires en termes de caractéristiques techniques, s’occupent de déménager les 7000 livres ou plus de la Tundra. Toyota a revisé son moteur de base qui passe de 4,7 à 4,6 litres et de 276 à 310 chevaux. Plus de puissance, mais une économie de carburant de 12% grâce à une nouvelle boîte automatique à six rapports qui réduit le régime moteur. Il peut remorquer jusqu’à 8400 livres et consomme, selon le constructeur, entre 12,1 litres aux 100 kilomètres, en version deux roues motrices. Une deuxième mécanique offerte en option, et la seule offerte sur la version Crewcab, affiche une cylindrée de 5,7 litres et produit une puissance imposante de 381 chevaux et produit un couple de 401 livres-pieds. Sa capacité de remorquage grimpe considérablement, jusqu’à 10 800 livres précisément. À notre grande surprise, sa consommation est relativement similaire au plus petit moteur, surtout sur les versions plus lourdes de la Tundra. Toutes les Tundra peuvent être commandées avec ou sans le mode 4 x 4.
Comportement
J’ai eu la chance de conduire une Tundra Crewcab d’Edmonton à Montréal avec une voiture de course attachée à l’arrière. Mon Dieu qu’il y a du jus sous le pied droit. Même avec 6000 livres à tirer, le 5,7-litres avance avec tellement de vigueur que nous avons dû nous expliquer avec la Gendarmerie royale. La rigidité de la caisse, même après deux ans d’usure, est tout aussi surprenante, et les freins ne nous ont jamais laissé tomber. Le seul sérieux reproche qu’on peut faire à la Tundra est sa consommation astronomique, surtout une fois chargée. Une fois défait de son fardeau, la Tundra se conduit confortablement en ville, aidée par un bon rayon de braquage et une direction assez précise.
Conclusion
La qualité légendaire de Toyota est apparente sur la Tundra, et il s’agit sans l’ombre d’un doute de son principal avantage. Personne ne s’attend à un bas niveau de consommation sur une camionnette d’une demi-tonne. Cela dit, un moteur diesel ou, encore mieux, une motorisation hybride diesel ferait du sens. Et avec l’amélioration constante de la concurrence américaine, Toyota a besoin de sortir de nouveau arguments pour mousser les ventes de sa Tundra.
Forces
Habitacle bien fini et confortable
Puissance du 5,7-litres
Style toujours moderne et musclé
Faiblesses
Consommation des deux moteurs
Prix, des options surtout
Pas de boîte manuelle