Coureur des bois
Daniel Rufiange
Avec ce tout nouveau 4Runner, Toyota termine la refonte de sa gamme de camions. Dernier en liste à recevoir la visite de l’esthéticienne, il profite à son tour de la nouvelle image très réussie réservée aux camions de la gamme, image qui lui sied à merveille. Considérée à juste titre comme l’un des rares vrais utilitaires sur le marché, l’ancienne génération s’est bâti une réputation solide dans le créneau. Parions que la nouvelle ne fera que la solidifier.
Carrosserie
Vous n’aurez cependant pas besoin d’une image robot pour repérer le nouveau 4Runner sur les routes. Le design de la nouvelle mouture respecte la tradition du modèle, et les changements apportés apparaissent mineurs. Toutefois, on remarque que les lignes du véhicule sont maintenant plus tranchées, ce qui renforce l’image déjà masculine du 4Runner. Au catalogue, trois versions soit la livrée SR5, une édition Trail ainsi que la haut de gamme Limited. Notez que l’édition Limited à moteur V8 disparaît du catalogue pour 2010; les environnementalistes n’organiseront pas une manifestation pour s’en plaindre.
Habitacle
Les intérieurs de Toyota n’ont pas l’habitude de détonner en matière de style. Cependant, leur fonctionnalité est toujours remarquable. Le nouveau millésime promet de gâter encore plus les occupants. Une foule de caractéristiques sont maintenant de série et, parmi celles-ci, on note un volant inclinable et télescopique, un siège du conducteur à huit réglages assistés, des rétroviseurs chauffants et un réglage possible de l’inclinaison du sièges arrière; souhaitons que ce soit plus probant qu’à bord du Venza ! En revanche, nous sommes en droit de nous attendre aux standards de qualité normalement présents chez Toyota en matière de qualité des matériaux utilisés et de leur assemblage.
En option, selon le modèle sélectionné, il est maintenant possible de compter sur un système de navigation DVD à commandes vocales, du système de démarrage Smart Key et d’une chaîne audio JBL à 15 haut-parleurs ainsi que d’un utile plateau de compartiment de charge coulissant.
Mécanique
Toyota a décidé de simplifier l’offre en faisant disparaître le V8 du catalogue. C’est donc dire que toutes les versions du 4Runner sont équipées du V6 de 4 litres qu’on retrouve aussi dans le FJ Cruiser et le Tacoma. Les 236 chevaux de ce moteur agissent avec souplesse et se montrent vigoureux quand on les sollicite. On ne devrait pas s’ennuyer du V8 de 4,7 litres qui n’offrait que 24 chevaux de plus que le V6.
La transmission de la puissance aux roues est toujours assurée par une boîte de vitesses automatique à 5 rapports, laquelle compte sur un convertisseur de couple. Une répartition électronique de la force de freinage et des dispositifs d’aide au démarrage en pente et d’assistance en descente viennent sécuriser les déplacements sur route et hors route.
Comportement
Si l’on se fie à l’expérience de conduite de l’ancienne génération et si l’on suppose que le tout sera amélioré sur la nouvelle version, ça promet ! Il ne faut pas s’attendre à une tenue de route canon cependant. Le 4Runner devrait encore trouver son aise en l’absence de bitume sous ses roues. Pour les balades hors routes, un système à quatre roues motrices permanentes, y compris un système à bas régime (low), un boîtier de transfert ainsi qu’une plaque de protection du réservoir de carburant vous assurent à la fois de ne pas rester embourbé et, surtout, de ne rien endommager. Avis cependant aux amateurs d’utilitaires qui n’ont jamais placé un vers sur un hameçon : il vous en coûtera cher pour parader au volant du 4Runner. Il n’est pas économique à l’usage, résultat de ses quelque 2000 kilos.
Conclusion
Il faudra attendre avant de porter un verdict sur le tout nouveau 4Runner. Je déplore cependant l’absence d’une motorisation diesel, surtout que le modèle actuel, présent en Amérique du Sud, profite de cette technologie. Le marché d’ici en jouirait grandement. Autrement, le 4Runner demeure un vrai utilitaire capable de combler le Grizzly Adam en vous.
Points forts
– Nouveau modèle
– Esthétique réussie
– Compétences hors routes indéniables
– Confort et espace
Points faibles
– Peu économique à l’usage
– Absence d’une motorisation diesel