Une évolution sécurisante
Par : Amyot Bachand
Subaru a tenu compte des commentaires et suggestions de sa clientèle pour retoucher le Forester. On souhaitait des améliorations sur le plan de l'esthétique extérieure et intérieure, de l'aménagement intérieur, de la chaîne audio, de la puissance, de l'économie d'essence et du confort des sièges. Subaru a pris ces demandes au sérieux, respectant aussi le leitmotiv de la firme nippone en matière de sécurité active et passive.
Carrosserie
Tout en lui laissant son style unique, les stylistes ont adouci et enjolivé les lignes du Forester en redessinant la calandre et les phares à l'avant, le hayon et les feux à l'arrière, qui lui donnent un air distinctif, et en retouchant les panneaux latéraux. On a ajouté des nouvelles teintes, dont certaines offertes en mode combiné. L'effet est réussi. En matière de sécurité passive, Subaru a rigidifié de plus de 40 % la structure de son Forester et a obtenu encore une fois la difficile cote 5 étoiles lors des essais de collision frontale angulaires de l'Insurance Institute for Highway Safety. On a également ajouté des coussins gonflables latéraux. Du point de vue pratique, Subaru a amélioré l'accès au coffre avec un seuil plus bas, ajouté deux espaces de rangement sous le plancher, dont un avec un plateau pratique, en plus d'ajouter des crochets d'ancrage et de sacs d'épicerie.
Habitacle
L'intérieur offre une plus grande habitabilité et a été conçu avec une attention particulière à l'ergonomie et au volet pratique par rapport aux versions précédentes. Mieux fini, mieux aménagé et plus silencieux, l'habitacle offre plus d'espace pour les passagers avant et plus de rangement, en tirant bénéfice des différents espaces disponibles dans les portes, dans le dossier des sièges avant et sur le tunnel de la transmission. Si à l'avant on profite d'un bon confort et d'un bon dégagement, à l'arrière on se limitera à accueillir des enfants si l'on recule trop les sièges baquets avant. Le conducteur jouit maintenant d'un siège confortable et réglable en tous sens, permettant, entre autres, de trouver une très bonne position de conduite.
Mécanique
Le Forester conserve son moteur à 4 cylindres Boxer de 2,5 litres, mais a amélioré le couple à moyen régime pour faciliter les dépassements. Si les rapports de la boîte automatique passent doucement, ils sont lents à réagir. Nous avons préféré la boîte de vitesses manuelle à 5 rapports qui revient cette année avec son dispositif antirecul à l'arrêt : finis les jeux de pied ! Les ingénieurs de Subaru ont revu la suspension arrière, amélioré l'amortissement et le débattement et ajouté des barres antiroulis d'un plus gros diamètre. Sur le plan du freinage, les versions XS comptent sur un répartiteur de force qui, combiné à l'ABS, améliore nettement les distances de freinage du Forester : 32,7 mètres par rapport aux 42,3 mètres du modèle 2002 de 100 à 0 km/h.
Comportement
Tous ces changements sont perceptibles sur la route. Sur les routes pavées et en lacet, on note immédiatement un meilleur contrôle et une tenue de route plus sûre. On s'étonne de voir cet utilitaire enfiler les courbes avec un roulis limité. Les dépassements de 80 à 120 km/h ont gagné près de 3 secondes, passant de 10,03 à 7,44 secondes. Sa traction intégrale efficace sur les routes de gravier et les pavés mouillés n'est limitée que par les pneumatiques. Les qualités hors route que nous lui connaissons n'ont pas changé et peuvent vous mener loin sur les sentiers non battus, même en haut d'une montagne de ski…
Conclusion
Subaru a gagné son pari avec cette évolution bien réussie sur le plan de l'aménagement intérieur et celui de la mécanique, sans négliger l'aspect esthétique.
Deuxième avis : Philippe Laguë
Même s'il s'agit d'un nouveau modèle, le Forester 2003 n'a pas subi une véritable refonte. Les retouches esthétiques sont bien visibles, mais les organes mécaniques sont les mêmes que ceux de son prédécesseur. Dans le jargon de l'automobile, on appelle cela une évolution. Dans le cas du Forester, je n'en suis pas si sûr, cependant… Les modifications apportées à la direction et à la suspension sont palpables; mais de là à dire qu'elles étaient nécessaires, il y a un pas que je ne franchirai point. Au contraire, elles ont dénaturé cet excellent petit VUS, dont la conduite s'est aseptisée. Par ailleurs, ceux qui espéraient une motorisation plus puissante devront attendre jusqu'à l'an prochain. Le Forester conserve néanmoins de précieux atouts : une transmission intégrale diablement efficace, une construction solide et une fiabilité exemplaire. À cela, il faut ajouter un confort et une insonorisation nettement améliorés, ainsi qu'un physique plus agréable. Ça ne peut pas nuire…