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Par Benoit Charette
La Maxima, synonyme de longévité, est un succès commercial car Nissan en a vendu plus de 90 000 au Canada depuis son lancement, en 1981. Depuis l’arrivée de la nouvelle Altima, en 2002, plusieurs remettaient en question la pertinence du vaisseau amiral de la flotte Nissan. Mais forte de six générations, la Maxima n’allait pas être reléguée au rang de second violon. Donc, pour 2004, Nissan offre un plus à tous les chapitres. Cette grande berline est plus longue, plus large, offre plus d’espace, plus de puissance, plus de luxe et plus d’équipements; mais, il va sans dire, la facture est un peu plus salée. « Nous avons volontairement changé de registre » affirme Ian Forsyth, directeur du Marketing de Nissan Canada. « Nous proposons aux clients de Maxima une voiture comportant des équipements et des caractéristiques que l’Altima n’offre pas. En fait, Nissan a situé la Maxima là où se trouvait l’Infiniti I35 qui a disparu du catalogue de la compagnie en 2004.
Carrosserie
Un premier coup d’œil à la voiture permet de découvrir l’omniprésence du thème de l’arche. En y regardant bien, on voit beaucoup d’idées empruntées à la 350Z. De la calandre aux phares plongeants en passant par la forme du toit et la ligne sur le capot, seul le dessin du coffre (le plus réussi de l’histoire) puise son inspiration du côté de la G35. Les quatre embouts d’échappement ajoutent une touche finale remarquée. Seule la calandre affichant ostensiblement le logo Nissan m’a laissé sur mon appétit au chapitre du style. La Nissan Maxima 2004 est offerte en trois versions : 3.5 SE (5 places), 3.5 SE (4 places) et 3.5 SL. Le modèle SE offre également en équipement de série le « Skyview roof », une pièce de verre rectangulaire qui procure aux passagers avant et arrière un bain de soleil. En plus d’éclairer l’habitacle, ce toit augmente l’impression d’espace intérieur. Un pare-soleil se glisse le long de cette vitrine sur le ciel pour éviter aux occupants d’être incommodés ou éblouis.
Mécanique
La nouvelle Maxima est dotée d'un V6 de 3,5 litres qui génère 265 chevaux; cette mécanique est apprêtée à toutes les sauces et utilisée sur les divers modèles des familles Nissan et Infinity. Mais, considérant sa qualité exceptionnelle, ce n’est pas un défaut, bien au contraire. Le modèle SL obtient une boîte de vitesses automatique à 4 rapports de série, tandis que les versions SE ont droit à une boîte manuelle à 6 rapports ou à une automatique à 5 rapports avec mode manuel. La mécanique de la Maxima (qui, depuis plus de dix ans, accumule les titres de meilleur moteur de l’industrie) mérite amplement tous les éloges qu’on lui fait. C’est la boîte de vitesses choisie qui détermine le type de conduite. Les plus conservateurs iront vers le modèle SL équipé de la boîte automatique à 4 rapports qui privilégie le confort à la performance. Vous aurez deviné que la boîte manuelle à 6 rapports interpelle les amants de la conduite sportive.
Habitacle
Les similitudes avec la Z se poursuivent également à l’intérieur. L’instrumentation est dominée par trois gros cadrans (inspirés de la 350Z) et un tableau de bord orienté vers le conducteur. Visuellement, il s’agit de la Maxima la plus sportive de l’histoire. Tous les boutons et les commandes sont très faciles à localiser et à utiliser. Les touches de bois ajoutent à ce côté plus aristocrate de la SL, alors que sur la SE, on mise sur un tempérament plus sportif avec les cadrans blancs sur noir et la finition aluminium. En écoutant Hell’s Bells d’AC/DC, j’ai pu constater l’excellente qualité sonore de la chaîne audio Bose de 320 watts avec chargeur de six CD offerte en équipement de série dans la SE. La version SE offre également de série un ordinateur de bord avec écran à cristaux liquides, un climatiseur à double zone, des commandes audio et le régulateur de vitesse montés sur le volant, des glaces, des serrures et des rétroviseurs chauffants, un volant inclinable et télescopique chauffant, des essuie-glaces sensibles à la pluie, un siège du conducteur à réglage électrique en huit directions, le toit panoramique vitré Skyview et des roues en aluminium de 18 pouces. La 3.5 SE (4 places) ajoute des phares au xénon, un aileron arrière, une sellerie de cuir, un volant inclinable et télescopique à commande électrique, une console arrière comportant un rangement et deux porte-gobelet, des sièges arrière chauffants et un siège du passager à réglage électrique en quatre points. La version 3.5 SL, plus luxueuse, a droit aux similiboiseries, au toit ouvrant à commande électrique, à la suspension de luxe, à la boîte automatique à quatre rapports ainsi qu'au dispositif d’antipatinage VDC de série. Un système de navigation sera probablement offert en option au cours de l’année 2004.
Comportement
La Maxima 2004 offre véritablement deux personnalités. Nous constatons que la version SL s’adresse aux acheteurs plus traditionnels en offrant des réglages de suspension et une boîte automatique plus souple dans un environnement plus luxueux. La SE, avec une suspension plus incisive, des pneus plus adhérents et une boîte manuelle à 6 rapports, est capable de belles prouesses sur la route. J’insiste un instant sur la boîte manuelle car, en 12 ans de métier, j’ai eu l’occasion d’essayer plusieurs Maxima, et il s’agit de la première à offrir une boîte manuelle digne de ce nom. Elle est bien étagée, précise et propose une réserve de puissance à faire baver d’envie les ingénieurs allemands. Toutefois, en forte accélération, on note encore un petit effet de couple aux roues avant, un problème récurrent qui semble difficile à éliminer, mais heureusement sans conséquence sur la conduite. Plusieurs aides à la conduite comme l’ABS avec l’assistance électronique et l’antipatinage (pour les versions automatiques) font partie de l’équipement de série. On trouve de série un système de contrôle dynamique du véhicule (VDC) sur les versions SL et SE automatique à quatre places; il est possible de se le procurer en option sur la SE à cinq places à boîte automatique.
Conclusion
La Maxima demeure l’une des berlines sport les plus sous estimée du marché. Trop de gens font aveuglément confiance à des marques de prestige sans prendre le temps de regarder les faits. En plus d’avoir l’une des meilleures méca