À saveur plus sportive
Benoit Charette
Les puristes me diront qu’une voiture sport n’a pas quatre portes et qu’une transmission automatique est un sacrilège. Le simple fait de mentionner qu’une voiture sport puisse être une traction avant en décourage plusieurs. Bien installée sur la nouvelle plateforme D, l’Altima 2008 3,5 SE pourrait pourtant très bien se définir comme une berline sport.
Carrosserie
La formule établie en 2002 pour l’Altima revient sans changement majeur pour le modèle 2008. Nissan s’est contentée de polir un peu l’allure en donnant quelques angles supplémentaires judicieusement disposés ça et la le long de la carrosserie, question d’éliminer quelques bourrelets et de lui donner une carrure plus athlétique. Malheureusement, la calandre a toujours cet aspect générique typique de tous les produits Nissan. Nissan a eu la bonne idée de ne pas trop changer une recette à succès, simplement la peaufiner.
Habitacle
Même si le noir domine à l’intérieur de l’Altima, Nissan semble en voie de résoudre définitivement son problème d’habitacle. Les récents modèles de la famille se sont vus octroyer un significatif surclassement en matière de qualité de matériaux. Les plastiques durs et laids ont fait place à des matériaux de bien meilleure qualité. La position de conduite est résolument sportive et le tableau de bord offre des commandes surdimensionnées faciles à utiliser.
Mécanique
Sous le capot de la version V6, on retrouve encore le très populaire moteur 3,5 litres qui a fait littéralement le tour de la famille chez Nissan et Infiniti. Primée à de nombreuses occasions, cette mécanique reconnue mondialement comme une des plus fiables et puissantes offre 270 chevaux. Le modèle de base revient lui aussi avec le 4 cylindres de 2,5 litres et 175 chevaux. Dans les deux cas, vous avez le choix d’une boîte manuelle à cinq rapports pour le quatre cylindres ou six pour la V6. Votre option se résume à une boîte CVT, que Nissan va bientôt étendre à toute la gamme de ses produits. Cette transmission à variation continue est souple, rapide et vous n’avez pas cette sensation d’étirer un élastique durant les accélérations comme c’est le cas avec bien d’autres transmissions similaires. Il faut tout juste sept secondes pour franchir les 100 km/h avec le moteur V6, soit 0,2 secondes de moins qu’avec la boîte manuelle, et en tout douceur, merci.
Comportement
Au démarrage, l’accélération est bonne et on n’a pas l’impression, comme avec bien des transmission CVT, d’être en attente avant d’obtenir la puissance nécessaire pour faire avancer le véhicule. Si la nouvelle plateforme offre une rigidité exemplaire qui incite à la conduite dynamique, Nissan ne s’est toujours pas débarrassée de son éternel effet de couple sur la version six cylindres. En écrasant franchement l’accélérateur, il faut tenir le volant solidement, car les roues avant donnent l’impression de vouloir aller dans des directions différentes. Un châssis sain et rigide permet également un ajustement plus souple de la suspension sans dénaturer la tenue de route. Ce qui fait que l’Altima vous procure une excellente liaison au sol sans empiéter sur le confort des passagers. L’impression générale après une semaine au volant rapproche l’Altima de la Maxima en ce qui concerne l’expérience de conduite. On sent la voiture plus dynamique, les suspensions mieux calibrées, le châssis plus rigide. La génération 2002 mettait le confort en tête de liste, celle de 2007 mise sur un caractère plus sportif
Conclusion
Pour faire en sorte que l’Altima V6 soit un bon achat, il faut mettre la pédale douce sur les options. En version 3,5 de base, vous obtenez un véhicule compétent, spacieux, à un prix tout à fait correct. Pour sa part, le quatre cylindres n’a rien à envier aux Honda Accord et Toyota Camry de ce monde.
Forces
Plateforme rigide bien conçue Comportement plus dynamique Meilleure finition intérieure
Faiblesses
Effet de couple toujours présent sur les versions 3,5 litres Calandre quelconque Espace pour la tête qui manque un peu de dégagement à l’arrière