L'une des meilleures !
Par Alexandre Crépault
La 350Z a été, sans l’ombre d’un doute, l’une des sportives les plus populaires de la décennie. Avec des centaines de milliers d’exemplaires vendus partout dans le monde, elle aura permis à Nissan de redorer l’image de la passion pour l’automobile de la marque. Depuis l’été dernier, Nissan a renouvelé son offre avec la toute nouvelle 370Z. Une meilleure Z ? Sans aucun doute !
Carrosserie
Pour commencer, la 370Z est plus courte et plus large que sa devancière. Voilà la preuve que Nissan mise avant tout sur les performances. Si on place la « vieille » et la « jeune » côte à côte, on remarque que des centimètres de cette dernière ont été retranchés de la partie arrière. Résultat : le long capot impose sa présence de même que les nouveaux phares en forme de crochet. Les ailes arrière, bien larges, accentuent l’impression de muscle. La forme du toit en dos de chameau permet d’augmenter l’espace pour la tête des occupants. Et là où ce toit rejoint le pare-brise, ça nous rappelle les lignes de la grande sœur GT-R. Au moment de lire ces lignes, une version décapotable aura rejoint les rangs du coupé.
Habitacle
La 370Z frappe là où le modèle précédent perdait des points, c’est-à-dire dans l’habitacle. Du cuir et du suède tapissent les différentes surfaces et contribuent à la richesse de l’intérieur sans qu’on n’ait à casser sa tirelire. Bonne joueuse, toutefois, elle reprend les meilleurs éléments de sa devancière comme le volant et les cadrans, tous réglables en hauteur. Trois indicateurs supplémentaires dominent toujours la partie centrale du tableau de bord, et les sièges en cuir offrent un confort et un maintien dignes d’une voiture sport haut de gamme. L’espace de rangement derrière les bancs a également été amélioré, et la barre stabilisatrice qui, autrefois, dérangeait en plein milieu du coffre, a été déplacée vers l’avant de façon à maximiser le volume de chargement du véhicule.
Mécanique
L’évolution mécanique de la Z était évidente. Le vénérable VQ35 ayant pris sa retraite, on trouve maintenant un V6 de 3,7 litres générant une puissance de 333 chevaux et produisant un couple de 270 livres-pieds. À défaut d’offrir une boîte de vitesses à double embrayage (j’en suis fort reconnaissant envers Nissan), les deux boîtes de vitesses offertes par Nissan possèdent chacune des innovations intéressantes par rapport à l’ancien modèle. Dans le cas de la boîte manuelle à 6 rapports rapprochés, un nouveau système (en option) que Nissan a baptisé SynchroRev Match, égalise de lui-même les révolutions du moteur au moment de rétrograder, exactement comme le ferait un parfait pointe-talon. Quant à la boîte automatique à 7 rapports, on peut l’utiliser en mode manuel grâce à deux leviers de sélection montés derrière le volant. Cette boîte permet aussi de régulariser les régimes moteur lors des rétrogradations. Toute cette belle puissance se rend jusqu’au bitume par l’entremise des deux roues arrière et d’un différentiel à glissement limité visqueux.
Comportement
La première chose qui frappe au volant de la 370Z, c’est l’augmentation de puissance par comparaison avec la 350Z. Si cette dernière était amusante, la 370Z se révèle puissante et peut, à la limite, mettre son pilote dans le pétrin s’il ne fait pas gaffe. Bien sûr, des dispositifs électroniques – bien trop intrusifs à mon goût – jouent le rôle de filet de sécurité pour les pilotes un peu trop téméraires. Cela dit, Nissan offre toujours la possibilité de désactiver complètement l’antipatinage à l’accélération et le système de contrôle de la stabilité. Là, le pilote peut pousser la machine à sa guise. La suspension à quatre roues indépendantes combinée aux immenses roues en alliage léger de 19 pouces enrobées des Bridgestone Potenza ultra collants, montre un degré d’adhérence assez élevé, du moins jusqu’à ce qu’un sous-virage vienne gâcher la fête. Jouer avec le transfert de poids et la puissance aux roues permettra de transformer ce méchant sous-virage en survirage. L’autre solution consiste à modifier les réglages de la suspension et des barres stabilisatrices grâce aux produits Nismo, entre autres. Il est à noter que les freins à 4 pistons Akebono font un très bon travail et n’ont rien à envier aux anciens Brembo.
Conclusion
La 370Z se révèle l’une des meilleures voitures sport accessibles sur le marché. Pour les mordus des fins de semaine en piste, une révision des suspensions s’impose. Enfin, notre seul regret demeure la différence de prix, inacceptable, entre les marchés canadien et américain. L’absence du modèle Nismo, offert aux Etats-Unis, est aussi décevante.
Plus
Puissance en hausse
Style à la fois classique et moderne
Intérieur supérieur
Moins
Sous-virage à la limite
Prix canadien VS américain
Édition Nismo absente du catalogue canadien