TITRE: Pas une ride!
Par Nadine Filion
Si l’on ne tient pas compte du facteur prix, la 350Z a tout pour plaire. C’est un tour de force pour celle qui, mine de rien, en est à sa sixième année sur le marché. Sauf que la facture de 50 000 $ pour le coupé et de jusqu’à 60 000 $ pour la décapotable reste salée…
Carrosserie
Pas une ride, cette 350Z. Avec son long capot (d’aluminium), son arrière tronqué et son allure à la fois chic et rétro, elle séduit encore et toujours. Basée sur la plateforme FM (utilisée aussi par les G35 et M45), elle est assemblée à Tochigi, au Japon. La décapotable est dotée d’un toit souple à ouverture électrique, laquelle s’effectue en moins de 20 secondes. C’est rapide, et l’opération est réalisée d’une telle façon qu’on se sent rassuré quant à la longévité du mécanisme – pas comme pour le toit rigide de la Volkswagen Eos… Le coffre du coupé a une capacité de rangement de 193 litres. Celui de la décapotable est pas mal moins intéressant: il ne peut contenir que 116 litres, avec ou sans capote.
Habitacle
Rien n’est parfait dans ce bas monde, et surtout pas l’habitacle de la 350Z. Certes, les sièges sont confortables et offrent un bon maintien. Les commandes sont intelligemment disposées et faciles à manipuler. De plus, les rangements sont maximisés et étonnent pour une voiture à deux places: six porte-gobelet (ça fait une moyenne de trois par occupant!) et une case munie d’un verrou située derrière le siège passager… En revanche, le choix des matériaux laisse à désirer. Plastique bon marché, cuirette qui fait synthétique, teintes sans grand éclat… Le volant s’ajuste en hauteur, mais pas en profondeur. Les sièges chauffants ne sont pas de série pour toutes les versions, pas plus, d’ailleurs, que les coussins gonflables latéraux. Enfin, le déverrouillage/démarrage sans clé, un gadget qu’on adore dès la première fois qu’on l’utilise, n’est toujours pas offert.
Mécanique
Il faut oublier que le VQ35 de 3,5 litres de la 350Z est aussi celui qui propulse les Altima, Maxima, Murano et autres Nissan de ce monde. En effet, c’est ici que la mécanique est à son meilleur. Elle livre 306 chevaux avec la boîte manuelle (six vitesses) et 287 chevaux avec l’automatique (cinq rapports). Des freins Brembo peuvent être installés à bord de certaines versions, pour un freinage du tonnerre. Le différentiel à glissement limité (visco-coupleur) et le dispositif d’antidérapage ne sont malheureusement pas de série sur toutes les versions.
Comportement
Les bons mots, c’est grâce à son comportement routier que la 350Z se les attire. Rigide et équilibrée, voilà qui résume bien celle dont la répartition de poids est presque parfaite (53:47). Les accélérations transmises par les roues arrière sont vigoureuses, tout comme les remises en vitesse. Le 0-100km/h demande à peine un peu plus de six secondes (quand même!) et est accompagné d’une sonorité de moteur excitante. La direction est précise, et la suspension est d’une fermeté idéale, avec un brin de sècheresse qu’on apprécie particulièrement dans les virages serrés. Prévisible et vivante, la 350Z charme dès les premiers tours de roue. Un seul reproche, qui s’adresse à la transmission automatique: elle hésite constamment entre ses cinq rapports en conduite urbaine (entre 40 et 80 km/h). De quoi jouer avec l’aiguille des révolutions – et les nerfs du conducteur. À quand un sixième rapport? Et puisqu’on y est, à quand les commandes au volant?
Conclusion
Je ne sais pas… Autant la conduite de la 350Z charme instantanément, autant son prix a de quoi faire déchanter. C’est qu’à plus ou moins 60 000 $ pour la variante décapotable, nous sommes sur le territoire de l’Audi TT et tout près des plates-bandes de la Porsche Boxter. Dans ces régions-là, est-ce que la Nissan réussit vraiment à tirer son épingle du jeu? Pas sûre…
Forces
Solide et équilibrée Belle sonorité de moteur Allure chic et rétro qui séduit encore Bons rangements intérieurs
Faiblesses
Habitacle bon marché pour une voiture de 50 000 $… Moins de coffre que la MX-5 (version décapotable) Boîte automatique dépassée Péché d’arrogance côté prix
2e opinion Par Carl Nadeau
La Z évolue dans une catégorie où la lutte est féroce, et elle commence sérieusement à afficher son âge. Son prix est moins élevé que celui d’un coupé 335 de BMW, mais il y a un monde entre les deux compétiteurs. La Nissan est tout de même plaisante, grâce à une bonne position de conduite et à des performances intéressantes, mais le partage de sa mécanique avec des minifourgonnettes lui enlève du prestige. Son habitacle gagnerait à s’inspirer du nouveau G35, qui bénéficie de matériaux d’une qualité nettement supérieure. La 350Z demeure un bon choix pour les amateurs de conduite sportive, qui apprécieront son potentiel, son prix raisonnable et son allure toujours à la page.