Plus impressionnant qu’intéressant
Benoit Charette
L’Endeavor est arrivé comme un vent de fraîcheur l’an dernier. Avec la disparition du Montero Sport et les ventes en chute libre du Montero, l’Endeavor tient seul le flambeau de sa catégorie chez Mitsubishi et croyez-moi, la compagnie a un sérieux besoin de clients.
Carrosserie
Premier véhicule à vocation hybride de la famille, l’Endeavor est basé sur la plateforme de la Galant qui, elle aussi, est arrivée sur le marché l’an dernier. Cette union était voulue et planifiée dès le début, car les deux véhicules sont assemblés côte à côte à l’usine de Normal, en Illinois. L’Endeavor est librement inspiré du futuriste prototype SSU, présenté au Salon de Tokyo en 1999. La calandre avec la grille à l’horizontale est très représentative des produits de la famille. Les roues de 17 pouces et les moulures latérales sur le véhicule ajoutent un rien de muscle et beaucoup de personnalité. Cela nous change de beaucoup des VUS de cette catégorie qui ont l’air plutôt moches.
Habitacle
L’Endeavor constitue un bon choix pour transporter individus et bagages. Avec un espace confortable pour cinq passagers, il reste amplement d’espace à l’arrière pour tous les bagages. Le tableau de bord d’allure futuriste fera le bonheur des amateurs de Star Trek, car il semble recouvert du même plastique que le vaisseau du capitaine Kirk. Il y a même un écran sur le dessus des boutons de commande qui donne de l’information sur les signes vitaux du véhicule, la radio, la température extérieure, la présence des Klingons. M. Spock n’est malheureusement pas aux commandes. Blague à part, les boutons sont de grande taille et faciles à utiliser. Une seule note discordante, la lecture de l’écran devient très difficile le jour en raison de l’éblouissement causé par le soleil. Les sièges sont confortables, l’espace pour les jambes à l’avant comme à l’arrière est plus que suffisant.
Mécanique
Si vous avez le choix entre un mode deux ou quatre roues motrices (pour environ 2500 $ de plus), sous le capot, seul le V6 3,8 litres est offert pour tous les niveaux de finition. Comme je le disais plus tôt, l’Endeavor partage sa plateforme avec la Galant et sa mécanique avec le Montero, héritant forcément des mêmes caractéristiques. Considérant les 1745 kilos de l’Endeavor de base, les maigres 215 chevaux ne font pas le poids si vous roulez en terrain montagneux. Heureusement, le couple plus élevé de 250 livres-pied compense partiellement le manque de puissance, mais une injection de 50 chevaux serait la bienvenue. La seule transmission offerte est une automatique à quatre rapports. À défaut d’être nerveuse, elle complète bien un moteur à son image, un peu paresseux.
Comportement
Au volant, vous aurez beaucoup plus l’impression de conduire une voiture qu’un camion, ce qui n’est pas désagréable, bien au contraire. Il faut cependant retenir deux choses. Le centre de gravité plus élevé procure un roulis plus prononcé lorsque vous vous engagez dans une course. Il faut donc lever le pied et, comme le véhicule est très lourd, les distances de freinage ne sont pas celles d’une voiture; il faut donc conserver une plus grande distance entre les véhicules sur la route. Si le système quatre roues motrices n’est pas construit pour affronter des terrains inhospitaliers, il se tire très bien d’affaire sous la pluie et dans la neige.
Conclusion
Comme tous les véhicules de la marque, l’Endeavor se situe dans la bonne moyenne de sa catégorie. Ne possédant ni gros défauts ni grandes qualités, il se fond dans la masse. Et c’est précisément le problème: dans un monde aussi compétitif, rester dans la moyenne ne suffit pas, il faut être capable de se démarquer pour se faire remarquer des acheteurs. 2e opinion
Forces
•Conduite confortable •Bonne qualité d’assemblage et de finition •Système quatre roues motrices efficace
Faiblesses
• Sous-motorisé • Peu d’espace de rangement • Pas de troisième banquette •Valeur de revente ?
Nouveautés en 2005
•Version XLS 2RM discontinuée, sacs gonflables latéraux de série dans tous les modèles, système antivol de série dans XLS, toit ouvrant de série dans Limited, système de divertissement avec lecteur DVD discontinué, une nouvelle couleur de carrosserie
2e opinion Hugues Gonnot
• Placé à côté d’un Grand Cherokee, on voit tout de suite où les designers de Mitsubishi sont allés chercher leur inspiration. Un compliment, car l’Endeavor possède, au final, sa propre personnalité. La finition intérieure est de haut niveau (mention spéciale pour le haut de la planche au plastique caoutchouté très agréable) et l’espace de chargement est vaste. Le moteur est plutôt souple mais monte dans les tours sans aucun plaisir et bruyamment. Si la boîte répond bien, on aurait cependant souhaité un cinquième rapport, qui aurait aussi fait baisser la consommation. Puisque c’est un camion qui partage sa plateforme avec une voiture (la Galant), il offre un bon compromis de confort et de tenue de route. La transmission intégrale a semblé bien réagir en conditions glissantes. Mitsubishi progresse !