Pour le plaisir
Par Carl Nadeau
La MX-5 est une voiture qu’on aime, tout simplement. Pas de fla-fla, de gadgets électroniques inutiles ou de chrome partout. Elle a conservé sa fraîcheur de jeunesse et elle est merveilleuse telle quelle.
Carrosserie
La dernière refonte a déçu certains amateurs quant à la partie avant. Il est vrai que les phares s’intègrent bien mal avec le reste de la calandre. L’ajout de la jupe avant, optionnelle, complète toutefois vraiment bien la silhouette et donne fière allure au petit roadster. Le nouveau galbe des ailes, plus musclé, et le respect de la déjà quasi-tradition Miata, font par contre presque l’unanimité. Les lignes simples et pures, dans la foulée de certains roadsters anglais, traverseront le temps avec une déconcertante facilité. La nouvelle robe de la MX-5 plaît autant aux amateurs de sportives et aux nostalgiques des voitures d’antan qu’à ceux qui désirent une voiture simple et débordante de charme.
Habitacle
Pas besoin d’être lilliputien pour être à l’aise dans la voiture. Les sièges confortables offrent un bon maintien, la position de conduite est correcte, même si on gagnerait beaucoup à avoir une colonne de direction ajustable en profondeur. Toutes les commandes sont à la fois bien placées et simples à utiliser; le plaisir de la voiture est de la conduire durant des heures, pas d’impressionner les copains avec des boutons compliqués. La planche de bord est vraiment jolie, et le choix des couleurs sobres et de bon goût, agencé à des matériaux de qualité et résistant bien à l’usure, donnera sûrement à réfléchir aux ingénieurs qui ont conçu la Solstice… Le levier de changement de vitesse reste un modèle à suivre pour les autres manufacturiers, les porte-gobelets situés dans les portières libèrent maintenant ce fameux levier, et la sono avec commandes au volant est à la hauteur de l’ensemble.
Mécanique
Difficile de prendre en défaut le vaillant moteur de 2,0 litres qui équipe la MX-5. Son couple disponible assez bas dans les tours (90% dès 2500 tours) est amplement suffisant en ville; pas besoin de pousser loin dans le compte-tours pour prendre sa place dans la circulation urbaine. C’est pourtant sa facilité à monter en régime et sa vivacité qui nous donnent le plus grand sourire; les chevaux, si peu nombreux sur papier, sont nourris aux stéroïdes. Il faut dire que les excellentes boîtes manuelles parfaitement étagées permettent de tirer le meilleur de la mécanique de 166 chevaux. Les gens moins pressés et ceux qui ne cherchent qu’une calme balade seront charmés par la boîte automatique qui s’avère souple en utilisation.
Comportement
J’aurais besoin de dix pages pour vous décrire le comportement routier de la MX-5 et vous chanter les louanges de cette voiture si bien née. La direction est précise, la voiture est neutre en virage et facile à contrôler, et les freins sont excellents. Vous pouvez faire une balade de rêve en campagne, arrêter sur un circuit pour quelques tours rapides et revenir à la maison dans le confort, les cheveux au vent. Le rapport de poids avant et arrière quasi parfait, jumelé à un châssis ultrarigide, permet ce miracle. Vous pouvez même améliorer le tout (qui l’aurait cru ?) grâce à la ligne de produits Mazdaspeed, offerte chez votre concessionnaire, qui propose, entre autres, des ressorts surbaissés plus performants.
Conclusion
La MX-5 représente tout simplement le meilleur rapport prix-plaisir de l’industrie automobile. Pour environ 30 000$, vous avez une petite voiture bien conçue, fiable, qui conserve sa valeur et qui, de surcroît, est munie d’un excellent système de capote facile à opérer (autant le toit souple que le rigide, offert en option). Un bijou qui bénéficie d’une réputation pleinement méritée. Longue vie à la Miata… oups!… à la MX-5.
Forces
Performances Tenue de route Freinage efficace Commandes qui tombent sous la main
Faiblesses
Confort relatif et exiguïté de l’habitacle Mauvaise visibilité une fois le toit fermé