Qui dit mieux ?
Francis Brière
Les constructeurs jumeaux Hyundai et Kia veulent qu’on les prenne au sérieux. Nous l’avons vu avec la Genesis l’an dernier, cette année avec le Soul et d’autres nouveautés. Les Coréens sont décidés à conquérir le marché de la voiture abordable et misent toujours sur des modèles comme l’Accent pour le faire. À un prix aussi concurrentiel, un acheteur de sous-compacte doit sérieusement réfléchir avant d’arrêter son choix sur une concurrente. Il faut retenir que le bas prix ne cache pas nécessairement une mauvaise affaire…
Carrosserie
Avec une première génération en 1995, Hyundai a tenu bon en nous présentant une dernière cuvée en 2006. Le modèle à hayon présente la mine la plus chouette avec ses formes arrondies. On la préfère à son clone, la Kia Rio. Dans cette catégorie, il s’agit de l’un des modèles les plus attrayants en termes d’esthétique. Il n’y a rien de grossier dans cette présentation : phares discrètement intégrés à l’avant et à l’arrière, calandre joliment dessinée, devanture bien profilée.
Habitacle
En se procurant une Accent de base à moins de 10 000 dollars, il ne faut pas s’attendre à monter à bord d’une voiture de grand luxe à la finition épatante. On bénéficie d’un habitacle honnête, construit à partir de matériaux dont la qualité se compare à celle de la majorité des voitures de cette catégorie. Les sièges sont un peu durs, mais pas désagréables. La planche de bord simpliste offre l’essentiel : commandes de la ventilation, de la radio, etc. En comparant la présentation de l’Accent avec celle de la concurrence, on constate son efficacité. Bien que la liste d’équipements soit relativement courte, l’Accent en version de base possède un lecteur de CD compatible avec les MP3, un essuie-glace arrière et un volant inclinable. Que demander de plus !
Mécanique
Hyundai ne propose qu’un seul moteur pour l’Accent. Il s’agit d’un 4-cylindres de 1,6 litre développant 110 chevaux. Le raffinement technologique en ce qui concerne les éléments mécaniques n’est pas l’affaire des Coréens. Il faut se rendre à l’évidence, les moteurs japonais sont plus sophistiqués : roulement plus doux, plus silencieux, meilleures boîtes de vitesses. Justement, voici un autre élément qui nous fait suer. Si vous optez pour la boîte manuelle, elle vous donnera du fil à retordre, surtout avec cette pédale d’embrayage aussi molle que du Jello. La boîte automatique n’offre que 4 rapports, un élément fort vétuste en 2010 ! Le moteur devient bruyant en accélération, et les changements de rapports sont laborieux. Un de plus améliorerait la consommation de carburant sur l’autoroute. Le freinage mériterait une mise à jour. On devrait compter sur le système ABS même pour les versions de base, mais à ce prix, il ne faut pas trop en demander.
Comportement
Très honnête, la tenue de route de l’Accent n’a rien à envier à celles de la Honda Fit et de la Chevrolet Aveo. Une fois engagée sur la route à bonne vitesse (cela prend un certain temps), elle tient le cap comme une grande ! La direction rassure le conducteur malgré une légère imprécision. Si le plaisir de conduire est rarement l’élément le plus recherché de ces voitures, on ne peut dire que l’Accent n’en procure aucunement. Les occupants seront davantage surpris par sa douceur de roulement et le confort qu’elle procure.
Conclusion
L’un des éléments qui justifient le bas prix de l’Accent est probablement la qualité médiocre de ses pneus. Des caoutchoucs de bonne qualité lui rendraient davantage justice. À moins de 10 000 dollars, comment ne pas recommander une petite voiture aussi sympathique ? L’utilité du véhicule automobile, soit de transporter des passagers ou des objets du point A au point B prend tout son sens avec l’Accent. Elle sert son propriétaire et le fait très bien. Il est vrai que la concurrence complique les choses. En revanche, on ne trouve pas mieux à prix égal.
Pour
Prix concurrentiel
Allure sympathique
Confort et douceur
Contre
Espace un peu juste
Moteur peu sophistiqué
Boîtes de vitesses