Plus qu'un changement de nom
Par Éric Descarries
Depuis que Ford a abandonné sa vénérable Aerostar pour la remplacer par la plus moderne Windstar, le numéro deux mondial a réussi à se hisser au second rang des ventes de minifourgonnettes en Amérique du Nord. Depuis ce nom est devenu un symbole de succès pour Ford. Mais alors que le temps était venu de réviser le véhicule pour mieux faire face à la concurrence, Ford en a également changé le nom. La Windstar devenant la Freestar.
Carrosserie
Pourquoi avoir changé un nom gagnant ? Il semble que, du côté de Ford, on veut que tous les noms de modèles commencent par la lettre F (à l’exception de Mercury ou de Lincoln). En même temps, la Freestar se veut la fourgonnette la plus avancée que Ford a jamais produite. Visuellement, la Freestar reprend la caisse de la Windstar. Mais tout l’avant a été redessiné, et l’on y voit les larges blocs optiques qui forment le coin des ailes. Elle sera offerte en cinq finitions : la de base, la LX, la LX Sport, la SE et la Limited. Les versions de base, LX et LX Sport afficheront une calandre aux couleurs de la carrosserie. Les LX et Limited auront une calandre chromée, alors que la Limited se reconnaîtra à une seconde teinte au bas de la caisse.
Habitacle
Si la Freestar reprend les lignes générales de la Windstar, son intérieur est cependant complètement différent. Elle peut accueillir jusqu’à sept passagers et quelque 25 pieds cubes de bagages derrière la troisième banquette. Cette dernière peut se replier dans le plancher un peu à la manière de la Mazda MPV. Elle peut aussi être basculée pour faire face à l’arrière et devenir un banc pour certaines activités extérieures au ciné-parc par exemple. Le tableau de bord a été entièrement refait. Il est très simple et facile à lire. Dans sa version la plus cossue, on y verra une touche de bois, une languette qui traverse le tableau de bord. Parmi les autres éléments de sécurité, notons le détecteur d’obstacle en marche arrière, les rétroviseurs avec clignotants intégrés, le pédalier réglable, les pneus auto-obturants et ainsi de suite.
Mécanique
La Freestar demeure une traction. En 2004, deux moteurs V6 sont au catalogue : le 3,9-litres (qui fait 193 chevaux et 248 livres-pied de couple), et le 4,2-litres (qui fait 202 chevaux et 267 livres-pied de couple). À titre de comparaison, l’ancienne Windstar était mue par un V6 de 3,8 litres de 200 chevaux et 240 livres-pied de couple. La seule boîte de vitesses offerte demeure une automatique surmultipliée à 4 rapports. À noter que toutes les Freestar jouiront un freinage à quatre disques appuyé de l’ABS. La suspension avant est indépendante, et on fait encore une fois appel à un essieu rigide munie d'une barre de torsion pour l’arrière. La direction est à crémaillère. L’antipatinage est offert avec le système de contrôle de la stabilité AdvanceTrac. Incidemment, Ford ajoute un système d’assistance au freinage en cas de panique.
Comportement
La Freestar n’était pas encore en vente au moment d’écrire ces lignes. Alors que la concurrence semble vouloir donner une vocation sportive à leur fourgonnette, Ford tient plutôt à lui conserver sa réputation de véhicule familial. Néanmoins, avec tout le couple que ces V6 produisent, on peut s’attendre à des accélérations intéressantes et à des reprises convaincantes.
Conclusion
La Freestar est assemblée au Canada à la même usine d’Oakville, en Ontario, où la Windstar était construite. On y assemblera en même temps la Monterey, un clone portant la bannière Mercury qui ne sera pas commercialisée chez nous. La Freestar saura-t-elle prendre la relève de la Windstar ? La lutte s'annonce forte avec plusieurs nouveaux venus. C'est à suivre.
Forces
Une réputation déjà faite (Windstar) Des moteurs à la hauteur de la situation Plusieurs éléments de sécurité
Faiblesses
Une fiabilité inconnue Des données insuffisantes au moment d’écrire ces lignes
Nouveautés
Un nouveau nom Un avant redessiné Un intérieur complètement refait