Disparu des radars
Jean-Pierre Bouchard
La Sebring ne croule pas sous les éloges depuis son arrivée sur le marché. Et la plus récente génération lancée en 2007 non plus. La voiture fait surtout partie de celles qui prennent le chemin des entreprises de location. Car elle n’a pas ce qu’il faut pour tirer véritablement son épingle du jeu dans une catégorie qui réunit des voitures franchement plus intéressantes.
Carrosserie
Il est de bon ton pour certains critiques en matière d’automobiles de trouver la voiture plus ou moins jolie, sinon laide. Quand on regarde ce que fait la concurrence américaine, la Chevrolet Malibu et la Ford Fusion, par exemple, ou la concurrence japonaise, la Mazda6, par exemple, il est en effet difficile de voir la valeur ajoutée d’un tel produit. Même la Toyota Camry suscite plus d’enthousiasme. Le cabriolet fait toutefois meilleure figure et, pour le prix demandé, présente un certain intérêt pour les consommateurs qui aiment rouler à ciel ouvert.
Habitacle
La présentation intérieure est de belle facture. Par contre, les plastiques de mauvaise qualité sont omniprésents, et leur assemblage peut varier d’une voiture à l’autre. Force est toutefois d’admettre que Chrysler a grandement amélioré la rigueur de construction de ses véhicules au cours des dernières années. Selon une récente étude menée par la firme JD Power, il fera même mieux que Mazda, Nissan ou Volvo, notamment. Mais, quand on compare l’ensemble au souci du détail de la finition d’une Hyundai Sonata, par exemple, on perçoit rapidement la différence.
Les sièges avant sont trop fermes pour être vraiment confortables. En réalité, certains conducteurs les trouveront tout simplement inconfortables, en particulier en raison de la protubérance qui presse sur les lombaires. Le dégagement pour les jambes et la tête est toutefois bon. L’instrumentation est facile à consulter, et les commandes sont à portée de la main. De plus, le volant inclinable et télescopique sur toutes les versions facilite la recherche d’une bonne position de conduite. Le dessin de la carrosserie fait en sorte de réduire la visibilité latérale arrière.
La banquette procure un confort moyen pour deux personnes. L’étroitesse de l’ouverture du coffre complique par ailleurs le chargement de certains objets comme une grosse boîte. Les dossiers sont toutefois rabattables dans une proportion de 60/40 et, sur les versions Touring et Limited, le dossier du siège du passager avant se replie à plat pour faciliter le transport d’objets plus longs.
Mécanique
D’entrée de jeu, la voiture est équipée d’un 4-cylindres de 2,4 litres qui n’est pas dépourvu d’entrain. Mais la plupart des concurrentes font un peu mieux au moment d’accélérer et de dépasser. Il est également bruyant quand on le sollicite plus vigoureusement. De plus, il n’est associé qu’à une boîte de vitesses automatique à 4 rapports, alors que la concurrence offre presque toute des boîtes à 5 ou à 6 rapports. Le V6 de 2,7 litres est un peu plus puissant, sans véritablement offrir davantage que les 4-cylindres de la concurrence. En revanche, il est associé à une boîte automatique à 6 rapports. Le V6 de 3,5 litres et la boîte automatique à 6 rapports forment enfin un tandem plus moderne qui permet à la Sebring d’assurer des performances beaucoup plus vives, tout en affichant une consommation de carburant raisonnable.
Comportement
L’intermédiaire mise surtout sur la douceur de roulement, sur les beaux pavés. La fermeté de la suspension entraîne toutefois des secousses beaucoup plus senties que la fermeté des sièges amplifie. L’habitacle gomme également mal les bruits de roulement. La Sebring n’est pas particulièrement agile. Elle apprécie davantage une conduite plus tranquille. Lacune importante, la version LX n’est pas dotée du contrôle de la stabilité du véhicule.
Conclusion
Malgré quelques qualités, dont un prix de base avantageux une fois les rabais inclus, la Sebring n’est pas l’intermédiaire qui en offre le plus pour son prix. Car pour livrer bataille à des berlines établies, le constructeur n’a d’autres choix que d’offrir une voiture dont l’ensemble suscite davantage d’enthousiasme. Ce qui n’est pas le cas de sa voiture.
Nouveautés
Appuie-tête actifs à l’avant
Nouvelle garniture de sièges résistant aux tâches sur le modèle LX
Lecteur de six CD avec lecteur MP3 sur le modèle Touring
Forces
Choix de motorisations
Rendement du V6 de 3,5 L
Douceur de roulement
Faiblesses
Bruits de route
Comportement routier ordinaire
Confort des sièges