Abordable et pratique
Par : Benoît Charette
Au cours de la première canicule de juillet 2002, j'ai communiqué avec mon représentant GM pour faire l'essai du Chevrolet Tracker. Je lui ai alors précisé que je voulais mettre la main sur le modèle le plus populaire auprès des acheteurs. Le lundi matin suivant, par une chaleur accablante (35 degrés Celsius), un préposé m'a remis les clefs en me disant qu'il s'agissait d'une version automatique de base… sans air climatisé. Mais comment me plaindre, c'est moi qui l'ai demandée. Et cette chaleur a perduré toute la semaine. Voici donc mon essai chaud de l'été 2002.
Carrosserie
Les lignes demeurent sensiblement les mêmes pour 2003. Un nouvel ensemble sport LXT fait son apparition avec une calandre, un revêtement de bas de caisse et de carénages avant et arrière de la couleur de la carrosserie. La housse de la roue de secours, les glaces teintées et les décalques LXT distinguent également ce modèle des autres versions de la famille. Un nouvel ensemble hors route cabriolet deux portières ZR2 s'ajoute également à la gamme. De nouvelles glaces teintées plus foncées sont également offertes en option, et tous les Tracker viennent avec une nouvelle calandre avec encadrement chromé.
Mécanique
GM a retiré de la gamme son moteur de 1,6 litre. Tous les Tracker sont désormais équipés de la mécanique à 4 cylindres de 2 litres développant 127 chevaux. Ce moteur, souple et silencieux, se tire très bien d'affaire et permet de rouler à la vitesse universellement acceptée de 120 km/h en toute quiétude, même avec la boîte de vitesses automatique. Les temps d'accélération demeurent modestes (presque 12 secondes pour passer de 0 à 100 km/h), mais le moteur n'émet pas une sonorité disgracieuse quand on le sollicite; son niveau sonore demeure toujours très correct.
Comportement
Le Tracker, tout comme son confrère, le Vitara de Suzuki, est la preuve que vous n'avez pas besoin de dilapider votre fortune pour vous procurer un véritable véhicule tout-terrain. Nous l'avons maintes fois répété, mais il reste que moins de 5 % des propriétaires de véhicules utilitaires sortent des sentiers battus. Toutefois, il est bon de savoir que le cadre de châssis en échelle, qui constitue la base du Tracker, peut soutenir de nombreux abus sans broncher. De plus, comme il est doté d'un véritable boîtier de transfert, il peut vraiment s'attaquer aux sentiers hors route. Sur la route, sa direction à crémaillère et sa suspension indépendante à l'avant le rendent très confortable. Son essieu rigide à l'arrière a tendance à sautiller quand le revêtement se dégrade. Mais dans l'ensemble, le confort est très respectable.
Habitacle
Pour ce qui est de l'intérieur, les ingénieurs ont fait du bon travail, avec de petites attentions comme un espace dans la planche de bord pour les verres fumés, des porte-gobelet bien situés et des sièges rabattables faciles à utiliser. Par contre, on se sent à l'étroit; les passagers derrière ne doivent pas faire partie de l'équipe locale de basket-ball; de plus, si vous partez en voyage pour quelques jours, vous devrez voyager très léger pour espérer trouver de la place dans l'espace de chargement qui fait à peine 500 litres même si la version à quatre portières est plus longue de six pouces. Et un conseil, l'air climatisé devient une option très intéressante, particulièrement après une semaine de canicule. Pour ce qui est de la version décapotable, c'est le bikini et la brosse à dents. Heureusement, les sièges se rabattent pour augmenter le volume du coffre, mais seulement si vous êtes deux.
Conclusion
Avec la profusion de nouveaux petits utilitaires de loisir qui ont fait leur apparition depuis quelques années, le Tracker demeure encore dans la course avec un concept simple et relativement abordable; il est le seul de sa catégorie à véritablement prétendre sortir des routes de bitume. Un peu plus d'espace serait apprécié toutefois.
Forces
De véritables capacités hors route
Une construction solide
Une tenue de route améliorée
Un bon choix de modèles
Des lignes plaisantes
Faiblesses
Habitacle un peu étroit
Un moteur qui manque de puissance avec plusieurs passagers
Espace de chargement trop petit
Freinage imprévisible