50 ans déjà
Par Benoit Charrette
Le modèle Impala est né en 1959. L'année précédente, l'appellation Impala était réservé à une version sportive de la Chevrolet Bel Air. Dès 1960, elle est devenue le véhicule le plus populaire aux États-Unis, titre qu'elle a conservé pendant 10 ans. Entre 1959 et 1996, plus de 13 millions d'Impala ont trouvé preneurs. En 1965, GM a vendu quelque un million d'exemplaires de son Impala, un record dans l'industrie de l'automobile. Alors, même si, aujourd'hui, les corps policiers et les parcs de taxis figurent parmi les principaux acheteurs d'Impala, cette voiture a tout de même connu ses années de gloire.
Carrosserie
Si la Sebring remporte haut la main le titre de voiture de location par excellence de Chrysler, du côté de GM, ce titre revient à l'Impala. Cette voiture n'est pas laide, mais au mieux… générique. C'est un peu comme manger un sandwich au jambon avec fromage et mayonnaise, cela nourrit, sans plus. Parmi les quelques nouveautés visuelles, on note de nouvelles roues de 18 pouces en aluminium poli sur l'Impala SS, un déflecteur arrière (du style SS) sur tous les modèles et des moulures de bas de caisse redessinées. Trois nouvelles couleurs dans les teintes de gris, de vert et de rouge s'ajoutent également à l'offre.
Habitacle
Même si la présentation manque de vie, les éléments essentiels sont là. Pour 2009, l'Impala suit la tendance en matière de sécurité et de connectivité. Des coussins gonflables latéraux, une protection thoracique et des prétendeurs sur les ceintures de sécurité aux cuisses à l'avant font maintenant partie de l'équipement de série tout comme la connectivité Bluetooth, qui permet d'effectuer des appels téléphoniques mains libres au moyen d'un téléphone cellulaire par l'entremise de la chaîne audio du véhicule. L'habitacle est toujours aussi généreux et très pratique, y compris la banquette arrière basculante et rabattable (de série sur les LTZ et SS, en option sur les LT). Vous pouvez également choisir parmi trois chaînes audio avec complémentarité OnStar et, même, un lecteur iPod. Tout y est, il faudrait simplement que GM trouve le moyen de mettre un peu de joie dans cet environnement tristounet.
Mécanique
Pas de changement sous le capot en 2009. Un V6 de 3,5 litres équipe, de série, les Impala LS et LT, lequel développe une puissance de 211 chevaux. Le modèle LTZ est livré avec V6 de 3,9 litres de 233 chevaux avec compatibilité FlexFuel E85. Quant à l'Impala SS, elle est équipée d'un V8 de 5,3 litres. Ce moteur bénéficie de la technologie Active Fuel ManagementTM, qui permet de réduire la consommation, à condition de faire preuve de modération avec l'accélérateur. Avec cette mécanique, vous profitez d'une puissance de 303 chevaux. Tous ces moteurs sont couplés à la vétuste mais efficace et assez fiable boîte de vitesses automatique à 4 rapports.
Comportement
Nous parlions plus tôt de voiture de location au chapitre de l'allure; nous pouvons en dire autant de la conduite. Comprenez-moi bien, l'Impala ne roule pas mal, mais elle ne roule pas bien non plus. La conduite laisse tout simplement indifférent. C'est le genre de voiture qu'on conduit pour aller du point A au point B. Le volant ne laisse que peu de sensations de la route, la suspension fait un travail honnête si vous roulez à vitesse réduite et si vous évitez les chemins en lacets. La boîte automatique nous ramène dans lesannées 70 avec un étagement très long entre les rapports. Bref, si la conduite ne vous intéresse pas, c'est en plein le genre de voiture qu'il vous faut.
Conclusion
Même si elle célèbre son cinquantenaire, l'Impala est déjà à l'automne de sa vie. Son destin est en beaucoup de points semblable à celui de la Crown Victoria de Ford. Si ce n'était des nombreux corps policiers et des parcs de taxis et de location à court terme qui l'ont adoptée en masse, cette voiture figurerait parmi les modèles classiques ou de collection depuis déjà quelques années. En bout de piste, il s'agit tout de même d'un moyen de transport décent offert à bon prix, la base est là.
Deuxième avis : Daniel Rufiange
Jeune, mon père changeait d'Impala pratiquement à tous les quatre ans. Une 68, une 72, une 75… Le nom de cette voiture évoque donc pour moi des souvenirs, mais au volant, rien à faire. Modèle autrefois prisé, l'actuelle Impala cultive l'indifférence avec son allure de voiture de police fantôme et son intéri-eur fade au possible. Aux commandes, même si elle est confortable, sa conduite n'inspire rien, et son immense volant nous donne l'impression de travailler pour la STM. De plus, quelle horreur, la puissance de cet immense bateau est envoyée aux roues avant; et vlan aux seuls plaisirs qu'on pourrait avoir. Car, avec des moteurs vigoureux, particulièrement celui de la version SS, il y aurait quelque chose à faire avec ce véhicule. Vivement une propulsion et un peu de caractère.