Original et pour tous les goûts
Par Daniel Rufiange
La mode des véhicules rétro ne laisse personne indifférent. Après la Chrysler PT Cruiser, GM a rappliqué avec le HHR – du crayon du concepteur original de la PT Cruiser, soit dit en passant -. Si plusieurs se demandaient où mènerait cette aventure lors du lancement, on peut affirmer aujourd'hui qu'elle a été couronnée de succès. GM a su offrir un produit intéressant dans des modèles différents. Mais que lui réserve maintenant l'avenir ?
Carrosserie
On aime ou on n'aime pas les lignes rétros du HHR. Personnellement, elles m'ont séduite dès le premier jour où j'ai vu la photo d'un HHR à côté d'un Chevrolet Suburban 1949. Même si je cherche encore la ressemblance entre les deux, l'allure du 2009 me convient parfaitement. Les modèles de base LS et LT présentent des bouilles sympathiques avec des roues de 16 pouces; toutefois, la variante LT reçoit des jantes peintes en argent et à rayons. Les rétroviseurs arborent la même couleur que la carrosserie plutôt que le noir sur les modèles LS. Ces deux versions sont également offertes avec les panneaux latéraux sans glaces (variante Panel). Ces dernières ont du style, chose plutôt rare pour un véhicule à vocation commerciale. Reste la mouture SS et sa calandre beaucoup plus épurée aux couleurs de la carrosserie. Les roues de 18 pouces qui l'équipent l'aident non seulement à tenir la route mais font tourner les têtes.
Habitacle
Les versions LS et LT offrent une présentation honnête mais peu originale. C'est plutôt simple, et pour un véhicule qui présente une allure aussi excentrique à l'extérieur, un peu d'audace n'aurait pas nui lors du dessin de la planche de bord. Ceci dit, ça ne déplaît pas à l'œil, et les matériaux utilisés sont de meilleure facture que ce à quoi nous avons été habitués de la part de GM. Les versions SS exhibent des intérieurs à deux tons très réussis. Quant à l'adaptation Panel, son espace arrière est entièrement dédié aux besoins des entrepreneurs. On peut loger jusqu'à 1574 litres d'objets divers. De plus, de nombreux espaces de rangement sont dissimulés dans le plancher de cette version, renforçant son aspect utilitaire.
Mécanique
Deux engins à 4 cylindres animent les moutures LS et LT du HHR, soit un 2,2-litres de 155 chevaux et un 2,4-litres qui en revendique 172. Un peu bizarre comme choix de moteurs. Ni un ni l'autre n'arrive à déplacer le HHR avec agilité. Pour se faire, il faut opter pour un autre 4-cylindres, de 2 litres celui-là, mais auquel un turbo vient en égayer les performances. Les 260 chevaux obtenus rendent les déplacements plus intéressants. Ajoutez-y une suspension de haute performance qui permet de bien coller à la route, et la version SS devient encore plus séduisante.
Comportement
Il y a deux HHR : les versions de base LS et LT, et la SS. C'est cette dernière qui nous réconcilie avec le comportement du HHR. L'ensemble a encore tendance à tanguer mais c'est très acceptable. La puissance du petit 4-cylindres turbo est enthousiasmante, et les efforts du compresseur, pas trop saccadés. On apprécie la boîte de vitesses manuelle au comportement sportif et la tenue de route sûre qui contraste avec celle des modèles de base qui donne le mal de mer. Pour ces derniers, le constat est triste; imprécision de la direction, freinage plongeant, suspension manquant nettement de fermeté, bref, une expérience de conduite aussi désagréable que décevante. Les quelques deniers de plus exigés pour la version SS valent leur pesant d'or.
Conclusion
Le HHR est un véhicule original mais dont le comportement routier des versions d'entrée de gamme nous laisse sur notre appétit. Demeure la versions SS, plus vigoureuse, où les modèles Panel, bien conçus et plus économiques à utiliser pour les entreprises. Ses lignes intemporelles jouent en sa faveur, et il a le mérite de ne pas laisser indifférent. Une belle carte dans la manche de GM, lui qui est à cour d'As.
Deuxième avis : Francis Brière
La silhouette du HHR peut en séduire plus d'un. Son allure rétro qu'on compare d'emblée avec celle de la PT Cruiser (c'est le même concepteur qui a dessiné les deux voitures) lui confère un certain panache. Au volant, la position de conduite un peu haute donne une drôle de sensation. La version SS est équipée d'un moteur énergique dont on apprécie les performances. Il faut souligner les tendances sous-vireuses de la carcasse : prière de prendre les virages avec soin. La qualité des matériaux qui composent l'habitacle s'est améliorée. Du reste, l'ergonomie est adéquate, le confort, acceptable. Vous devrez vous habituer à deux choses gênantes : le manque d'espace vitré et les bruits de caisse ! En mode chargement, la visibilité est vraiment mauvaise.