La marque prend de l’assurance
Par Éric Descarries
On le sait maintenant, le Pontiac Aztek n’a pas d’avenir. Mais, curieusement, son proche cousin, le Buick Rendezvous, semble prendre de plus en plus d’assurance. Dès son lancement, le Rendezvous a connu plus de succès que l’Aztek qui en serait à sa dernière année de production en 2004. Mais pour retenir sa clientèle, Buick doit accorder encore plus d’importance au Rendezvous. Elle s’y met déjà et améliore la gamme 2004 en ajoutant la finition Ultra, encore plus élaborée.
Carrosserie
Même s’il repose sur une structure quasi identique à celle du Pontiac Aztek, le Buick Rendezvous possède une carrosserie qui lui est distincte. L’avant est on ne peut plus Buick avec sa grande calandre ovalisée. Les grands blocs optiques forment les coins avant, mais en 2004, les clignotants ont perdu leur teinte ambrée. Ils sont maintenant transparents. Le Buick Rendezvous est en quelque sorte une fourgonnette qui imite l’utilitaire sport. Ce sont des véhicules à quatre portes avec hayon relevable. La nouvelle finition Ultra se distingue par trois teintes monochromes, alors que d’autres Rendezvous peuvent avoir deux teintes.
Habitacle
L’intérieur du Rendezvous est complètement différent de celui de l’Aztek. De conception plus modérée, il est plus distingué, plus luxueux, à la Buick. L’instrumentation ronde est facile à lire si l’on s’habitue aux teintes argentées des cadrans. Dans certaines circonstances, elle devient impossible à lire. La finition variera selon qu’on opte pour la CX, la CX Plus, la CXL ou encore la toute nouvelle Ultra. Dans le cas de cette dernière, on aura droit à une ornementation en bois autour du tableau de bord. Sept personnes peuvent prendre place à bord d’un Rendezvous, mais celles qui devront se rendre aux dernières places devront faire un peu d’acrobatie. Personnellement, même si je ne souffre pas de claustrophobie, je m’y sens trop à l’étroit. De toutes façons, avec tous les passagers en place, il ne reste presque plus d’espace pour les bagages.
Mécanique
Le moteur de base des Buick Rendezvous demeure le V6 de 3,4 litres développant 185 chevaux, combiné à une boîte de vitesses automatique à 4 rapports et à la traction. La transmission intégrale est toujours offerte, mais ce qui retient l’attention, c’est l’arrivée du V6 de 3,6 litres qui fait, lui, 245 chevaux et 235 livres-pied de couple. Il ne sera livrable en option qu’avec la transmission intégrale et on pourra se le procurer de série avec la finition Ultra ou dans d’autres finitions haut de gamme. La direction est à crémaillère, et le freinage à quatre disques est appuyé par l’antiblocage avec la transmission intégrale.
Comportement
Alors que le V6 de base se débrouille, le nouveau moteur de 3,6 litres nous démontre qu’avec quelques chevaux de plus, le Buick Rendezvous devient un véhicule beaucoup plus à l’aise en accélération et en reprises, le tout dans un silence et avec une douceur de roulement plus évidents qu’avec le 3,4-litres. Le Rendezvous étant une fourgonnette, on ne peut s’attendre à des performances éclatantes en termes de tenue de route. Mais en conduite régulière, le Rendezvous accorde un confort de roulement agréable. Les pneus d’origine des finitions de bas de gamme pourraient être plus performants. Mais avec la version Ultra et les véhicules munis du V6 de 3,6 litres, on profite de nouveaux Goodyear Fortera plus performants. Il s’agit certes d’un plus pour le Rendezvous.
Conclusion
Le Buick Rendezvous demeure un véhicule recommandable si l’on tient compte qu’il s’agit ici d’une minifourgonnette. Mais si vous le pouvez, optez donc pour le nouveau V6 de 3,6 litres. C’est cette mécanique qui aurait dû équiper le Buick Rendezvous dès le départ !
Forces
Le nouveau moteur de 3,6 litres Un bel intérieur La transmission intégrale utile en hiver
Faiblesses
Le moteur de 3,4 litres poussif Des places arrière serrées L’instrumentation parfois difficile à lire
Nouveautés
Une version Ultra plus élaborée Le moteur V6 de 3,6 litres plus performant (en option) Des clignotants transparents
Philippe Laguë 2e opinion
On peut toujours compter sur GM pour transformer une bonne idée en bide monumental. Prenez la Rendezvous (et son clone, l'Aztek), par exemple; ce croisement entre une minifourgonnette, un VUS et une automobile fut l'un des premiers hybrides à être commercialisé. Elle a devancé de deux bonnes années la Chrysler Pacifica et la Nissan Murano, pour ne nommer qu'elles; mais sous-motorisée et affligée d'un physique ingrat, elle a enregistré des ventes décevantes. Lors de son introduction, elle n'avait qu'une seule véritable concurrente, soit la Toyota Highlander, mais les ventes de cette dernière surpassent celles, combinées, du duo Aztek-Rendezvous dans notre province. L'ajout, en 2004, d'une motorisation supplémentaire, plus puissante, devrait lui donner un coup de pouce, mais seule la version Ultra y aura droit. Trop peu, trop tard, dans la plus pure tradition GM.