Un nouveau pur-sang à l'écurie ?
Par Amyot Bachand
BMW sait faire languir ses fans en laissant sortir au compte-gouttes les informations et les photos de sa nouvelle Z4. Peu d'éléments détaillés nous seront parvenus avant son lancement au Mondial de l'Automobile à Paris fin septembre, mais suffisamment pour vous donner un avant-goût de la remplaçante de la Z3.
On tranche avec le passé
BMW rompt avec le passé rondouillard de la Z3 pour lancer une biplace sportive aux allures musclées. Les stylistes ont voulu reproduire les caractéristiques classiques du roadster typique des années 50 : capot interminable, empattement long, sièges rabaissés et très reculés. On retrouve ainsi une touche de la 305 et de la Z8. Mais on va plus loin dans la recherche d'un style unique : vous remarquerez qu'on alterne entre surfaces concaves et surfaces convexes, entre arêtes (lignes droites saillantes) et galbes arrondis. L'effet recherché est réussi puisqu'on voulait créer un jeu constant d'ombre et de lumière qui change constamment l'image de la voiture. Il devient difficile de bien saisir sur pellicule cette Z4. Si la calandre rappelle les voitures de courses des années 50, l'arrière vient rompre ce charme pour assurer l'effet aérodynamique de la Z4 et surtout y joindre un côté pratique. En effet on a l'impression que l'on a tronqué l 'arrière pour assurer un coffre spacieux qui abrite la capote, maintenant dotée d'une lunette arrière chauffante en verre et de l'espace pour des valises ou deux sacs de golf. Deux versions seront disponibles : la Z4 2.5i et la 3.0i qui se distingueront par leur motorisation et leurs pneumatiques.
Habitacle
La position de conduite ressemblera davantage à un cockpit d'avion avec cadrans logés sous des visières. BMW veut s'assurer que tous les contrôles soient à porte de main du pilote et qu'il ait aisément accès à toute l'information requise pour bien conduire sa Z4. Il comptera sur un volant gainé en cuir, des sièges enveloppants aux contours sportifs, un système antiretournement en plus des arceaux individuels et de nombreux espaces de rangements. De plus BMW ne néglige en rien les à côtés technologiques et complémentaires en ajoutant, moyennant supplément bien sûr, un écran entièrement escamotable dans le tableau de bord, un système audio HI-FI Carver et un téléphone sans fil.
Mécanique
Si les deux moteurs six cylindres demeurent des entités connues avec le 3 litres de 231 chevaux et le 2,5 de 192 chevaux, on a apporté des modifications intéressantes pour épauler ceux-ci. D'abord on a affiné la sonorisation du 3 litres pour le rendre plus distinctif. Un essieu arrière modifié de la série 3 transmet la puissance des mécaniques à une boîte de vitesses à six rapports dans le cas du 3 litres et à cinq rapports avec le 2,5 litres. On a perfectionné le système de contrôle de la dynamique de la voiture autorisant ainsi une réponse plus spontanée à l'accélérateur, plus directe à la direction; il permettra un programme de changement de vitesses plus dynamique sur la boîte automatique à cinq rapports disponible sur demande. Au printemps, BMW offrira en option une boîte séquentielle à six rapports pour rendre la conduite encore plus intense.
Comportement
Difficile de commenter ici : toutefois, on doit s'attendre à une tenue de route exemplaire avec une voie plus élargie, un empattement plus long et un centre gravité plus bas que ce à quoi nous avait habitués la Z3. BMW ne lésine jamais avec la puissance de son freinage et ajoute des pneus "runflat " (roulage à plat) haute performance. La traction asservie pourra être activée ou désactivée au besoin.
Conclusion
Nous pourrons voir cette Z4, sortie des usines de Spartanburg en Caroline du Nord, dès le début octobre en Amérique du Nord alors que les Européens devront patienter jusqu'au printemps pour se la procurer. BMW respecte ainsi son marché principal. Peut-être aurez-vous la chance de l'admirer au Salon de l'auto de Montréal qui se tiendra en novembre.