Berline grande vitesse
Par Philippe Laguë
Lors de son lancement, il y a 25 ans, la M5 a créé un nouveau créneau : celui des berlines sport. Il existe encore quelques terrains de jeux pour s'amuser avec ces bombes à quatre portes; pensons aux autoroutes allemandes où il n'y a pas de limite de vitesse. Plus près de chez nous, il y a le Montana. Avec une M5, je m'y rendrais volontiers !
CARROSSERIE
Il faut un œil averti pour distinguer une M5 d'une Série 5. Voies plus larges, pneus taille basse, échappements, mais aussi le convoité logo M, qui certifie que vous appartenez à l'élite. La M5 se décline désormais en deux configurations : berline à 4 portes, comme toujours, et familiale. Cette dernière n'est cependant pas offerte au Canada.
HABITACLE
Le tableau de bord est celui d'une Série 5, mais une sellerie de cuir exclusive ainsi que le M au centre du volant et sur le levier de vitesses (pour celles munies d'une boîte de vitesses manuelle) personnalisent le tout. La M5 a aussi droit à ses propres sièges, qui figurent parmi les meilleurs de l’industrie.
Il faut un œil averti pour distinguer une M5 d'une Série 5. Voies plus larges, pneus taille basse, échappements, mais aussi le convoité logo M, qui certifie que vous appartenez à l'élite. La M5 se décline désormais en deux configurations : berline à 4 portes, comme toujours, et familiale. Cette dernière n'est cependant pas offerte au Canada.
Le tableau de bord est celui d'une Série 5, mais une sellerie de cuir exclusive ainsi que le M au centre du volant et sur le levier de vitesses (pour celles munies d'une boîte de vitesses manuelle) personnalisent le tout. La M5 a aussi droit à ses propres sièges, qui figurent parmi les meilleurs de l’industrie.
Dans la colonne des moins, il y a les leviers de sélection de la boîte de vitesses SMG3, qui peuvent être confondus avec les leviers d'essuie-glaces et des clignotants. Autre irritant, et non le moindre, le système iDrive, une horreur unanimement décriée, qui complique la plus simple des opérations.
MÉCANIQUE
Avec 500 chevaux qui dorment sous le capot, on se surprend de l'inertie du V10 à bas régime. À 3000 tours par minute, il se réveille pour ensuite se déchaîner dans les hautes sphères où il devient a) diabolique b) délirant c) orgasmique d) toutes ces réponses. Les montées en régime n'ont pas de fin, mais la consommation est directement proportionnelle : en conduite sportive, on dépasse la barre des 20 litres aux 100 kilomètres.
Deux boîte de vitesses sont offertes : une manuelle à 6 rapports et une séquentielle SMG3 à 7 rapports. Cette dernière passe les rapports en un temps record, mais sa brusquerie en indisposera plus d'un. Par ailleurs, les multiples réglages du MDrive vous obligeront à apprendre par cœur le manuel du propriétaire. Trop, c'est comme pas assez.
COMPORTEMENT
Ultra précise, rapide et parfaitement dosée, la direction est un modèle du genre. La puissance de freinage pourrait probablement stopper un Boeing mais, étonnamment, ces mêmes freins résistent mal à l'effort. Très stable, toujours neutre en virage, la M5 tient la route comme une sportive de haut calibre et surprend par son agilité. On parle quand même d'une berline de 1855 kilos !
CONCLUSION
Malgré ses cinq ans, un âge vénérable dans l’industrie de l’automobile, la M5 de quatrième génération demeure au sommet de son art. On pourra lui reprocher quelques imperfections, à tout le moins dans le cadre d’une utilisation quotidienne : la brusquerie de sa boîte séquentielle, ses réglages électroniques complexes, son exécrable système iDrive… Mais comme sportive, elle s’acquitte de sa tâche avec maestria et demeure la référence de ce créneau ultra spécialisé.
FORCES
– Toujours belle
– Sièges exceptionnels
– V10 fabuleux
– Direction parfaite
– Comportement très sportif
FAIBLESSES
– Système iDrive
– Boîte SMG brusque
– Excès technologiques
– Consommation gargantuesque
– Freinage peu endurant