Bien nées et familiale réussie
Amyot Bachand
Volvo a redessiné ses compactes de luxe pour créer deux voitures distinctes : une berline et une familiale adaptées aux besoins d’une jeune famille. Cette dernière m’apparaît plus réussie que la berline parce qu’elle offre un habitacle un peu plus spacieux.
Carrosserie
On reconnaît aisément les airs de famille Volvo aux lignes sobres de ces voitures, mais les dessinateurs ont cherché à leur donner un air plus sportif en accentuant le capot court et le profil de la cabine avancée. La S40 est plus ramassée et bondissante. Par contre, je lui reproche sa ligne de pavillon qui retombe un peu trop rapidement à l’arrière, créant une impression d’inachevé. La V50 me plaît davantage, malgré ses lignes de toit arrondies qui lui donnent l’air de faire un tout complet. Bien que leur longueur hors tout soit plus limitée, les nouvelles S40 et V50 comptent sur un empattement plus long et une voie élargie à l’avant comme à l’arrière. La V50 affiche des dimensions extérieures plus généreuses que celles de la S40, ce qui a permis d’installer des portières plus larges et donc d’assurer un accès plus facile aux places arrière. Dans les deux modèles, les roues ont été repoussées le plus loin possible de l’habitacle, ce qui résulte en un espace intérieur plus vaste et une meilleure tenue de route. Si les roues de 17 pouces s’avèrent jolies, elles nécessiteront la pose de gardeboues, car elles salissent rapidement les bascôtés de la voiture. On ne peut parler de Volvo sans aborder la question de la sécurité, marque de commerce de la firme. La structure frontale de la carrosserie est divisée en plusieurs zones, remplissant chacune un rôle différent dans le processus de déformation qui absorbe les forces d’une collision frontale. Plus celles-ci se rapprochent de l’habitacle, moins les matériaux se déforment. Ces nouvelles Volvo bénéficient aussi du même type de système de sécurité intérieure que ceux utilisés dans les plus gros modèles : la protection anti-contrecoups, le système de protection avec rideaux gonflables latéraux en plus des sacs avant à deux seuils de déclenchement et des ceintures avec dispositif de rattrapage de jeu. En ce qui concerne le coffre, j’ai aimé le seuil peu élevé des deux modèles. Par contre, le dégagement du coffre de la berline limite la possibilité d’y faire entrer de gros objets. Il faut choisir des valises plus courtes, même si le coffre est profond. Les assises et les dossiers se rabattent dans toutes les versions, dégageant ainsi un espace de chargement très intéressant. Mais la V50 offre sans contredit le meilleur aménagement avec son plancher plat muni de quatre crochets d’ancrage. Sous le plancher, on trouve aussi des espaces de rangement dans les deux versions. Par contre, je trouve difficile d’enlever le cache-bagages de la V50.
Habitacle
Quatre aspects ont attiré mon attention : la qualité des matériaux, le design du tableau de bord, le confort à l’avant, entre autres l’excellente position de conduite et l’espace restreint à l’arrière. Volvo a utilisé une bonne qualité de tissus et de plastiques et leur finition plaît à l’oeil. Le tableau de bord utilise un plastique plus rugueux et mat, réduisant ainsi au minimum les reflets sur le pare-brise. J’ai bien aimé la console centrale ultramince qui regroupe les contrôles de façon logique. Ils sont faciles à repérer et à utiliser. Je reculerais légèrement cette console, pour dégager le frein à main et le levier de vitesses. Avec les sièges réglables électriquement et le volant ajustable en hauteur et en profondeur, le conducteur trouve une bonne position de conduite. J’ai adoré le volant de la T5 AWD pour sa beauté avec son mélange de bois et de cuir et pour la conduite grâce à son petit diamètre et à sa prise parfaite. Si les passagers à l’avant trouvent leur compte sur le plan du confort, on déplore le manque criant de rangement. À l’arrière, les portières plus grandes de la V50 permettent un accès plus aisé. Pensez enfants à l’arrière, car le dégagement pour les jambes est limité ; la V50 surpasse la berline à cet égard, car elle offre plus d’espace. Même si ces Volvo sont des compactes, on aurait pu les équiper de rétroviseurs plus gros, car ceux-ci occasionnent trop d’angles morts.
Mécanique
Deux cinq cylindres animent ces nouvelles Volvo. Le 2,4 litres de 168 chevaux atmosphérique se chargera de tirer les versions de base, soit avec la boîte manuelle à cinq rapports ou avec une boîte automatique de type Geartronic à cinq rapports également. Les versions T5 profitent de 218 chevaux avec une boîte manuelle à six rapports ou la Geartronic à 5 rapports. Je n’ai pu procéder à mes essais habituels, mais j’évalue les dépassements de 80 à 120 km/h des versions T5 sous les 7 secondes. Les accélérations de 0 à 100 km/h devraient se situer près des 8 secondes avec les versions normalement aspirées et à 7,5 secondes dans le cas des T5. Ces compactes comptent sur un freinage efficace, même sous la pluie, grâce aux quatre freins à disques assistés d’un système ABS de qualité et une répartition équilibrée de la pression. La distance de 38 mètres annoncée par Volvo pour arrêter de 100 km/h à 0 m’apparaît vraisemblable et même conservatrice, dans le cas des T5. Seules ces dernières peuvent être livrées en version à traction intégrale, Volvo empruntant le même système que les familiales V et XC70. Je dois avouer que j’ai un faible pour ces dernières à cause de l’excellente traction qu’elles démontrent et du sentiment d’assurance qui en découle
Comportement
Les nouvelles Volvo affichent une tenue de route sûre et très sportive en ce qui concerne les versions T5. J’ai procédé à un bref essai des trois versions et chaque fois, j’ai senti les voitures solides en courbe, prévisibles et stables sur les autoroutes. Les suspensions sont bien calibrées, limitant le roulis et évitant de trop secouer les passagers sur les routes bosselées. J’ai préféré les versions à boîte manuelle parce que j’ai bien aimé la grille, la course du levier et les passages aisés des rapports. J’ai décidé de laisser les boîtes automatiques travailler d’elles-mêmes, le mode séquentiel s’avérant un peu lent à mon goût.
Conclusion
N’en déplaise aux amateurs de berlines, je pr&eac