Le coup de foudre !
Par : Nadine Filion
Loin de moi l'idée de vous faire saliver, mais j'ai l'occasion d'essayer annuellement plus ou moins 75 différents véhicules. Quelques fois, peut-être une ou deux fois par an, c'est le coup de foudre. Aussi soudain qu'imprévisible. Ç'a été le cas avec la Volvo C30.
Carrosserie
Drôle de silhouette que celle de la C30. Ses lignes ramassées et ses hanches prononcées ont quelque chose d'urbain et de très agréable à l'œil. A-t-on besoin de vous rappeler que c'est au Québécois Simon Lamarre qu'on la doit ? La C30, qui vise les jeunes citadins, est suffisamment logeable pour tous les sacs d'épicerie désirés : 1542 litres une fois la banquette rabattue, c'est plus d'espace de chargement que dans la Toyota Matrix. Aussi, un bon mot pour le hayon vitré qui se soulève d'une simple inflexion du poignet.
Habitacle
Dans l'habitacle, le style est tout ce qu'il y a de plus scandinave : épuré et éclairé, d'un luxe sympathique, avec une console centrale flottante très design. La climatisation demande toutefois un temps d'apprentissage, tant pour la petitesse et la position de ses commandes (trop basses) que pour la compréhension de l'antibuée. Par contre, j'ai particulièrement apprécié le tissu de recouvrement des sièges T-Tec, agréable au toucher et qui respire mieux que le cuir. Les places avant sont très confortables, et l'on trouve rapidement la bonne position, merci au volant à la fois réglable et télescopique. On aurait pu croire que les places à l'arrière allaient exiger un compromis, mais non : parce qu'elles ne sont que deux, elles laissent plus d'espace que prévu – un espace individuel, s'il vous plaît. Ce ne sont pas tous les coupés qui peuvent en dire autant. Par contre, problème spécifique aux coupés : les longues portières tiennent difficilement en position ouverte. Elles se referment donc régulièrement sur ceux qui tentent de s'extirper de la cabine. Et coup de foudre ou pas, on ne peut s'empêcher de reprocher le réglage électrique des sièges offert en option, même sur la T5…
Mécanique
Évidemment, la version la plus palpitante de la C30 demeure la T5, avec son 5-cylindres en ligne de 2,5 litres turbo de 227 chevaux, surtout quand on jumelle le moteur à la boîte de vitesses manuelle à 6 rapports. Mais le prix sur l'étiquette passe alors au-delà des 32 195 $, et il ne comprend pas même les phares au xénon, les sièges chauffants et le toit ouvrant. Les budgets plus raisonnables reluqueront la version de base (à partir de 27 695 $) dotée du 5-cylindres en ligne de 2,4 litres de 168 chevaux. Cette dernière mise sur une boîte manuelle à 5 rapports ou, en option, à une automatique séquentielle à 5 rapports. Notez que, en matière de consommation, cette dernière boîte est plus économe en carburant (jusqu'à 3 %) que les deux boîtes manuelles ! Comme on l'imagine, Volvo ne badine pas avec la sécurité. Les freins ABS, les coussins de sécurité gonflables latéraux et les rideaux gonflables de même que l'antidérapage sont donc de série.
Comportement
Les premiers instants à bord de la T5, je les ai passés à me dire : " J'en veux une, j'en veux une ! ". Quelle belle maniabilité que ce coupé; il colle à la peau, il va comme un gant. Les décollages sont grisants (0 à 100 km/h en 6,7 secondes), avec en prime, un exquis sifflement du turbo. Les 6 rapports rapprochés se passent du bout des doigts, instinctivement, sportivement, élastiquement. On n'en finit plus de rétrograder et encore de trouver du " jus " sous la pédale, dans des reprises dynamiques rehaussées par un turbo qui ne souffre d'aucun temps mort. Bien campée sur ses quatre pneus, non seulement la C30 est-elle solide en virage, mais elle est d'une belle agilité. Certes, à bord de la version de base, il faut dire adieu aux démarrages pimentés et se contenter d'une boîte manuelle moins enivrante à laquelle on a soustrait un rapport. Le coupé conserve néanmoins ses beaux attributs : une belle maniabilité rehaussée par de courtes mensurations qui le font s'insinuer dans la circulation comme s'il était une extension du pilote.
Conclusion
Bel équilibre, grande inspiration et sans compromis pour le confort de ses quatre occupants, voilà le coupé de Volvo. Pas mal, de la part du constructeur suédois qui mise habituellement sur la famille et la sécurité pépère !
Deuxième avis : Alexandre Crépault
Si les petits coupés à hayon de luxe se retrouvent sur votre liste de magasinage, ne manquez pas de passer par Volvo. La C30 n'est pas aussi vivante que la MINI et pas aussi spacieuse qu'une Audi A3, mais elle dégage un appétit certain pour la route, une qualité absente de plusieurs automobiles. À défaut d'être véritablement sportive, elle n'est pas endormante. Elle est assez confortable pour inciter les occupants à se farcir de longs trajets, même sur les routes du Québec. A l'avant, la C30 propose un généreux dégagement; à l'arrière, deux vraies places pour deux vrais adultes; sans oublier les bagages dans le spacieux coffre. Enfin, l'heureux coup de crayon du styliste québécois, Simon Lamarre, à de quoi convaincre. Et convaincu, je le suis.