Le prêt-à-rouler féminin
Francis Brière
Selon Volkswagen, il y a toujours de la place pour la petite balade du dimanche après-midi, à ciel ouvert. Avec son toit rétractable, l’Eos offre davantage qu’un simple coupé : profiter de la belle saison peut changer une vie ! En revanche, cette voiture n’est pas idéale en hiver même si sa traction lui procure une bonne stabilité dans la neige. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un modèle susceptible d’attirer l’attention de la gent féminine en raison de son style. Ni sportive, ni voiture de grand tourisme, l’Eos demeure un objet de convoitise destiné à satisfaire le promeneur occasionnel.
Carrosserie
La Volkswagen Eos affiche les mêmes lignes fluides depuis 2007. Elle partage un lien de parenté avec l’Audi A4 décapotable, malgré le fait qu’on lui ait greffé seulement deux portes. L’agencement des deux vitres (arrière et avant) a l’avantage d’éliminer les deux piliers, ce qui améliore la visibilité et… l’ensoleillement ! Outre l’Eos et l’A4, d’autres coupés existent, comme l’Infiniti G37, la Volvo C70, l’Audi A5 et la Lexus IS. En revanche, aucune autre de ces voitures ne se vend sous les 40 000 $. Le toit rigide de l’Eos n’a rien à envier à celui de ses rivales : il offre une bonne insonorisation et lui confère une allure très chic. Comme c’est toujours le cas pour ce genre de voiture, le coffre offre un espace de chargement restreint.
Habitacle
Le constructeur allemand use de bien peu d’originalité quand il s’agit d’aménager une planche de bord. En revanche, les commandes se retrouvent au bon endroit, l’affichage est simple et efficace. À noter qu’il s’agit d’un modèle du type 2+2 : les places arrière conviennent surtout à de jeunes enfants. Même à l’avant, le conducteur de grande taille aura du mal à monter à bord en raison de la colonne de direction qui gêne le passage de la jambe droite. Les sièges de cuir offrent un soutien ergonomique appréciable, ce qui n’est pas toujours le cas chez Volkswagen.
Mécanique
L’Eos profite du même engin qui équipe nombre de véhicules, tant du côté d’Audi que de Volkswagen. Le fameux 2.0T fournit la verve nécessaire pour mouvoir ce coupé à quatre places. Il s’agit d’une mécanique éprouvée et fiable. Avec l’Eos, on a le choix entre une boîte de vitesses automatique du type DSG avec leviers de sélection au volant ou encore d’une boîte manuelle à 6 rapports. Les deux systèmes rendent justice au moteur et conviennent bien. En revanche, comme c’est toujours le cas pour le marché américain, les automobilistes n’ont pas droit à une motorisation diesel, option offerte uniquement en Europe. Malgré l’efficacité du moteur 2.0T, une meilleure consommation de carburant serait souhaitable pour ce genre de voiture. Il faut s’attendre à une consommation qui dépasse les 10 litres aux 100 kilomètres, surtout si vous sillonnez le réseau urbain.
Comportement
Les amateurs de conduite sportive seront déçus. L’Eos ne possède ni la carcasse, ni les composants mécaniques qui lui permettraient de satisfaire les pilotes. Achetons-la plutôt comme une bagnole de promenade. Le confort des sièges est adéquat, mais la suspension, un peu sèche, en particulier sur un pavé en mauvais état. La direction procure une sensation semblable à celle qu’on retrouve dans les autres modèles de la famille Volkswagen. Elle est précise sans être sportive.
Conclusion
Volkswagen propose une Eos qui offre la possibilité de se balader à ciel ouvert à un prix raisonnable. Certes, on ne peut s’attendre au confort qu’on retrouve à bord d’une C70 ou encore à la rigidité d’une caisse d’Audi A5, mais l’honnêteté du produit rendra son propriétaire heureux. Le constructeur allemand ne compte pas s’enrichir outre mesure avec l’Eos. En revanche, les quelques exemplaires qui sillonnent nos routes ont le mérite d’offrir davantage que la concurrence américaine.
Points forts
Lignes réussies
Belle finition
Mécanique reconnue
Points faibles
Caisse qui manque de rigidité
Accès difficile
Habitacle étriqué