Difficile de demander mieux !
N a d i n e F i l i o n
Le mot d’ordre pour la Toyota Sienna : le choix. Trois versions, deux ou quatre roues motrices, sept ou huit passagers, des équipements, en voulez-vous en voilà… Difficile de demander mieux.
Carrosserie
Pour la deuxième génération de sa Sienna, Toyota a voulu mettre du «piquant dans la sauce». Avouez que c’est réussi, pour une fourgonnette. Les lignes extérieures ne sont peut-être pas aussi distinctes que celles de la Nissan Quest, mais elles ont une longueur d’avance sur celles, ennuyantes, que l’on trouve généralement chez la concurrence. Trois versions s’amènent au catalogue : CE (de base), LE et XLE. Cette dernière peut même être livrée avec le groupe Limited, qui ajoute notamment le système de divertissement DVD, le régulateur de vitesse « dynamique » (qui s’adapte à la vitesse du véhicule qui précède) et l’aide au stationnement. À mon avis, question de sécurité, ce dernier équipement devrait se trouver de série à bord de toutes les fourgonnettes.
Habitacle
C’est vraiment dans l’habitacle que tout se joue pour la Sienna. La fourgonnette est spacieuse et l’une des plus confortables du segment. Surtout, elle offre une foule de combinaisons. D’abord, la troisième banquette se divise 60/40, ce qui sauve au moins une place lorsqu’il faut caser quelques bagages à l’arrière. Cette banquette se replie à plat en deux temps trois mouvements. La deuxième, qui se divise 35/30/35, le fait tout aussi aisément. Surprise: la place du centre s’avance et se recule. Voilà une innovation intelligente pour les parents assis devant qui doivent rendre une énième fois sa suce à bébé… Dans la version à sept passagers, les sièges baquets du centre se rabattent, se basculent ou, mieux, se retirent complètement – quoique votre dos n’apprécierait pas d’avoir à s’exécuter tous les jours. Autre caractéristique intéressante : la console centrale placée entre les passagers avant se recule jusqu’à l’arrière, avec pour résultat de l’espace à plat pour les premiers et du rangement pour les autres. Qui plus est, le siège baquet côté passager se pousse vers l’intérieur afin de faciliter l’accès à la troisième banquette. Selon les versions, une, deux portières coulissantes et même le hayon bénéficient d’une ouverture électrique. Le toit ouvrant n’est livré qu’avec la version XLE, mais bravo pour le volant à la fois inclinable et télescopique.
Mécanique
Ce n’est pas parce qu’on roule en fourgonnette qu’on n’apprécie pas les performances. La Toyota Sienna hérite d’un moteur V6 de 3,3 litres qui développe 230 chevaux. Qu’une seule boîte : l’automatique à cinq rapports. Parce que la version CE n’est livrée qu’avec deux roues motrices, il faut monter en grade pour se procurer la traction intégrale (permanente). Le contrôle de traction et le dispositif de stabilité sont aussi réservés aux versions plus luxueuses. Si les freins à disques ornent les quatre roues des versions LE et XLE, des tambours se trouvent aux roues arrière de la version CE.
Comportement
La Sienna tient bien la route et offre de bonnes accélérations. Son freinage est convaincant, à condition que vous n’ayez pas peur d’enfoncer la pédale. Personnellement, j’aime une direction plus précise – il faut d’ailleurs la corriger régulièrement –, mais dans l’ensemble, on ne conduit pas la Sienna comme un gros bateau. Ni comme une insipide fourgonnette. Sans être le véhicule le plus sportif du siècle, elle accomplit tout de même le 0-100 km/h en 8,3 secondes et elle dispose du meilleur diamètre de braquage de sa catégorie (11,2 mètres).
Conclusion
Avec un style plus tranché que celui de la première génération, mais surtout des combinaisons intérieures presque sans limites, la Sienna est l’une des plus polyvalentes, sinon la plus polyvalente des fourgonnettes actuellement sur le marché.
Forces
• Choix entre deux ou quatre roues motrices • Configuration pour sept ou huit passagers • Sièges et banquettes aux multiples possibilités
Faiblesses
• Radar de recul uniquement dans la version de luxe • Même chose pour le toit ouvrant • Direction trop légère
Nouveautés en 2005
•Commandes du système audio intégrées au volant, portière coulissante assistée côté conducteur pour les versions LE et XLE, siège assisté pour le passager avant pour la version XLE
2e opinion Benoit Charette
• Après avoir tenté à trois reprises de commercialiser sans succès une fourgonnette, Toyota a finalement trouvé la solution avec la deuxième génération de Sienna. La première génération de Toyota Van (1984-1989) était non seulement laide à arrêter le sang, mais sous-motorisée. La Previa (1991-1997) n’a jamais connu la popularité escomptée. Il a fallu attendre la première génération de Sienna et son style plus conventionnel, à l’automne 1997, pour pouvoir considérer Toyota comme un aspirant sérieux dans la catégorie. Avec l’arrivée de la nouvelle Sienna l’an dernier, Toyota se positionne en avant-plan et offre non seulement un espace convivial et toute la panoplie d’éléments indispensables, mais une fiabilité qui échappe encore aux américaines. Un incontournable sur votre liste des meilleurs véhicules familiaux.