Encore dans le coup
Par Amyot Bachand
Lors du lancement de sa deuxième génération, en 2001, le RAV4 avait impressionné par son habitabilité, son allure moderne, sa traction et sa tenue de route. Ces qualités ne se démentent toujours pas.
Carrosserie
Toujours au goût du jour, le RAV4 ne semble pas vieillir. Ses lignes modernes légèrement arrondies plaisent au coup d’œil. La présence d’une pellicule de plastique sur le capot démontre le souci de Toyota de bien protéger le véhicule des éraflures, mais on la détecte trop facilement dès que s’accumule un peu de poussière. Le seuil peu élevé du coffre facilite le chargement. Le cache-bagage, composé d’un plateau et de deux toiles, s’ajuste en fonction de l’inclinaison du dossier des sièges. Comme la profondeur du coffre est limitée, on peut compter sur une excellente modularité des sièges arrière pour compenser. Ils se replient en trois mouvements. Ils se retirent en quatre, quand on les tire vers soi, et se manœuvrent assez facilement grâce à leur poids raisonnable.
Habitacle
L’un des points forts de ce petit utilitaire réside dans son confort et son habitabilité puisqu’il assoit quatre personnes, cinq à l’occasion. À l’arrière, on compte sur un bon dégagement pour les jambes et trois positions pour régler l’angle des dossiers; toutefois, il faut procéder au réglage avant de s’asseoir, la boucle d’ancrage étant située sur le dessus du dossier. On trouve aisément une bonne position de conduite, peu importe son gabarit, grâce au dégagement des épaules et des jambes. L’instrumentation se lit aisément, et l’accès aux commandes est facile sauf celles de la chaîne audio Panasonic du modèle Chili que nous avons jugées résolument trop complexes pour rien. Par contre, la simplicité et l’efficacité du système de climatisation méritent une mention.
Mécanique
Toujours propulsé par son 4-cylindres de 2 litres, le RAV4 compte sur un système de transmission intégrale en prise constante qui répartit la puissance si l’une des roues se met à glisser. Le freinage, assuré par une combinaison de disques à l’avant et de tambours à l’arrière, procure des arrêts sous les 40 mètres. Avec l’ABS, on peut réduire ces distances à 36 mètres. Sous le capot, on note quelques irritants : le goulot du réservoir de lave-glace est éloigné. La jauge d’huile se trouve logé à l’arrière au centre; elle est donc difficile à atteindre. De plus, la batterie d’accumulateurs n’est accessible qu’en démontant un panneau près du pare-feu. Rien de terrible ! Juste agaçant quand on doit vérifier le niveau de l’huile, ajouter du lave-glace ou faire un survoltage.
Comportement
Le RAV4 satisfera tout type de conducteur par sa traction et sa tenue de route. Sur la neige ou les routes de gravier, vous comptez toujours sur un comportement prévisible et vous pouvez corriger assez facilement la trajectoire. L’efficacité de son système de transmission intégrale assure une bonne prise, même en situation hors route. Stable en ligne droite, il démontre un léger roulis en courbe, en raison de sa taille haute. Par contre, ses accélérations moyennes rappellent que quelques chevaux additionnels rendraient les dépassements un peu plus sûrs; en effet, avec la boîte de vitesses automatique, on doit enlever la surmultiplication pour passer de 80 à 120 km/h sous les 10 secondes. Nous avons constaté également en conduite nocturne la faible portée des phares en position code. Même avec des antibrouillards en fonction, la vision de nuit demeure restreinte.
Conclusion
Le RAV4 constitue un utilitaire compact maniable, sûr et fiable. Il se tire très bien d’affaire en circulation urbaine et sur la route, peu importe les conditions de la route et de la météo. Économe, joli et confortable, que demander de plus ? Un petit peu plus de coffre. Et des prix plus abordables pour les versions plus cossues.
Forces
Habitabilité Tenue de route Traction
Faiblesses
Accès mécanique Portée des phares Prix élevé des versions plus cossues
Luc Gagné 2e opinion
On a parfois un coup de cœur, une attraction inexpliquée envers quelque chose. Après tout, pourquoi m’intéresser au RAV4 quand j’estime les Honda CR-V et Subaru Forester plus intéressants ? Sans doute à la suite d’une ballade un peu folle faite sur les routes de terre battue et de cailloux des hautes montagnes de la Colombie-Britannique, il y a quelques années. Là-bas, la rigidité du châssis du petit RAV4 et les qualités dynamiques de sa suspension et de sa transmission intégrale s’étaient révélées évidentes. Une révélation. Alléluia ! Je m’imaginais facilement au volant de ce petit utilitaire d’allure sympathique, chaussé de bons pneus d’hiver, m’amusant dans une neige folle fraîchement tombée. Par contre, son habitacle moins large que celui de mes deux préférés constitue un incontournable handicap. Mais — il y a toujours un mais — je reste ébahi chaque fois que j’ouvre la portière arrière (qui s’ouvre du mauvais côté…) et que je vois le plancher très, très bas de l’aire de chargement. Une autre révélation !