Enfin, une soeur plus jolie !
Philippe Laguë
Il aura fallu trois ans pour que Toyota se décide à introduire la version bicorps de l’Echo. Encore une fois, c’est le marché américain qui imposait sa loi: nos voisins du Sud ne prisent guère, semble-t-il, ce type de configuration. Au Canada, et surtout au Québec, c’est une tout autre histoire: on aime les petites voitures plus que partout ailleurs sur le continent et on apprécie le côté pratique d’un hayon arrière. D’où la popularité instantanée de l’Echo hatchback. CQFD.
Carrosserie
Autant la berline est laide, autant la version hatchback est craquante. Malgré ses nombreuses qualités, la moins chère des Toyota a sans doute perdu plusieurs acheteurs, incapables de passer pardessus son physique ingrat. Cette époque est révolue. Mieux encore, l’arrivée de cette nouvelle version a permis à l’Echo de rajeunir sa clientèle. Ce qu’elle gagne en beauté, elle le perd cependant en volume de chargement, le coffre de la berline pouvant contenir plus de bagages que le minuscule compartiment des versions bicorps.
Habitacle
La berline Echo constitue un véritable tour de force sur le plan ergonomique. De mémoire de chroniqueur, on n’a jamais vu une sous-compacte offrir autant d’espace à ses occupants. Pour la tête et les jambes, surtout ; et ce, à l’avant comme à l’arrière. C’est moins vrai pour la configuration bicorps, qui offre moins de dégagement pour les jambes. Peu importe la configuration, l’Echo doit être considérée comme une quatre places : si vous entassez trois adultes sur la banquette arrière, ils risquent de trouver le temps long… À l’avant, les baquets se placent à l’abri de toute critique: bien rembourrés, ils épousent la forme du corps, offrant ainsi un excellent soutien, tant latéral que lombaire. L’habitacle brille également par ses qualités pratiques, avec ses nombreux espaces de rangement. Quant à la finition, elle respecte en tout point les standards de Toyota. C’est tout dire. Pour 2005, le tachymètre est de base dans toutes les versions. Voilà qui fera plaisir à plusieurs jeunes en quête d’une minisportive.
Mécanique
Malgré sa faible cylindrée, ce petit moteur a du «pep», si vous me permettez l’expression. Dans la plus pure tradition japonaise, il tourne bien rondement et ne grogne pas trop quand on le sollicite. Doté du système de distribution à calage variable intelligent (VVT-i) de Toyota, ce moteur se situe, il faut bien le dire, une coche au-dessus de celui des autres sous-compactes. Les deux boîtes de vitesses offertes accomplissent, elles aussi, un boulot exemplaire. Bien adaptée, la boîte automatique à quatre rapports n’affaiblit pas trop le petit quatre cylindres (1,5 litre) de l’Echo. La seule fausse note vient du freinage, qui m’a semblé timide. De plus, les roues bloquent pour un rien, ce qui déstabilise le véhicule. Il faut dire que les pneus atteignent rapidement leur limite d’adhérence – surtout ceux de la berline, moins bien chaussée. Il n’en demeure pas moins que l’ABS serait le bienvenu, ne serait-ce qu’en option.
Comportement
Sans être sportive, l’Echo peut se montrer amusante. La stabilité directionnelle surprend, vu la hauteur et les formes de la berline, qui ne semblent guère aérodynamiques. Pour s’éclater un peu, il est toutefois préférable de choisir la boîte manuelle, qui tire un meilleur parti des 108 chevaux du moteur. Si la berline inspire une conduite bien sage, il en est tout autrement pour la hatchback, mieux chaussée et dotée d’une suspension plus ferme. Cela suffit à métamorphoser le comportement de cette voiture. Agile, maniable et amusante comme tout, l’Echo hatchback frappe dans le mille.
Conclusion
Quatre ans après sa sortie, la remplaçante de la défunte Tercel demeure en tête du peloton des sous-compactes. Elle se situe dans une classe à part aux chapitres de la finition, de la qualité d’assemblage et de la fiabilité, ce qui n’est pas rien. De plus, l’ajout de la version bicorps, l’an dernier, lui a permis d’élargir sa clientèle.
Forces
•Habitacle spacieux •Finition exemplaire •Exécution mécanique irréprochable •Agrément de conduite en Hausse
Faiblesses
•Physique ingrat (berline) •Faible volume du coffre (hatchback) •Pas d’ABS •Freinage timide
Nouveautés en 2005
•Ajout d’un tachymètre à tous les modèles
2e opinion Benoit Charette
• Sans être un monstre de puissance, l’Echo s’acquitte très bien de sa tâche. Et ce, tant avec la boîte de vitesses manuelle à cinq rapports qu’avec la boîte automatique à quatre rapports. Comme la voiture est légère et basse sur pattes, elle offre une sensation de conduite très agréable et une consommation exemplaire avec une moyenne de 6 litres aux 100 km. Au volant, le châssis très réussi de la nouvelle version offre un toit surélevé et beaucoup d’espace pour la tête et les jambes… Malgré son petit gabarit, elle n’a pas peur des longues distances. Si la direction du modèle de base est un peu trop légère à haute vitesse, elle nous a donné satisfaction dans la sportive RS. Agréable en ville (elle se stationne n’importe où et se faufile dans le moindre espace), cette sous-compacte respire le bon sens.