Authentique
Benoit Charette
L’histoire du 4Runner a commencé à l’automne 1984. À cette époque, cet utilitaire n’était rien d’autre qu’une camionnette quatre cylindres avec un toit en fibre de verre qui recouvrait la boîte. Si Toyota a installé son premier V6 3,0 litres en 1988, ce n’est qu’en 1990 que le premier 4Runner digne de ce nom arriva sur le marché. L’arrivée en 2003 d’un nouveau moteur V6 4,0 litres de 245 chevaux et l’ajout pour la première fois d’un moteur V8 ont placé le 4Runner un cran plus haut. Mais malgré les nombreux raffinements, les amateurs de camions seront heureux d’apprendre que le 4Runner est demeuré fidèle à ses origines de véritable VUS.
Carrosserie
Physiquement, le 4Runner assume pleinement sa vocation de camion. Pas étonnant donc que près de 85% des acheteurs soient des hommes. Ses lignes un peu mal dégrossies ajoutent à l’aspect macho du véhicule. Son habitacle, qui repose sur un châssis à échelle de camionnette, doit se contenter d’un essieu arrière rigide, ce qui constitue un atout supplémentaire pour les irréductibles. Vous pourrez différencier la version SR5 de la Limited par la présence de bas de caisse noirs alors que la Limited est monochrome.
Habitacle
Si l’extérieur fait un peu rustre, la qualité de finition proverbiale de Toyota associée à un silence de roulement exemplaire apportent une note de confort plutôt agréable à l’ensemble. Comme tous les véhicules de la marque, le 4Runner transpire le bon goût et le travail bien fait. Avec près de 5 mètres de long et un peu moins de 2 mètres de large, l’espace pour les passagers ne pose pas de problème. Le tableau de bord est bien disposé. En fait, il y a un seul bémol: les sièges offrent peu de support.
Mécanique
Vous avez le choix entre un V6 de 4,0 litres et 24 soupapes produisant 245 chevaux et un moteur V8 qui passe de 235 à 270 chevaux cette année grâce à une nouvelle configuration VVT-i responsable de cette nouvelle énergie. Si la puissance augmente, en revanche, le couple de loin supérieur au V6 donne une grande impression de force. C’est un moteur onctueux, souple, doublé d’une capacité de remorquage de 2268 kilos. Les modèles SR5 V8 et Limited V8 sont équipés d’une nouvelle boîte à cinq rapports à commande électronique qui s’adapte au style du conducteur. Les modèles six cylindres reçoivent aussi cette nouvelle transmission.
Comportement
Sur la route, le 4Runner s’avère confortable, mais il garde cette conduite typique au véhicule qui repose sur un châssis à échelle. C’est un vrai camion dans l’âme avec ce côté robuste de coureur des bois. Le V8 se révèle la plus agréable des deux mécaniques. Si vous vous aventurez hors route, plusieurs dispositifs vous viendront en aide comme le DAC (dispositif d’assistance en descente) offert de série dans tous les modèles, dont le but est d’assister le frein moteur pour améliorer le contrôle directionnel pendant les descentes de pente abruptes. Et, exclusivité de Toyota, le système fonctionne en marche avant et arrière, à condition que le véhicule ne roule pas à plus de 25 km/h. On trouve également le dispositif HAC (assistance au démarrage en montée) qui réduit le recul du véhicule, sans oublier le régulateur de traction actif et le dispositif de contrôle de dérapage. Les deux modèles 4Runner à moteur V8 profitent d’un système à quatre roues motrices permanentes. En conduite normale, le V6 est un deux roues motrices, mais quand les conditions de la route se détériorent, le système à quatre roues motrices prend la relève automatiquement. Une boîte de transfert permet au 4Runner de conserver sa réputation de dur à cuire dans les sentiers difficiles.
Conclusion
Si vous êtes un amateur de produits Toyota et désirez un véhicule utilitaire facile à conduire, ayant une consommation presque raisonnable et agréable à utiliser tous les jours, c’est un Highlander qu’il vous faut. Si votre côté macho l’emporte et que votre portefeuille est prêt à le soutenir, le 4Runner est là.
Forces
•Silence de roulement •Grande fiabilité •Boîte automatique d’une grande douceur
Faiblesses
•Arrière sautillant sur mauvais pavés •Moteurs gourmands •Sièges pourraient être plus Confortables
Nouveautés en 2005
•Moteur V8 plus puissant, nouvelle boîte automatique à 5 rapports, calandre chromée dans modèles SR5, porte-bagages de toit et marchepieds latéraux de couleur noire (Limited)
2e opinion Nadine Filion
• Toyota n’a pas voulu faire de la quatrième génération de son 4Runner un véhicule qui se fonde dans la masse des utilitaires intermédiaires, presque tous basés sur un châssis automobile. Résultat : il conserve d’indéniables racines « camion ». Ceux qui trouveront le 4Runner trop fidèle à ses origines pourront se rabattre sur le Toyota Highlander, beaucoup plus civilisé, lui, est basé sur une plateforme de voiture (la Camry) et promet une conduite de berline. Et ceux qui diront que le 4Runner n’offre pas de troisième banquette optionnelle, comme le fait la concurrence pourront toujours se tourner vers le Toyota Sequoia. En fait, le 4Runner ne fait pas place au compromis. C’est tout du camion, ou rien du tout…