Toujours plus

Benoit Charette

Avec 165 000 exemplaires vendus de la première génération (1996-2004) et 105 000 autres depuis 2005, le succès de la Boxster est indéniable. C’est probablement la raison pour laquelle, fidèle à sa tradition, Porsche n’a pas senti le besoin de trop changer la recette. L’injection directe sur la Boxster S, agrémentée de la nouvelle boîte PDK nouvellement arrivée sur la 911, vous procure une voiture qui repousse encore un peu les limites de l’ingénierie allemande avec une sonorité qui vous met l’eau à la bouche. Portrait d’un roadster aux dents acérées.

Carrosserie

Pour différencier les nouvelles variantes des anciennes, il faut avoir l’œil ! Les nouvelles Boxster se dotent de phares avant inspirés de ceux de feue la Carrera GT ! Les entrés d’air sont élargies et se compose de deux barres transversales de la couleur de la carrosserie sur la Boxster et noires sur la version S. Les feux de position sont à diodes électroluminescentes, et des antibrouillards viennent se loger discrètement sous les entrées d'air. De l'arrière, on note la présence de feux à la forme plus galbée et l'apparition d'un diffuseur d'air de chaque côté de l’échappement.

Habitacle

Intéressante mise à niveau à l’intérieur. Le PCM (Porsche Communication Management) de l’ancienne mouture se révélait sérieusement dépassé. Le problème a été résolu avec une unité entièrement nouvelle qui permet de brancher iPod et USB, avec un style et une fonctionnalité nettement plus raffinés. Ce module a été repris de la 911, mais fait malheureusement partie de la liste des options. On note également l’arrivée — en option toujours — d'un système de navigation de dernière génération, de sièges ventilés et d'un nouvel autoradio. On remarque aussi un volant à l'aspect nouveau. Des changements qui améliorent la convivialité et l’aspect pratique. Dommage toutefois que la liste d’options comporte 26 pages (ce n’est pas une blague) pouvant faire grimper le prix à plus de 110 000 dollars.

Mécanique

Le moteur de base passe de 2,7 à 2,9 litres, et sa puissance de 245 à 255 chevaux. Le 0 à 100 km/h est bouclé en 5,8 secondes, et vous pourrez atteindre les 261 km/h. La version S bénéficie d’un moteur à plat de 3,4 litres entièrement revu. L’injection directe permet un gain de puissance de 15 chevaux pour un total de 310. Vous franchirez le 0 à 100 km/h en 5,2 secondes et vous atteindrez 272 km/h. La grande nouveauté de cette Boxster, c’est la boîte de vitesses PDK déjà montée sur la dernière 911 et proposée en option. En position « Normal », cette boîte à 7 rapports fonctionne comme une boîte automatique. Elle se dépêche d’ailleurs de passer le septième pour augmenter son indice de frugalité (moyenne de 9 litres aux 100 kilomètres). En appuyant sur le bouton « Sport » au bas de la console centrale, le conducteur intervient sur la suspension et le passage des rapports. C'est le mode qui vous donne le meilleur compromis en terme de tenue de route et de confort qui n’est pas mis à mal. Quant au mode « Sport Plus », il convient parfaitement aux routes sinueuses. Les régimes montent très haut, le septième rapport disparaît, et la boîte descend d’un rapport dès qu’on laisse le pied de l’accélérateur. Et, histoire d’en rajouter une couche, un « Launch Control » permet des démarrages canons. Pas très moral, mais diablement efficace.

Comportement

Je n’irai pas par quatre chemins, j’éprouve un plaisir jouissif au volant de la Boxster depuis 12 ans, et cette nouvelle génération repousse un peu plus loin les limites. Si la manipulation de la boîte PDK n’est pas intuitive, c’est son plus grand défaut, elle est, par contre, extrêmement rapide. En plus d’une direction ultra précise, le conducteur profite également d'un nouveau système de contrôle de la stabilité recevant un pré-remplissage du système de freinage, l'aide au freinage d'urgence et, en option, le réglage électronique des amortisseurs. Porsche a même retravaillé la sonorité de l’échappement qui est modulé en fonction du mode utilisé. À elle seule, la sonorité de cette mécanique est un argument de vente.

Conclusion

La Boxster conserve une place privilégiée dans mon cœur et représente l’une des véritables évasions automobiles sur la route. C’est vrai qu’il y a un fort prix à payer, mais vous ne serez pas déçu.

Forces

Boîte PDK douce et rapide

Comportement efficace et agile

Moteur démonstratif

Faiblesses

Commandes de boîte au volant peu pratiques

Tarif salé

Liste d’options interminables