Gène dominant
Par Alexandre Crépault
Introduction
Les vrais 4 x 4 se font de plus en plus rares. Anéantis par des utilitaires sport plus sport qu’utilitaires, ils sont habituellement peu économiques, d’un confort limité et comprennent des fonctions dont peu d’acheteurs ont réellement besoin. Cependant, la demande existe encore (elle existera probablement toujours). Et quand vient le temps de répondre à cette demande, le Xterra fait une offre à laquelle il est difficile de dire non.
Carrosserie
Le Xterra ne possède peut-être pas le vécu du Wrangler, âgé de 60 ans et l’un de ses principaux rivaux. Cependant, au cours de ses 10 ans d’histoire, Nissan a réussi à faire évoluer un design bien à lui. Quelle que soit la génération, on peut reconnaître un Xterra par la ligne de son toit en escalier et son dos d’âne sur la porte du hayon. Avec son empattement plutôt court et sa hauteur considérable, le Xterra laisse parfaitement paraître ses intentions hors route.
Habitacle
À l’intérieur du Xterra, Nissan a mis l’accent sur l’aspect utilitaire du véhicule. Les matériaux de la planche de bord, le tissu des sièges et le plancher en plastique ne gagneraient probablement pas de concours d’élégance, mais ils sont résistants et faciles à nettoyer. Les versions tout-terrains et SE présentent bon nombre d’équipements de série, comme la connectivité Bluetooth, l’ordinateur de bord et la chaîne audio Rockford Fosgate à neuf haut-parleurs.
Mécanique
Un seul choix de motorisation pour le Xterra, soit un V6 à DACT de 4 litres et à 24 soupapes capable de sortir une puissance de 261 chevaux et de produire un couple de 281 livres-pieds. Deux boîtes de vitesses sont offertes : une manuelle à 6 rapports et une automatique à 5 rapports. Dans les deux cas, le système à 4 roues motrices avec deux boîtiers de transfert et commutateur fait partie de l’équipement de série. À cela s’ajoute une panoplie de dispositifs de sécurité active, toujours standard sur le Xterra, comme le système d’antipatinage, le contrôle dynamique, le contrôle d’adhérence en descente et l’aide au démarrage en côte.
Comportement
Si l’on garde en tête que le Xterra se considère comme un vrai véhicule utilitaire et non comme une voiture haute sur pattes, on trouvera son confort très correct. Une fois bien assis grâce aux huit réglages des sièges avant et au volant réglable en hauteur, nous nous élançons aisément à bord du Xterra. Outre le fait qu’il boive de l’or noir avec gloutonnerie, il n’y a absolument aucun reproche à faire au V6. À bas régime, il se fait souple. Quand on lui demande plus de puissance, il grimpe avec frénésie. Les freins permettent de ralentir les 2000 kilos du véhicule sans trop de difficulté. Dans les virages, la suspension arrière à essieu rigide se fait sentir. À l’opposé du Pathfinder, qui utilise aussi la plateforme F de Nissan, le Xterra à tendance à se dandiner à mesure que la vitesse augmente, et que l’état des routes empire. Voilà un mal nécessaire pour un véhicule aussi performant que le Xterra tout-terrain. Les bancs de neige et autres obstacles de l’hiver ? Le Xterra en fait une bouchée, autant en plein centre-ville qu’au beau milieu des bois.
Conclusion
Le Xterra accomplit des miracles sans renier sa véritable nature d’utilitaire. Il est beau, pratique, confortable (dans la mesure du possible) et se révèle un champion des sentiers battus. Il s’agit, à mon avis, de la meilleure offre dans son segment. Un point c’est tout.
Plus
Design toujours au goût du jour
Habileté hors route sérieuse
Bon rapport qualité-prix
Équipement intéressant
Moteur puissant
Moins
Consommation de carburant – un diesel, svp
Capacité de remorquage moindre que le Pathfinder
Système d’antipatinage trop intrusif