Tout est dans l’habitacle !
Par Amyot Bachand
Tout au long du processus de développement, Nissan a consulté des groupes cibles composés de femmes afin de bien saisir leurs goûts et leurs besoins pour y répondre le mieux possible. À notre avis, Nissan a presque réussi ce coup de force en aménageant un habitacle ultra pratique qui saura plaire aux hommes. Pour le reste, Nissan s’est fié à ce qu’elle avait de mieux et de sûr : son V6 et la plateforme FF-L des Murano, Maxima et Altima.
Carrosserie
La Quest se reconnaîtra aisément à sa calandre en forme de museau à moustaches. Le reste de sa silhouette demeure classique, évasé. Sa taille impressionne, particulièrement la concurrence japonaise. Trois versions seront vendues au Canada : les S, SL et SE. La SL nous semble la plus intéressante. La qualité d’assemblage des véhicules d’essai nous a paru très bonne, et les matériaux, de qualité.La Quest offre de série deux portes coulissantes; des mécanismes d’ouverture à commande électrique, de série sur les SL et SE, permettent de les ouvrir de même que le hayon. Pourvus de détecteurs d’obstacles, ces mécanismes interrompent la fermeture et commandent la réouverture automatiquement. La banquette arrière relevée permet de découvrir 926 litres d’espace de chargement. Une cavité évite aux sacs d’épicerie de se retrouver partout dans l’habitacle. Si l’on rabat la banquette arrière, processus assez facile, on augmente le volume de chargement à 2498 litres, de quoi partir en vacances avec une famille de quatre. De plus, les deux sièges de la deuxième rangée se rabattent et permettent de glisser sans encombre des panneaux de contreplaqués sur le plancher plat. Nous jugeons la troisième banquette lourde à repositionner. Son poids devient un obstacle quand vient le temps de la sortir de sa cavité. Dans le cas de la deuxième rangée, il s'agira de bien apprendre le fonctionnement des divers mécanismes pour les rabattre ou les déplacer sans trop d’effort.
Habitacle
Le point fort de la nouvelle Quest se situe du côté des détails d’aménagement de l’habitacle. Le résultat mérite qu’on s’y attarde. À l’avant, outre la boîte à gants, une tablette permet de déposer cellulaire, étui à lunettes, monnaie, etc. Les portières comptent des pochettes de rangement accessibles et, au tableau de bord côté conducteur, on trouve un petit coffre utile; à proximité du volant, une glissière sur laquelle on peut accrocher photo, fiche pour des notes personnelles qu’il est possible de consulter sans quitter les yeux de la route : brillante idée. Sous la console des instruments, se loge un troisième coffret de rangement, puis entre les deux sièges avant, des porte-gobelet et de petits plateaux. Sous l’appui-bras du passager, on a ingénieusement placé un crochet capable de retenir un sac à main. Enfin, on y a pensé. Les sièges et les portes de la deuxième rangée comptent également des espaces de rangement et des porte-gobelet tout comme la troisième rangée. Ajoutons deux gros crochets entre la deuxième et la troisième rangée permettant de suspendre les vêtements ramassés chez le nettoyeur. Le conducteur trouvera rapidement une bonne position de conduite grâce aux multiples réglages. Le pédalier réglable, de série sur les SL et SE, faciliteront la tâche aux personnes de grande ou de petite taille. Nissan a choisi de placer l’instrumentation visuelle au centre de la planche de bord. La luminosité sans reflet permet d’un coup d’œil de bien voir les différentes jauges et indicateurs. Les commandes à l’horizontale se rejoignent aisément. Sept passagers peuvent prendre place dans la Quest, dont trois sur la banquette de la dernière rangée. L’accès à cette banquette est facilité par le déplacement des sièges de la deuxième rangée. Ces derniers offrent trois positions de confort même s’ils ne glissent pas. Ils comportent des appui-bras, et la visibilité se révèle raisonnable car les appui-tête avant ne viennent pas trop gêner la vue. Nissan a pris soin d’assurer un bon dégagement pour les pieds et les jambes même à la troisième banquette. Fait à noter, on peut se glisser entre les sièges avant pour atteindre la troisième banquette. Les deux versions que nous avons essayées laissaient filtrer les vibrations de la route du côté des sièges de la deuxième rangée surtout. Cela venait gâcher le plaisir d’être assis à l’arrière. Comme nous testions les minifourgonnettes numéros 137 et 156, nous osons espérer que ce problème sera réglé en cours de production.Si le design intérieur mérite une palme d’argent, la qualité des plastiques ne reflète pas cette mention. L’effet plastique est omniprésent. Rien de terrible, mais rien de très beau. Nous avons aimé le pavillon vitré de la Quest SE, le skyview. Cette façon de loger en parallèle deux rangées de vitres égaie et éclaircit l’intérieur de l’habitacle; des tentures peuvent se tirer pour bloquer le soleil. Malgré un 94 degrés Farenheit bien senti, la climatisation, de série, rafraîchit bien l’intérieur, et Nissan a pris la peine de placer des commandes indépendantes à l’arrière.Si vous optez pour le système de divertissement, les usagers, grands et petits l’apprécieront, car les passagers de chaque rangée jouissent d’un écran et d’un casque à infrarouge. La console comporte plusieurs coffrets de rangement. Les commandes audio permettent, bien sûr, de regarder un film sans empêcher le conducteur d’écouter la radio.Au chapitre de la sécurité, Nissan a choisi d’installer de série des rideaux gonflables latéraux protégeant tous les occupants en cas d’impact latéral.
Mécanique
La Quest hérite du V6 de 3,5 litres, si cher à Nissan, couplé à une boîte de vitesses automatique à 5 rapports. Nissan a doté sa Quest, de série, du système d’antipatinage afin de prévenir des excès de couple de son vigoureux moteur. La version SE profite également du contrôle dynamique de la suspension. Le freinage, stable, est assuré par quatre freins à disques assistés du système ABS et d’un répartiteur électronique de pression. La suspension indépendante aux quatre roues compte également des barres stabilisatrices avant et arrière. La Quest devrait se révéler peu gourmande, pour sa taille, car nous avons noté qu’à 110 km/h, le moteur ne tourne qu’à 1800 tr/min.