Une belle gueule

Par : Amyot Bachand

La Galant se distingue de ses concurrentes par son allure plus élancée et sa jolie calandre propre aux voitures Mitsubishi. Vous ne vous sentirez pas dépaysés au chapitre de l'habitacle, clone de ses concurrentes, mais vous apprécierez la finesse de sa mécanique, notamment son moteur V6.

Carrosserie

Seule variante, la berline quatre portes se décline en 5 versions si l'on compte les versions à moteur V6 : de la version DE, DE pour dépouillée, à la GTZ, la berline à l'allure sportive, en passant par la ES, la vraie voiture de base, à la LS plus luxueuse. Toutes les Galant possèdent la climatisation, la boîte de vitesses automatique, les glaces électriques et l'ouverture des portières à distance. Mais la DE est tellement dépouillée qu'elle nous apparaît comme un exercice de marketing : il est préférable de choisir la ES de base, et c'est ce que nous croyons que les acheteurs feront. Les lignes de la Galant sont plus affinées que chez les concurrentes, et cela se remarque particulièrement sur la version GTZ, plus basse d'un centimètre que ses consœurs. Sa ligne de toit surbaissée lui donne un air plus élancé.

Habitacle

Quand on s'assied dans la Galant, on a l'impression de se retrouver dans une Honda Accord ou une Mazda 626 avec une présentation moins austère. Il faut prendre soin de baisser la tête pour éviter de se frapper, notamment dans la GTZ à cause de la ligne surbaissée de son toit. La qualité de finition est très bonne, et la présentation, malgré les teintes monochromes, se révèle de bon goût. On y retrouve de nombreux espaces de rangement et deux prises de 12 volts bien situées sous la console centrale. Toutefois, il faut relever le couvercle du boîtier de rangement central pour utiliser les deux porte-gobelet avant. Le réglage des sièges assure un bon soutien. Avec des cadrans faciles à lire, des commandes d'accès et de manipulation aisées, on trouve aisément une bonne position de conduite. À l'arrière, il y a un bon dégagement pour les jambes si les sièges avant ne sont pas trop reculés. Du côté du coffre, vous pourrez y loger les bagages de quatre adultes ou profiter des dossiers rabattables 60/40 pour y glisser des objets. Le système de ventilation tient l'habitacle confortable, et dans la GTZ, la chaîne audio Infinity vous comblera jusqu'aux environs des 110 km/h, où les bruits éoliens viennent troubler la quiétude intérieure.

Mécanique

C'est peut-être ici que la Galant nous a plu davantage. Dotée d'une très bonne boîte de vitesses automatique à quatre rapports, elle propose des motorisations qui correspondent aux attentes de la clientèle : un 4-cylindres de 2,3 litres honnête et économique ou un excellent V6 de 3 litres pimpant et souple. Le freinage avec ABS est stable et progressif et fait partie de l'équipement de série avec les V6 : heureusement, on peut se le procurer en option avec la ES 4 cylindres.

Comportement

Avec les versions à 4 cylindres, on retrouve un certain roulis, mais la tenue de route demeure sûre et confortable même sur routes bosselées. Plus on grimpe dans la hiérarchie, plus les barres stabilisatrices et la dimension des pneumatiques grossissent. La réaction au volant s'en ressent par une tenue de route passant de fiable à assurée avec les V6 et de doux à ferme avec la GTZ.

Conclusion

Si l'on exclut la version DE, la Galant nous a plu pour ses lignes, son équipement et la bonne tenue de route de ses V6, la souplesse et la puissance de ces derniers. La Galant représente une valeur intéressante dans sa catégorie même si elle ne dispose pas des dernières technologies des nouvelles Camry et Accord. Ça viendra, mais d'ici là, on peut compter sur une voiture honnête et plaisante.

Deuxième avis : Nadine Filion

La Galant de Mitsubishi entend concurrencer les Toyota Camry, Honda Accord et Nissan Altima. À mon avis cependant, elle se mesure plutôt aux intermédiaires américaines qui sont le propre des représentants sur la route. Très spacieuse, la Galant propose de sièges avant qui offrent le confort moelleux de berlines plus luxueuses (du moins, ceux recouverts de cuir que nous avons essayés) et son coffre se montre très logeable. Par contre, le dossier de la banquette arrière s'incline trop vers l'arrière et les passagers trouveront leur position inconfortable. La suspension indépendante aux quatre roues réserve une tenue de route tout en douceur, malgré un tangage certain dans les virages et une direction nébuleuse. Le moteur V6 (195 chevaux) propulse la voiture sans essoufflement. L'intérieur de l'habitacle est plutôt ennuyeux et, malheureusement, les espaces de rangement ne sont pas sont appropriés.