La petite séduction
par Benoit Charette
Mercedes a trouvé dans ses récents modèles l’art de plaire au public. De la très jolie petite classe B à l’irrésistible CLS, les dernières créations de Stuttgart n’ont pas manqué de faire parler d’elles. La petite SLK est elle aussi très persuasive.
Carrosserie
La combinaison capot allongé – lignes nervurées – calandre ciselée flanquée d’une étoile grosse comme ça en plein milieu donne le ton. Ajoutez une ligne ramassée et des feux menaçants, et vous avez un petit coupé cabriolet très affirmé. Même à sa troisième année sur le marché sans changement majeur, la SLK n’a pas pris une ride et, chose assez rare pour ce type de voiture, elle est aussi jolie avec ou sans toit. Les proportions sont parfaites.
Habitacle
Même s’il s’agit d’une stricte deux places, les passagers ne voyageront pas à l’étroit – enfin presque, le coffre affichant un maigre 208 litres, juste assez pour y entasser ses choses pour une petite fin de semaine. Pour ceux qui veulent faire l’exercice, le toit dur se rabat en 22 secondes à la simple pression d’un bouton. Prendre place à bord est d’une grande facilité, et les sièges offrent un confort ne prêtant flanc à aucune critique. Efficace et sans cérémonie, l’habitacle dispose de tout ce dont vous avez besoin pour une expérience positive, et Mercedes est encore le seul à offrir en option (de série sur le modèle AMG) l’Airscarf, cette buse à air chaud qui vous réchauffe la nuque pendant que vous conduisez. Un petit quelque chose qui permet d’allonger vos saisons sans sentir le froid.
Mécanique
Ici comme dans bien des choses, c’est le juste milieu qui prévaut. Pour expliquer ce raisonnement, il faut préciser que la SLK est disponible avec trois différentes mécaniques. L’offre de base prend la forme d’un moteur 3,0 litres, même si la version se nomme 280, et dispose de 228 chevaux plus tranquilles que sportifs. Vient ensuite la 350 avec moteur V6 toujours, mais de 3,5 litres qui pousse la puissance à 268 chevaux. Juste ce qu’il faut de puissance sans empiéter sur le confort. Ces deux premières versions sont disponibles avec une boîte manuelle à six rapports ou l’automatique avec un rapport de plus. J’avoue que la 350 manuelle demeure mon premier choix, mais la très grande qualité de la boîte automatique comblera ceux qui n’aiment pas trop jouer de la manette. Il reste enfin la plus radicale 55 AMG avec son V8 suralimenté de 355 chevaux uniquement offert en boîte automatique à sept rapports. Attention, elle mord!
Comportement
Quelques points communs à tous les modèles rendent la conduite très agréable: la très grande rigidité de la caisse qui donne beaucoup d’assurance derrière le volant, l’insonorisation poussée qui ajoute au confort – un des éléments clés de ce roadster – et un solide freinage qui suit le rythme peu importe vos humeurs. Les versions 280 et 350 offrent le meilleur équilibre sur la route. La répartition du poids est optimale, et les performances s’avèrent surprenantes avec un 0-100 en 5,6 secondes pour le 350. La version AMG est plus bestiale, mais le poids supplémentaire sur le train avant pénalise la tenue de route, sans parler de la consommation qui en prend pour son rhume. Ce qui n’est pas le cas des versions 280 et 350 dont le ratio consommation/performances surprend.
Conclusion
Comme pour tous les produits Mercedes, la note est salée, et vous devez avoir un portefeuille bien garni ou obtenir des faveurs de votre banquier. Mais pour ceux qui veulent se faire plaisir, la SLK est certainement un choix qui vous fera sourire chaque fois que vous prendrez la route. Un remède à la déprime efficace mais un peu onéreux.
Forces
Confort de haut niveau Rapport performance/consommation surprenant Bel équilibre sur la route Option Airscarf
Faiblesses
Coffre un peu exigu Direction qui gagnerait à être plus mordante Version AMG qui demande de la dextérité