J’en veux une !
Daniel Rufiange
Les personnes fortunées et capables de se payer des automobiles de grand luxe sont monnaie courante, et la crise économique l’a prouvé. Les constructeurs comme Mercedes-Benz n’ont pas autant souffert que ceux qui s’adressent à la classe moyenne. Dans ce genre de contexte, une entreprise comme Mercedes-Benz continue de prospérer, sachant très bien que, malgré des factures stratosphériques, ses produits trouveront preneur. Dans le cas de la SL, cependant, pas besoin d’arguments de vente; suffit d’en prendre le volant pour avoir envie de sortir son chéquier, de prendre une quatrième hypothèque ou d’aller tout risquer au casino !
Carrosserie
La SL s’est refait une beauté l’an dernier, elle qui était passée chez l’esthéticienne en 2006. Si on s’étonne de ce changement rapide, on ne s’en plaint pas. Les modifications apportées sont tout simplement spectaculaires.
Les plus importantes se situent à l’avant. On a complètement revu le dessin de la calandre et des phares avec un objectif précis en tête : revisiter le passé. La nouvelle bouille de la SL reprend les airs de la première 300SL de 1954. On a sciemment fait renaître cette calandre munie d’une seule lamelle centrale qui semble s’accrocher à l’immense logo étoilé qui trône en pacha au centre du museau. Cette « nouvelle » signature est très réussie. Quant au capot, il reçoit deux stries qui ne font rien pour camoufler la puissance dissimulée juste en dessous. Quant à la capote, elle se déploie sur simple pression d’un bouton et, quand elle est relevée, l’insonorisation à l’intérieur nous fait oublier qu’on pilote une décapotable.
À l’arrière, c’est du terrain connu. Les embouts d’échappement adoptent une forme trapézoïdale qui s’harmonise avec le design arrière, et l’ensemble a de la gueule.
Habitacle
À l’intérieur, les vedettes, ce sont ces appuie-tête équipés d’une buse de ventilation qui nous réchauffe le cou par temps frais, en trois vitesses s’il vous plaît : jouissif ! En option sur les SL 550 et SL 600 et de série sur les variantes AMG, par contre. Un autre élément qui vous collera un sourire un visage : les sièges massants; pas drôle la vie à bord d’une SL.
Quant à l’équipement de série, vous aurez l’impression d’être au bureau en tout temps. Ça comprend une interface média complète, un système de navigation HDD (information de navigation conservée en permanence sur disque dur), la technologie Bluetooth ainsi qu’une chaîne audio ambiophonique Harmon Kardon LOGIC7, notamment.
Mécanique
Démentes ! Voilà qui qualifie les différentes motorisations offertes. Si les 382 chevaux et les 392 livres-pieds de couple de la SL 550 ne suffisent pas, vous pouvez préférer la variante SL 63 AMG avec ses 518 chevaux et son couple de 465 livres-pieds. Pas assez ? Alors, il y a la SL 600 avec son moteur V12 biturbo, bonne pour 510 chevaux et un couple fascinant de 612 livres-pieds. Vous êtes amateur de courses d’accélération, et ces chiffres ne vous impressionnent pas ? La folie se poursuit avec la SL 65 AMG qui pousse la note avec 603 étalons et un couple époustouflant de 738 livres-pieds. Pas encore assez ? Dénichez-vous un volant en F1 !
Comportement
Le comportement de la SL se résume assez simplement. Outre une puissance qui semble infinie, on a droit à une direction ultra précise, à une tenue de route velcro et à un freinage puissant. Toutes ces gâteries nous sont communiquées par l’entremise des roues de 18 pouces sur les versions SL 550 et SL 600, alors que les démoniques AMG roulent sur des pneus de 19 pouces. À noter que, pour chacune des versions, les pneus arrière sont plus larges de 30 millimètres, et le profil, plus bas de cinq ! En descendant d’une version de base, on ne pense qu’à une chose; conduire une mouture AMG.
Conclusion
La SL est une voiture de rêve, malheureusement inaccessible pour la grande majorité d’entre nous. Si vous en avez les moyens, gâtez-vous donc et pourquoi pas avec une version AMG.
Points forts
– Allure diabolique
– Conduite agréable au possible
– Les appuie-tête… ahhhh !
– Motorisations
Points faibles
– Pas pour toutes les bourses !
– Consommation élevée
– On ose faire payer pour certaines options !
– Ce qu’une boîte manuelle serait agréable !