Plus seul… mais toujours concurrentiel
Alexandre Crépault
Ces dernières années, le ML avait une longueur d’avance sur ses concurrents; il était le seul VUS de luxe à pouvoir carburer au diesel. La tendance, cependant, commence à se faire de plus en plus populaire dans le créneau. Le ML doit maintenant faire face à une nouvelle concurrence émergeante. A-t-il tout ce qu’il faut ?
Carrosserie
Depuis que le ML est passé d’un châssis à échelle à une structure monocoque en 2006, ses dimensions se sont embourgeoisées, et ses lignes ont rajeuni. Cela dit, peu importe la génération, on reconnaît le ML par ses lignes aérodynamiques et sa vitre arrière qui semble faire le tour du coffre d’un pilier C à l’autre. La cuvée actuelle demeure la plus belle interprétation du ML à ce jour : partie avant provocante, arches de roues prononcées et section arrière bien définie.
Habitacle
L’habitacle du ML se décrit en trois mots : confortable, luxueux et pratique. Pas trop de flafla ni de design futuriste. Juste des cuirs et du bois qui dégagent de la somptuosité et une finition irréprochable. Les commandes sont d’accès facile et simples à manipuler, et on trouve de la place pour quatre adultes et tous leurs bagages.
Mécanique
Le ML propose rien de moins que cinq mécaniques pour 2010. Deux d’entre elles valent vraiment le détour. Le 6-cylindres turbodiesel est le choix de l’heure. Avec son couple de 400 livres-pieds et sa consommation (qui peut aisément demeurer sous les 10 litres aux 100 kilomètres), il offre le meilleur des deux mondes. Sa technologie BlueTEC fait passer les gaz d’échappement dans un réservoir de liquide AdBlue qui nettoie jusqu’à 80 % des émissions d’oxyde nitreux. Complètement à l’opposé, le V8 de 503 chevaux de la version AMG vous hérisse les poils des bras quand vous l’entendez galoper de 0 à 100 km/h en 5 secondes. Reste le V6 de 3,5 litres ou le V8 de 382 chevaux. Oubliez le V6, il n’en vaut pas vraiment la peine. Il se vend environ au même prix que la version diesel, qui est plus puissante, plus propre et plus économique. Et cette année, Mercedes ajoute une version 450 hybride (uniquement pour l’Europe) qui emprunte sa technologie à la récente Classe S hybride qui va talonner le Diesel pour la consommation de carburant.
Comportement
Il ne faut pas craindre les maigres figures de puissance des véhicules diesel. Oubliez que le ML320 BlueTEC ne produit que 210 chevaux et concentrez votre attention sur son couple de 398 livres-pieds. La tonne de couple est livrée dès les premiers tours. Résultat : Le VUS de 5000 livres ne perd pas une seconde avant de bondir vers l’horizon. Le tout se fait sous le très subtil grondement de la mécanique diesel. La boîte de vitesses à 7 rapports passe d’un rapport à l’autre dans la plus grande discrétion et transmet le tout à la transmission intégrale du ML, qui s’assure de toujours maximiser le niveau de motricité, peu importe les conditions. Au bout du compte, la conduite du ML est posée et rassurante. Le poids de la direction fait en sorte que le transfert des masses du véhicule est bien communiqué, ce qui se traduit par un degré accru de confiance au volant. La suspension adaptative, en option, est un joyau, surtout sur les routes du Québec, et préfère, en temps normal, le mode « confort ». Cela dit, rien ne bat la possibilité de choisir le mode « sport » mettant en avant-plan la rigidité du châssis du ML.
Conclusion
Les VUS perdent des plumes. Cependant, le ML demeure une option acceptable en raison de sa superbe mécanique diesel de son nouveau modèle hybride sans parler du luxe et du confort. Le prix est presque raisonnable (avant options). Il ne reste plus qu’à voir comment la concurrence va s’en prendre au créneau…
Plus
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Moteur diesel
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Style à jour
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Confort et luxe
Moins
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Consommation des moteurs à essence
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Prix une fois équipé
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Maintenance liquide AdBlue