Je suis gros, mais je m’assume !
Benoit Charette
En général, un génération de la gamme Mercedes-Benz a une espérance de vie de six ans. À mi-cours de son chemin, la firme allemande procède habituellement à une remise à niveau pour donner un second souffle pour la seconde moitié. Comme le GL est arrivé sur nos routes en 2007, il était de circonstance de refaire un peu, discrètement, l’image de ce paquebot créé pour le marché américain.
Carrosserie
C’est au salon de New York, en mars 2009, que Mercedes-Benz a dévoilé sa nouvelle interprétation de son paquebot autoroutier. La carrosserie a été légèrement rafraîchie avec de nouveaux pare-chocs avant et arrière. On note la présence de chrome sur les bas de caisse. À l'arrière, l'échappement chromé a lui aussi été légèrement redessiné. À l'extérieur, du chrome toujours pour les feux avant et arrière. Les roues en alliage de 18 à 21 pouces ont également été redessinées. C’est vrai que les Américains aiment bien le clinquant, mais Mercedes-Benz l’a quand même fait avec goût, sans tomber dans le « kitsch ».
Habitacle
Dans l'habitacle, le volant en cuir multifonction a été redessiné, l'instrumentation, repensée, avec notamment un nouveau système de surveillance de la pression des pneus. Un graphique en temps réel est proposé au conducteur. Le reste de l’habitacle est à la hauteur des produits Mercedes-Benz. Bois précieux, cuirs, qualité irréprochable, on a du mal à imaginer qu’on est dans un 4 x 4. De plus, il est extrêmement spacieux, devant ou derrière, les passagers sont choyés. Et c’est la première voiture qui offre autant de place aux passagers de la troisième rangée de sièges. Une troisième rangée, escamotable électriquement dans le plancher sur une simple pression d’un bouton. Il y a même de l’espace derrière la troisième banquette, des mensurations dignes des plus gros utilitaires américains.
Mécanique
Mercedes-Benz offre toujours les trois mêmes moteurs sous le capot. Les deux V8 déplacent avec brio les quelque 2 500 kilos de cette masse d’acier mais au prix d’une consommation qui vous empêchera de dormir. Pour éviter les somnifères, je vous propose la version diesel BlueTEC qui change de nom cette année passant de la version 320 Cdi à la version 350 BlueTEC. Dans les faits, c’est le même moteur et la même puissance de 210 chevaux épaulée par un couple de 400 livres-pieds. Le bruit du moteur n’est pas aussi mélodieux, mais les 10,5 litres aux 100 kilomètres de moyenne côté consommation sonneront comme de la musique à vos oreilles. Les trois modèles, comme toute la gamme des produits Mercedes-Benz, profitent de la très efficace boîte de vitesses automatique à 7 rapports.
Comportement
Sur la route, il faut prendre quelques précautions pour ne pas se faire prendre par surprise au volant d’un V8. Les modèles 450 et 550 poussent comme un avion. Mais assurez-vous d’être sur une ligne droite si vous avez l’intention de pousser un peu la machine. Car s’il aime bien les lignes droites, il montre une moins bonne agilité en virage. C’est normal avec 2,5 tonnes et un centre de gravité aussi haut. En contrepartie, ses capacités de tout-terrain sont remarquables pour un 4 x 4 de ce gabarit, particulièrement si vous optez pour les suspensions pneumatiques, en option, qui permettent de lever et de baisser la garde au sol. Sans parler de ses capacités à toutes épreuves l’hiver. Avec de bons pneus, vous ne resterez jamais pris.
Conclusion
Pour ceux qui jouissent d’un budget de plus de 70 000 $ pour un véhicule familial, le GL est le véhicule de rêve. Imposant, élégant, digne de son rang, il comblera son propriétaire, surtout si celui-ci veut s’aventurer hors des sentiers battus. Et de grâce, allez du côté du diesel, il y a de l’attente car Mercedes-Benz vend 80 % de ses GL en diesel, mais c’est de très loin le choix le plus logique.
Forces
Très spacieux
Très luxueux
Très économie (diesel)
Très douce (la boîte)
Faiblesses
Très gourmand (V8)
Très mou (le freinage)
Très lourd
Très chères (les options)