Noble créature
Francis Brière
Quand vous prenez le volant d’une Mercedes-Benz de cette trempe, vous avez ce sentiment indescriptible à la fois de sécurité, de confort, de solidité et de classe. Tel un aristocrate, vous séjournez à bord d’une voiture digne des plus nobles créations de la société. La CLS symbolise l’audace et cette propension à l’évolution et au dépassement. La facture témoigne des efforts du fabricant à livrer un véhicule hors du commun, dont les qualités font qu’on ne peut que le vénérer.
Carrosserie
Les deux livrées, la CLS 550 et la CLS 63 AMG, partagent sensiblement les mêmes éléments esthétiques, à l’exception de la calandre, des roues et de l’échappement. Les tuyaux trapézoïdaux lui confèrent un air plus masculin. Reste que ce modèle incarne à la fois une évolution à contre-courant et une continuité dans la même carcasse. En effet, il s’agit du projet le plus audacieux conçu par le constructeur allemand. Sa silhouette dégage beaucoup de sensualité. À croire que Volkswagen a imité Mercedes-Benz avec sa Passat CC dont les formes font étrangement penser à celles de la CLS.
Habitacle
Si vous prenez place à bord d’une Classe CLS, vous constatez avec quelle virtuosité les ingénieurs et les concepteurs de Mercedes-Benz ont réalisé l’habitacle. Cela est aussi vrai de la CLS. L’ergonomie est parfaite. La planche de bord dispose de tous les éléments requis dans l’harmonie et dans la simplicité. Les matériaux les plus nobles ont été utilisés par souci d’élégance et de solidité à toute épreuve. Même s’il s’agit d’une berline, les sièges soutiennent l’anatomie sans compromettre le confort. Chez Mercedes-Benz, on ne lésine pas sur les réglages possibles. Soulignons tout de même, en guise de reproche, que les places arrière sont relativement exiguës pour la taille du véhicule. Cela s’explique par le fait que la CLS possède un profil bas dont la pente plus prononcée vers l’arrière de la voiture réduit le dégagement pour la tête. Personnellement, je ne ferai jamais l’éloge de ces coupés à quatre places qui laissent irrémédiablement, un jour ou l’autre, un passager à la rue.
Mécanique
Mercedes-Benz utilise le même engin pour ses voitures de Classe S, SL et CLS, soit un V8 de 5,5 litres qui développe, dans le cas qui nous intéresse, 382 chevaux et produit un couple de 391 livres-pieds. À moins de souffrir d’un complexe de puissance extrême, ce moteur produit suffisamment de puissance pour vous permettre de vous déplacer allègrement. Mais le constructeur a prévu le coup. Pour les hargneux et dévoreurs d’asphalte, on peut insérer sous le capot un V8 de 6,2 litres qui génère une puissance de 507 chevaux et produit un couple de 465 livres-pieds. Dans les deux cas, vous bénéficiez d’une excellente boîte de vitesses automatique à 7 rapports. En revanche, pour le modèle CLS 63 AMG, un système à double embrayage s’occupe des changements de rapports comme si vous étiez au volant d’un bolide de course.
Comportement
La CLS – je sais que quelques-uns fronceront les sourcils – n’est pas la voiture la plus excitante et enivrante à conduire. Il ne s’agit pas d’une sportive. En revanche, cela ne veut pas dire qu’on ne passe pas un agréable moment au volant de la CLS. Ne serait-ce que pour la prise en main du volant, on vit cette sensation de conduire une machine tellement solide, tellement bien construite, que rien n’est à son épreuve. En virage, la lourdeur de la voiture se fait sentir. Vous bénéficiez de trois modes de conduite selon lesquels la suspension se règle. Quant à la CLS 63 AMG, attachez votre tuque avec du barbelé !
Conclusion
La CLS se distingue de toute la gamme Mercedes-Benz. Entre la Classe C et la Classe S, loin de la Classe E même si elle partage la même base, elle brille par ses atouts esthétiques qui en font une voiture unique. La finition, les matériaux, le confort, l’élégance, le luxe, le prestige, c’est une Mercedes-Benz.
Points forts
Habitacle somptueux
Lignes audacieuses
Rigidité et solidité
Points faibles
Prix excessif
Poids excessif
Places arrière