Derniers tours de roues
Par : Benoit Charrette
Mercedes-Benz Canada nous l'a confir-mé : la présente cuvée de la CLK tire sa révérence avec l'année 2009. La prochaine génération sera construite sur la base de la nouvelle Classe C. Ce coupé en reprendra les traits anguleux qui s'accordent parfaitement avec ses vitres latérales étroites. La prochaine CLK, comme la Classe C, sera équipée d'une suspension adaptative et plus orientée vers l'efficacité que sa devancière. Cette CLK nouvelle génération est attendue pour le deuxième trimestre de 2009, une version découvrable à capote traditionnelle devrait suivre six mois plus tard.
Carrosserie
Pour cette dernière année, léger remaniement de la gamme. Alors que les versions 350 et 550 ne bougent pas, la version AMG ne subsiste qu'en version décapotable, pas de coupé AMG pour 2009. Toutefois, les versions 350 et 550 seront livrées, de série, avec un ensemble AMG qui comprend des roues uniques de 17 pouces pour la 350 et de 18 pouces pour la 550, des bas de caisse et une calandre AMG ainsi que des écussons AMG sur le côté du coffre à l'arrière. Vous aurez au moins l'air, sans avoir toute la chanson.
Habitacle
L'intérieur reste fidèle aux autres modèles de la famille. Le cuir est tendu et souple, les logos AMG sont disséminés des sièges aux compteurs sur tous les modèles cette année. La radio par satellite Sirius et l'excellente chaîne audio Harmon Kardon logic 7 font également partie de l'offre de base pour tous les modèles. La version AMG cabrio profite de quelques extras comme les leviers de sélection à l'image des boîtes de vitesses de F1 qui remplacent les boutons peu pratiques des versions 350 et 550. Il est à noter que les deux places arrière sont réelles et que même des adultes pas trop costauds peuvent s'y installer. C'est plus l'accès à ces places qui est compliqué.
Mécanique
Peu importe votre choix, vous ne serez pas en manque de puissance au volant de la CLK. L'offre débute avec les 268 chevaux de la 350, le seul V6 offert. Ensuite, vous passez à 382 chevaux avec le V8 de 5,5 litres de la 550. Pour ceux qui ne font pas dans la dentelle, il subsiste une version cabriolet de l'AMG 63 et ses 475 chevaux tout droit sortis du garage des motoristes d'Affalterbach. Ce gros V8 de 6,2 litres rappelle, par sa sonorité et son énorme bloc, l'époque des " muscle cars " américains, le raffinement en plus. Au sujet du raffinement, il faut préciser que toutes les CLK profitent de l'une des meilleures boîtes de vitesses du moment, la 7G-Tronic à 7 rapports. Entièrement automatique sur les versions 350 et 550, vous profiterez de très agréables et très rapides leviers de sélection au volant sur le modèle AMG. On tombe rapidement sous son charme.
Comportement
Son châssis ultra rigide est également très équilibré. Il est rare qu'on atteint les limites de ce châssis sur une route ouverte tant l'équilibre ne peut être pris en défaut. Et si jamais vous souhaitiez faire le kamikaze, les systèmes de surveillance électronique veillent au grain ! Avec son ESP non déconnectable (il reste en veille), l'ASR, le BAS, l'ABS et tout le baratin, il n'est pas possible de faire grand-chose car tout est là pour vous remettre sur le droit chemin. Un choix discutable pour les puristes de la conduite sportive, mais pas totalement dénué de sens si l'on considère le potentiel des modèles 550 et, plus particulièrement de l'AMG. Comme toute bonne voiture à l'esprit GT, la sensation de vitesse est un peu gommée par le poids de 1800 kilos. Malgré cet embonpoint, la voiture est d'une surprenante agilité. Elle préférera tout de même une grande courbe rapide à un chemin de montagne. Pour ralentir le tout, les freins et les étriers de grandes dimensions font montre d'une endurance exemplaire.
Conclusion
Des lignes toujours aussi séduisantes, une discrétion qui fait sa force et sa polyvalence, une présentation et une finition intérieure de haut calibre camouflent avec distinction cette voiture au potentiel surprenant. Son seul handicap majeur est le prix plus élevé que la concurrence, mais si vous en avez les moyens, c'est une superbe machine.
Deuxième avis : Daniel Rufiange
Si la SLK fait plus figure de roadster, et que la SL s'adresse à ceux qui débourse mon salaire annuel en impôts, la CLK, l'autre décapotable de Mercedes-Benz, nage entre les deux et offre un beau compromis routier. Non, sa facture n'est pas abordable, surtout si vous avez la fâcheuse habitude de faiblir devant le catalogue d'options. Mais une fois au volant, tous les soucis prennent le large, et il devient grisant de se laisser caresser par la brise alors qu'on a l'impression de flotter sur la route. Car la suspension de la CLK est d'abord calibrée pour le confort et elle ne déçoit pas à ce chapitre. Cependant, on peut la pousser à fond, plus qu'une Lexus SC430, tout aussi douce, mais moins sportive.