Exutoire
Benoit Charrette
Nous avons tous une manière bien personnelle d’éliminer le trop-plein de pression que nous amènent les interminables semaines de travail. Certains optent pour les longues marches en forêt, d’autres pour le vélo ou pour Beethoven. Amateurs de la chose automobile, sachez qu’une promenade en CLK décapotable au son de votre musique préférée est aussi un excellent moyen de vous réconcilier avec la vie.
Carrosserie
La CLK fait l’unanimité par la beauté fluide de ses lignes. L’absence de pilier B entre les glaces avant et arrière donne une silhouette très élégante à ce coupé. La CLK apparaît très affinée. De face, elle s’est débarrassée de sa calandre de berline surplombée d’une petite étoile sur pied lors de sa dernière refonte. Elle arbore désormais l’étoile d’argent en plein centre de la calandre. Malgré un poids de plus de 1600 kilos, la voiture ne donne pas l’impression d’être massive.
Habitacle
Comme c’est le cas de la majorité des modèles Mercedes, l’équipement affiche complet (six coussins gonflables, ABS, ESP, capteur de pluie, allumage automatique des phares) et la climatisation automatique est de série dans tous les modèles. Le radar anticollision Distronic, le démarrage par carte à puce, baptisé Keyless-go, les projecteurs bixénon ainsi que la commande vocale Linguatronic permettant de contrôler le téléphone et la radio se greffent à la liste exhaustive des options chez Mercedes. Le coffre présente une capacité hors du commun pour un coupé et cela grâce à l’absence de pneu de secours qui est remplacé par une option gratuite appelée Tirefit un ensemble de réparation de pneu avec compresseur. Dans la colonne « Où est-ce que les ingénieurs avaient la tête ? » le klaxon mal situé exige qu’on le frappe violemment avant de réagir, ce qui est inexplicable.
Mécanique
Les Nord-Américains ont droit à la crème de la crème en matière de motorisations. La version de base, la CLK320 avec son V6 de 3,2 litres, produit 215 chevaux. Juste au-dessus, on trouve l’excellent V8 5,0 litres de 302 chevaux. Le fleuron de la gamme, la CLK55 AMG, accumule 362 chevaux dans les entrailles de son moteur V8 de 5,5 litres. Nos limites de vitesse étant très sévères, la 320 comblera tous vos besoins. En plus d’être très agréable, elle n’est jamais à bout de souffle. Le son du V8 est toutefois très enivrant et avec le modèle AMG, vous gagnerez le respect de tous les propriétaires de voitures sport.
Comportement
Le volant sport, à quatre branches et gainé de cuir, se règle en hauteur et en profondeur. La position de conduite est idéale. Comme dans le grand coupé CL, un bras avance les ceintures avant. Très bonne idée, car les larges portes rejettent l’enrouleur loin derrière l’épaule. Après quelques minutes au volant, on se sent enveloppé par la voiture et l’on en devient le prolongement. Quand on passe une partie de la journée au volant, on a une impression de solidité excellente. Naturellement, la puissance à bas régime de la 320 est moindre, mais si la performance pure n’est pas une priorité pour vous, vous serez amplement satisfait. Il faut aussi souligner le silence étonnant qui règne à bord, même à ciel ouvert dans la décapotable. Le toit en toile souple très étanche s’ouvre et se ferme d’une seule pression de bouton, sans aucune autre intervention et, une fois fermé, il est si hermétique que vous avez l’impression de rouler dans un coupé.
Conclusion
Avec la CLK, l’achat de la grande CL devient une dépense injustifiée. La CLK offre pratiquement tout ce que comporte la CL à un prix beaucoup plus réaliste. La CLK320 constitue le meilleur compromis. Mais comme l’achat d’une voiture n’a rien de rationnel pour plusieurs, la 500 et la 55 AMG vous en offrent plus.
Forces
•Charme magnétique •Rigidité unique •Tenue de route magique •Performances toniques
Faiblesses
•Prix astronomique •Un coffre arrière symbolique (cabriolet) •Des reprises chaotiques (55 AMG)
Nouveautés en 2005
•Nouvelle boîte automatique à 7 rapports (CLK500), changements de vitesse au volant (CLK500 et CLK55 AMG), radio avec lecteur CD de série, climatisation automatique de série (CLK500 et CLK55 AMG), nouveau groupe apparence de série (CLK320 coupé), sortie d’échappement quadruple (CLK55 AMG), phares au bixénon optionnels (CLK320)
2e opinion Michel Crépault
• Même si l’on rage souvent contre des étés trop courts et trop pluvieux, une CLK est l’antidote rêvé pour combattre la déprime. Et quand le soleil se pointe enfin et qu’on a choisi le cabriolet en lieu et place du coupé (ce qui serait ma décision irrévocable), on triple la jouissance estivale. Le choix entre trois moteurs facilite notre planification budgétaire. La possibilité de transporter quatre adultes dans un confort réel rend l’achat (presque) familial : on pourra se faire plaisir entre adultes sans laisser les petits sur le perron… La finition, le bois précieux, l’étalage des cadrans et des interrupteurs rendent la vie à bord aussi exquise qu’un cocktail tropical. Et, comble de bonheur, la firme à l’étoile argentée s’est enfin décidée à inclure un lecteur CD dans l’équipement de série !