Raffinement et surprises
Amyot Bachand
Se fiant sur le succès remporté depuis son lancement en mai 2000, Mercedes-Benz affine tous les modèles de la Classe C afin de les maintenir sur leur lancée. Derrière cette vaste gamme se cachent quelques bijoux.
Carrosserie
L’observateur notera rapidement le restylage et réussi de la partie avant avec ses pare-chocs, ses phares à diffuseurs et sa calandre à trois lamelles transversales. Des pneus plus larges de 16 pouces chaussent maintenant toutes les versions. Des insertions décoratives revalorisent les lignes de ceinture des versions Élegance et Avant-garde. Les versions Sport, très populaires chez nos voisins du Sud, comptent sur un ensemble d’habillage de bas de caisse au contour sport. Les carrosseries sont dorénavant protégées par une nouvelle peinture issue de la nanotechnologie et résistante aux rayures. Les feux arrière et le pare-chocs subissent également de fines retouches. Mercedes- Benz Canada conserve toutes les versions et les modèles courants: le coupé sport, la berline et la familiale dans leurs livrées Classique, Avantgarde et Élegance demeurent donc au catalogue.
Habitacle
Mercedes-Benz a amélioré le confort des sièges et leur apporte une touche variée selon les versions. On adoucit le style teutonique avec un nouveau tableau de bord éclairé en blanc et une meilleure ergonomie des touches. Le nouveau climatiseur automatique Thermomatic assure une ventilation efficace de l’habitacle. On note une meilleure qualité des cuirs et des tissus. On a enfin pensé aux mélomanes en adoptant une nouvelle génération d’autoradios efficaces et dotées d’une très belle sonorité.
Mécanique
Au chapitre des suspensions, le constructeur a choisi d’ajouter un peu de fermeté sans faire de compromis sur le confort des passagers. Peu de changements sont apportés à la motorisation des véhicules vendus au Canada. On retrouvera ainsi les C230 à moteur quatre cylindres avec compresseur, champion de l’économie, la C240 avec V6 de 170 chevaux, également offerte en version 4MATIC, tout comme la C320 d’ailleurs. Puis voici la nouveauté du constructeur allemand : un moteur V8 de 5,5 litres de 367 chevaux accouplé à une boîte automatique à cinq rapports que l’on peut changer manuellement à l’aide des touches de commande au volant, on peut aussi laisser tout simplement l’automatique ajuster les rapports au besoin. Cet engin anime la toute nouvelle C55 AMG.
Comportement
Deux versions ont attiré mon attention, et pourtant, elles se trouvent aux antipodes en matière de motorisation. La berline C230 K avec son quatre cylindres à compresseur m’a régalé par sa frugalité, sa puissance discrète, son confort et sa capacité d’affronter tous les éléments sans broncher, bien chaussée, naturellement. Je la considère comme un passe-partout de luxe discret, l’ayant conduite aller-retour Laval-Detroit, avec une consommation moyenne de 9 litres aux 100 km à vitesses élevées d’autoroute. La soeur économe… L’autre, la C55 AMG, que l’on verra à compter de l’automne au Canada, ravira les amateurs de performances. Elle constitue un as dans la manche de Mercedes- Benz. Par sa vivacité, elle risque fort de déloger, à mon avis, les BMW M3 et la nouvelle Audi S4. Livrable en versions berline et familiale, elle s’attaque d’aplomb au marché des berlines sport de haute performance. Elle atteint avec aisance les 100 km/h en moins de 6 secondes et colle littéralement à la route. Sa taille lui permet de se faufiler en ville ou sur les routes en lacets en toute impunité. Une diablesse de plaisir…
Conclusion
Moins populaire que la Classe E, la Classe C mérite qu’on s’y arrête. Sa gamme variée de modèles pourrait en satisfaire plus d’un, car sa taille mince en fait une très bonne banlieusarde. La berline C230 K constitue un agréable compromis dans cette période si échevelée pour ce qui est des prix de l’essence.
Forces
•Variété des modèles et des versions •Versions 4MATIC •La frugale C230K •La C55 AMG, une révélation
Faiblesses
• Visibilité arrière limitée (coupé sport) • Dégagement à l’arrière perfectible
Nouveautés en 2005
•Élimination des nomenclatures Classique et Élegance, sièges en tissu discontinués, nouvelle boîte manuelle, nouvelle version C55 AMG, lecteur CD de série, parties avant et arrière légèrement redessinées, nouvelles jantes en alliage
2e opinion Hugues Gonnot
• Avec la Classe C, il y a de tout pour tout le monde : coupé, berline, familiale, super sportive, intégrale… Mais ce sont d’abord des routières. À ce titre, il suffit de voir la qualité tout simplement exceptionnelle des sièges pour en juger (800 km en une journée et le petit dos fragile de votre serviteur ne s’est même pas plaint). L’intérieur est agréable, mais il faut utiliser le système COMAND pendant plusieurs heures avant de pouvoir le maîtriser vraiment. La Classe C montre un comportement efficace mais un poil trop sérieux. Enfin, contrairement à certaines de ses concurrentes plus pointues, le coupé se révèle un engin agréable au quotidien sans renier une certaine dose de sportivité, qui permet d’entrer dans l’univers Mercedes sans avoir l’impression d’acheter une voiture à rabais.