Bien mieux avec la transmission intégrale
par Éric Descarries
S’il y a une gamme à la fois populaire et abordable du côté de Mercedes-Benz, c’est bien celle de la Classe C. En effet, malgré les assauts répétés des constructeurs asiatiques, Mercedes a su garder la tête haute et maintenir sa réputation. La Classe C se décline en trois configurations : coupé sport, berline et familiale.
Carrosserie
La Classe C adopte des lignes des plus traditionnelles mais néanmoins élégantes. Le coupé est muni d’un hayon à l’arrière, tandis que la berline conserve une carrosserie à trois volumes. Les berlines ressemblent d’ailleurs à celles de la Classe S, dont elles reprennent les grandes lignes. Quelle classe! (excusez-la…)
Mécanique
Le moteur de base des berlines reste le V6 de 2,6 litres, alors que le moteur offert en option est toujours le V6 de 3,2 litres. La version de performance C32 AMG conserve le même V6 de 3,2 litres dont la puissance, cependant, grimpe à 349 chevaux grâce à l’ajout d’un compresseur. À ce propos, le 4-cylindres à compresseur, naguère exclusif au coupé, est maintenant livrable dans une berline 230. La boîte de vitesses manuelle est offerte sur ces voitures ainsi que la boîte automatique TouchShift, les deux à 5 rapports (6 pour les moteurs suralimentés). Mais la différence la plus significative, la voici : alors que la Classe C est habituellement à propulsion, elle est livrable depuis l’année dernière en version 4Matic. Sauf pour le petit sigle sur le coffre, rien ne trahit la présence de la transmission intégrale sur ces modèles. Même la garde au sol est quasi identique au modèle à propulsion. Chose certaine, la Classe C jouit d’une meilleure motricité en toutes circonstances. Le système est tellement bien conçu et, surtout, si discret, qu’on l’oublie complètement… jusqu’à ce qu’il fasse sentir sa présence sur revêtement glissant. De plus, il n’y a pas de commutateur ou de levier pour passer en transmission intégrale, l’auto le fait d’elle-même. Quant aux boîtes de vitesses, la manuelle fonctionne tout en douceur, alors que l’automatique, avec la fonction séquentielle TouchShift, permet au conducteur de conduire la Classe C de façon plus sportive.
Habitacle
L’intérieur fait un peu austère. La présentation est simple, parfois trop. Le tableau de bord retient une instrumentation pas toujours facile à lire dans une niche qui les recouvre partiellement. Les commandes de la radio, comme celles de la climatisation, sont bien installées au centre de la planche de bord, mais elles sont parfois difficiles à comprendre et à manipuler. Mentionnons que la radio (qui, à mon avis, pourrait avoir une meilleure sonorité) ne comporte pas de lecteur de CD en équipement de série. Les commandes du régulateur de vitesse sont toujours installées à la gauche du volant. On les confond souvent avec le clignotant. Les sièges sont un peu rigides, comme le veut la tradition allemande, mais quand même confortables. L’insonorisation est toutefois remarquable, voire exceptionnelle.
Comportement
La direction est précise, le freinage est solide et rassurant, et les performances des V6 sont à la hauteur. Mais depuis que la transmission intégrale a fait son apparition, la Classe C est méconnaissable en hiver. Il était un temps où l’antipatinage plaçait les Mercedes au-dessus de la concurrence. Or, la transmission intégrale est encore plus convaincante. J’ai essayé les berlines et les familiales C dans des conditions hivernales dignes de l’Arctique en janvier dernier. Chaussées de bons pneus d’hiver, elles donnaient l’impression de rouler sur une voie ferrée tant leur comportement était solide et prévisible dans la neige et sur la glace. Qui plus est, Mercedes nous assure que la consommation de carburant diffère à peine.
Conclusion
Le petit coupé est certes le moins impressionnant de la bande. Le V6 nous fera oublier la sonorité rauque du 4-cylindres, mais il reste que les berlines et les familiales à transmission intégrale demeurent le coup de maître de Mercedes.
Forces
Leur prix relativement abordable La transmission intégrale Une allure distinguée
Faiblesses
Un intérieur fade Une instrumentation parfois difficile à lire Un régulateur de vitesse mal placé
Nouveautés
Un nouvel ensemble Sport De nouvelles couleurs Un V6 offert dans le coupé Un 4-cylindres en ligne suralimenté offert dans la berline La transmission intégrale
Benoit Charette 2e opinion
Autrefois perçue comme la Mercedes des pauvres, la Classe C, qui n’avait pas le panache de ses consœurs, fait aujourd’hui partie de la famille à part entière. Sur les petites routes en lacets, la Classe C n'est jamais prise en défaut. Son comportement est remarquable. Au cas où, l'incontournable panoplie d’aides à la conduite veille. Rien à craindre. D'ailleurs, à bord, le sentiment qu'il ne peut rien vous arriver est tangible. Tous les bruits sont remarquablement filtrés. L'insonorisation frise la perfection. Un tunnel ! Pas de problème, les feux de croisement s'allument comme par enchantement. Dieu que la vie est simple au volant. Au royaume de l’électronique, la conduite est devenue très sûre. Il faut tout de même admettre que cette sécurité se paie à fort prix, mais les résultats sont à la hauteur des attentes.