L'accès à la classe
Par : Daniel Rufiange
Les marques de prestige s'efforcent depuis quelques années de nous offrir des produits d'entrée de gamme à la fois abordables et de qualité. L'objectif consiste, bien sûr, à séduire des clients qui, une fois accrochés, dépenseront des sommes plus importantes pour éventuellement acquérir d'autres modèles de la marque. Pendant qu'Audi et BMW nous proposent deux produits dynamiques et axés sur la sportivité, les A3 et Série 1, Mercedes-Benz y va d'une approche différente avec un véhicule légèrement différent qui n'a pas la prétention des deux autres. Autre approche, autre philosophie et autre bonne idée !
Carrosserie
Lancée en 2006, la Classe B arrive à mi-parcours et reçoit la visite de l'esthéticien qui lui apporte quelques retouches pour le millésime 2009. Il faudra en faire le tour quelques fois pour remarquer toutes les modifications apportées, certaines relevant de l'art du camouflage. L'avant dévoile un nouveau pare-chocs aux angles plus agressifs. Même constat à l'arrière où ce dernier perd son réflecteur horizontal au profit de deux, plus petits, situés aux extrémités inférieures. Le seuil de chargement reçoit un rebord protecteur, alors que l'antenne voit sa longueur amputée. De nouvelles jantes sont également au menu pour chaque modèle, et trois nouvelles couleurs sont ajoutées à la palette offerte.
Habitacle
Que ceux qui croient qu'une Mercedes-Benz de moins de 30 000 $ ne peut pas être une vraie Mercedes et offrir un habitacle cossu soient confondus. Non seulement les matériaux sont d'excellente facture, mais l'assemblage est aussi sans reproche. Pour 2009, Mercedes-Benz en rajoute et revoit ses garnitures intérieures. Le modèle de base B200 voit son catalogue d'options maintenant offrir les sièges chauffants, les garnitures de bois et un toit panoramique à lamelles, entre autres. La radio satellite SIRIUS peut maintenant être écoutée par l'entremise d'une chaîne audio Harman/Kardon Logic 7 Sound, moyennant quelques dollars supplémentaires. Pour le reste, on retrouve la même Classe B, spacieuse et pratique. L'espace de chargement est toutefois un peu juste à 544 litres – 1530 litres quand les sièges sont abaissés – et le seuil de chargement, un peu haut.
Mécanique
Deux variantes de la Classe B sont offertes en Amérique du Nord : la B200 et la B200T à moteur turbo. Bien que cette dernière soit plus intéressante sur le plan strict des performances, 80 % des ventes sont revendiquées par le modèle de base. Toutes deux sont livrées de série avec des boîtes de vitesses manuelles à 5 et à 6 rapports, respectivement, et idéales pour bien exploiter les chevaux disponibles – 134 pour la B200 et 193 pour la B200T – des deux moteurs à 4 cylindres de 2 litres. Les boîtes automatiques accomplissent aussi du bon boulot mais n'arrivent pas à bien exploiter la puissance de l'un ou l'autre des engins. Une servodirection à assistance électronique et au comportement imprécis vient aseptiser les sensations au volant, privant le conducteur du contact intime avec la route qu'on retrouve habituellement du côté des allemandes.
Comportement
Toutefois, la Classe B ne trahit pas ses racines allemandes. Malgré les aléas de la direction, la caisse solide et rigide nous transmet une impression de solidité. Sur l'autoroute, le confort impressionne et nous confirme qu'on pilote un produit de qualité. En milieu urbain, sa petitesse la rend aussi facile à manier qu'à garer. La boîte manuelle n'est pas seulement celle qui exploite le mieux la puissance, mais le maniement du levier rend l'expérience de conduite agréable. Si la Classe B n'a pas un comportement routier aussi sportif que les Audi A3 et BMW de Série 1 mentionnées précédemment, elle n'en demeure pas moins sportive et divertissante à conduire.
Conclusion
Bien que la Classe B soit un produit d'entrée de gamme, elle demeure un véhicule fort intéressant pour quiconque rêve de posséder une Mercedes-Benz. Non seulement livre-t-elle la marchandise en offrant du raffinement à prix d'ami, mais elle propose également un prix concurrentiel à certaines japonaises bien plus onéreuses qui en offrent à peine plus, mais sans le prestige qui accompagne la marque.
Deuxième avis : Francis Brière
Dans la gamme que propose Mercedes-Benz, l'arrivée, en 2006, de la Classe B ne pouvait mieux tomber. Je ne pourrais affirmer que la B200 est une voiture abordable, mais elle est à tout le moins accessible. Si le constructeur allemand a remodelé le véhicule pour 2009, il demeure solide, bien conçu, confortable et pratique. Après tout, pour environ 30 000 $, vous roulez en Mercedes-Benz ! Même s'il s'agit du modèle le moins cher, vous bénéficiez de la même finition, de l'excellente qualité des matériaux et, bien sûr, du prestige de la marque. La B200 profite des avancées technologiques propres à Mercedes-Benz en matière de sécurité et de confort. Même le modèle de base doté du moteur atmosphérique convient parfaitement.