Cette belle inconnue
Benoit Charette
Voilà une voiture qui n’a pas la popularité qu’elle mérite. Ce n’est pas faute d’essayer. Ford a fait une magnifique pub télé sur la musique de Major Tom. Toutefois, je pense que j’ai retenu la musique plus que le produit. Qu’à cela ne tienne, la MKZ, la sœur plus fortunée de la Ford Fusion, a beaucoup à offrir.
Carrosserie
Pour 2010, elle a droit au même traitement que la Fusion c’est-à-dire un remodelage de l’avant et de l’arrière. Une bonne idée puisqu’elle adopte la nouvelle calandre double déjà aperçue sur la MKS et le MKT. Cela lui accorde un style plus affirmé qui lui permet de sortir de l’anonymat.
Habitable
L’intérieur aussi gagne en qualité, les matériaux étant de plus belle facture. Pour justifier le prix plus salé de la MKZ, Lincoln a abandonné la planche de bord de la Fusion à laquelle on avait ajouté un peu de chrome du plus mauvais effet pour se tourner vers quelque chose plus proche de la MKS, Une amélioration sur toute la ligne. L’habitacle gagne en noblesse.
Mécanique
Pas de changement sous le capot, la MKZ partage toujours le V6 de 3,5 litres de 263 chevaux avec la Fusion de même que sa boîte de vitesses automatique à 6 rapports au rendement sans reproche. La voiture est une traction, mais elle peut aussi être équipée de la transmission intégrale que je conseille fortement. L’intégral a démontré son potentiel et n’a pas à rougir devant la concurrence.
Comportement
J’ai été surpris de constater l’entrain de cette voiture sur la route. Silencieuse, bien élevée, elle se déplace en silence, ce qui fait d’elle une grande routière de première classe. Plus confortable que sportive, sa suspension offre juste ce qu’il faut de souplesse pour être agréable sans nuire au comportement routier qui demeure sain. La rigidité de la caisse provenant de la Mazda6 lui donne ce qu’il faut d’agilité pour offrir une expérience au volant qui ne manque pas de piquant si l’on veut pousser un peu la machine.
Conclusion
Lincoln a réussi le pari délicat de conserver ce qui fait l’essence de la berline américaine et de l’enrober d’un mélange de genres entre l’Europe et l’Asie. Le confort typique des grandes berlines de l’Oncle Sam avec juste ce qu’il faut de sportivité pour rendre la conduite agréable. Un modèle à découvrir.
Forces
Confort
Châssis très solide
Intérieur en net progrès
Faiblesses
Options nombreuses et coûteuses
Consommation un peu élevée
Segment difficile à percer